Présidentielle française : La machine à voter pour plus de transparence ?
Depuis 2004, on vote en France à l’aide d’une machine. Le mardi 10 avril, nous avons eu l’occasion de découvrir ce « petit isoloir » qui permet de voter seulement en trois étapes. Elle se présente comme un petit isoloir sur quatre pieds, équipé d’une machine à écran tactile sur laquelle sont introduites les données sur les candidats. Il suffit à l’électeur, une fois dans le bureau de vote, et après avoir décliné son identité d’aller voter tout simplement sans assistance le candidat de son choix. En effet, cette méthode de votation est utilisée depuis 2004 en France. C’est dire que les électeurs y sont déjà habitués.
Premier, l’électeur après son identité, se présente devant la machine à voter ; le président du bureau de vote lui ouvre une page. L’électeur interroge la machine qui affiche la liste des candidats. Il choisit son candidat dans un second temps. Puis il valide, tout comme on choisit un numéro de téléphone sur son appareil et on lance l’appel. A la seule différence que dans ce cas précis, quand on valide, la machine vous affiche que votre vote a été enregistré. Puis c’est fini. C’est ainsi que les 800 à 1500 électeurs par bureau votent. Dans la discipline en présence naturellement des assesseurs et de représentants des candidats.
Le vote fini, on retire les cartes mémoires de la machine, on les introduit dans un boîtier et le résultat s’affiche. S’il y a des incohérences, les membres du bureau statuent sur la question.
Selon les agents de la mairie d’Issy qui nous ont expliqué le principe de cette machine à voter, la marge d’erreurs est pratiquement nulle. Des dispositions sont toujours prises pour remplacer une machine défaillante. Mais depuis 2004, une seule machine a présenté des défaillances (qui d’ailleurs n’ont eu aucune incidence sur les résultats). Quant aux électeurs, des séances de sensibilisation et de formation à la votation par machine leur ont toujours été dispensées. Le coût d’une machine (location) est d’environ 2000 euros, soit un peu plus de 1 300 000 F C FA par élection pris en charge par la mairie. Chaque bureau de vote dispose systématiquement d’une machine à voter. Fini donc le vote à papier.
Mountamou KANI : Paris/CFPJ
L’express du Faso
Vos commentaires
1. Le 12 avril 2012 à 13:51, par Matif En réponse à : Présidentielle française : La machine à voter pour plus de transparence ?
Précision supplémentaire : ce mode de vote ne concerne que peu d’électeurs (moins de 3%). Dans la plupart des bureaux de vote, les électeurs votent toujours avec de vrais bulletins et des urnes bien transparentes.
2. Le 12 avril 2012 à 14:14, par mackiavel En réponse à : Présidentielle française : La machine à voter pour plus de transparence ?
franchement des petits gadgets qui éblouissent très vite les analphabètes de la technologie. Comme Chantal Eungehard que je connais personnellement, "la machine à voter" est une véritable "machine à voler". Il suffit d’écrire dans son algorithme (programme informatique) que "chaque fois qu’il y a dix voix pour le candidat X, 7 sont défalquées pour le candidat Y. C’est un bug qu’on met dans le programme et ça ne se voit pas avant des vérifications qui peuvent durer des années. Le votant appui bien le bouton et son vote est validé mais la machine envoie ta voix à un autre et il n’y a pas de bulletin pour faire la traçabilité du vote. Le vote par bulletin secret manuel est moins bon que le vote à main levé mais il est encore mieux que le vote électronique qui est comme l’écrivait Chantal "une avancée technologique et un recul démocratique"