Selon l’auteur, le thème avait pour but de montrer du doigt les entraves à l’éducation des filles au Burkina Faso. Après six années de recherches, le pasteur Ouédraogo a mis à jour des facteurs socioculturels, religieux, traditionnels, financiers, économiques et géographiques hostiles à l’éducation de la jeune fille.

Afin d’y remédier, l’auteur recommande la mise en place de partenariats à tous les niveaux. Allant des organisations œuvrant dans la promotion de l’éducation des filles aux confessions religieuses en passant par le niveau international, des partenariats devront, de l’avis de Pasteur Philippe Ouédraogo, être signés afin de venir à bout des facteurs qui entravent l’éducation de la fille. « Le livre décrit aussi le rôle que doivent jouer les groupes chrétiens et religieux pour contribuer à l’éducation des filles », a indiqué l’homme de Dieu.

Pour le coordonateur national du Millénium Challenge Account (MCA-Burkina Faso), Bissiri Joseph Sirima, « le livre est le témoignage d’un homme qui tenait à aller en profondeur d’une question qui lui a toujours tenu à cœur ». Zacharia Tiemtoré, ministre délégué à l’alphabétisation, a, pour sa part, souligné que l’éducation des filles est une préoccupation de tous les instants au sein du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA).

D’abord édité en anglais, le document sera bientôt traduit en français. Et selon son auteur, la version dans certaines langues nationales pourrait aussi voir jour. Homme de Dieu, le docteur Philippe Ouédraogo est le concepteur des centres de formation « Passerelle ». Ces centres permettent aux jeunes scolarisés tardivement de rattraper ce retard par une formation intense puis une réinsertion dans les écoles classiques. Il est également le directeur exécutif de l’Association évangélique d’appui au développement (AEAD).

Jacques Théodore BALIMA
Lefaso.net