Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Comme annoncé, le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a livré, ce jeudi à l’Assemblée nationale, son discours sur la situation de la nation. En dépit d’un contexte national et international difficile, c’est la situation d’une nation battante et plus que jamais engagée sur les chantiers du développement que le chef du gouvernement Burkinabè a dressé face aux députés, lors de cet exercice oral qui aura duré environ 1 h 43 mn d’horloge.
« L’ambition affichée par mon gouvernement est l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement qui entrent en droite ligne des objectifs fixés par la Stratégie de croissance accélérée (SCADD) et le Programme quinquennal du Président du Faso, dans la perspective de faire du Burkina Faso, un pays émergent », a-t-il indiqué, après avoir passé en revue les actions de son gouvernement au cours de l’année 2011. Le discours du PM Tiao a été principalement articulé autour de quatre axes : le développement des piliers de la croissance accélérée et de l’émergence ; la consolidation de l’investissement humain et la promotion de la protection sociale ; le développement institutionnel et le renforcement de la gouvernance ; les dynamiques nouvelles pour l’économie et les priorités transversales.
L’économie nationale avec un taux de croissance de 4,1% en 2011 ne s’est pas mal portée. Et le chef du gouvernement pouvait relever : ‘’En dépit des chocs exogènes, de la mauvaise campagne agricole consécutive à la faible pluviométrie enregistrée et des répercussions de la crise sociopolitique, les performances économiques du Burkina Faso restent appréciables’’. Ce bilan positif s’explique en partie par la santé du secteur minier qui a rapporté au budget de l’Etat 2011 environ 127, 43 milliards CFA.
Toutefois, l’on retient que les crises ou chocs exogènes ont pesé et continuent à peser beaucoup sur la vie nationale. Ainsi, le montant total des ressources budgétaires engagées pour faire face à la crise sociopolitique de 2011 s’élève à 50, 8 milliards de francs CFA dont 5 milliards au titre des pertes de recettes. Le budget définitif du plan de gestion la crise alimentaire est estimée à 103 milliards 930 millions de francs CFA. A ce jour, plus de la moitié des fonds (53 milliards) sont déjà mobilisés par l’Etat et ses partenaires pour engager la riposte contre la famine. 170 communes localisées dans 29 provinces de 10 régions de notre pays sont confrontées à l’insécurité alimentaire. La situation est aggravée dans le Nord et le Sahel par l’afflux de refugiés maliens (plus de 22 000).
Sur le plan énergétique, le gouvernement a bloqué depuis août 2010 les prix des produits pétroliers à la pompe pour soulager les consommateurs, en espérant un repli rapide des cours. Une situation qui a valu, selon le Premier ministre Tiao, à la seule SONHABY des moins values d’une valeur de 42 milliards de francs CFA, sans compter les pertes de recettes pour le budget de l’Etat. Il devient indispensable, selon le chef du gouvernement Burkinabè, de procéder dans de meilleurs délais à une augmentation des prix du carburant à la pompe pour mieux refléter la réalité que la marché mondial impose au secteur.
L’ancien ambassadeur du Burkina à Paris n’a pas passé sous silence certaines questions d’actualité. Ce sont notamment la fréquence des accidents sur nos routes avec près d’une cinquantaine de morts pour le seul mois de mars. Il a exprimé la préoccupation et la compassion du gouvernement, demandant au passage une minute de silence en mémoire des victimes. Et d’annoncer les mesures envisagées par le gouvernement pour améliorer le transport urbain. Il s’agit entre autres de l’autorisation d’importation de 300 véhicules neufs à usage de taxis et de 600 véhicules pour le transport de marchandises et d’hydrocarbures.
L’exercice oral du Premier ministre semble avoir été bien accueilli par les députés dont beaucoup, à l’image de François-Xavier Konseibo et de Maurice Mélégué Traoré du groupe parlementaire CDP, ont apprécié la concision, l’objectivité et la clarté du discours. Mais, les préoccupations en pareille circonstance ne manquent pas. Ainsi, Me Stanislas Bénéwendé Sankara du groupe parlementaire Alternance Démocratie et Justice (ADJ) bien qu’appréciant aussi positivement le format du discours, s’est dit inquiet de l’annonce de l’augmentation des prix des hydrocarbures dans un contexte de vie déjà chère. Le discours de LAT a été suivi d’une phase de questions au cours de laquelle les parlementaires ont exprimé leurs différentes préoccupations.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 mars 2012 à 06:10, par Beurk En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Même si le pays renouvelle tout son parc automobile en véhicules flambant neufs,je ne crois pas pour autant qu’il y aurait une baisse significative des accidents sur nos routes.En fait le vrai problème est ailleurs,à savoir que ce pays est devenu est un vaste champ d’expérimentation de la théorie du chaos en tout genre puisque le désordre est général et cela,avec la bénédiction d’un gouvernement qui ne sait même pas ce qu’il fait et donc laisse faire tout un chacun selon son bon vouloir.Alors,acheter des véhicules neufs,c’est bien mais c’est encore une fuite en avant.
Parmi les batteries de solutions pour sortir de cette hécatombe,il me semble qu’il faudra d’abord commencer par l’instauration dans sa plénitude de l’autorité de l’Etat mais nos gouvernants en ont ils les capacités ou la volonté ?J’en doute mais en attendant,il reste à tout en chacun à se prendre en main en respectant scrupuleusement le code de la route,et aussi éviter d’acheter les vrais-faux permis de conduire pour ensuite jouer aux kamikazes
2. Le 30 mars 2012 à 10:12, par GO En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Bravo M. TIAO. Bravo aussi pour le Faso dafani. C’est une manière de nous prouver que vous êtes fière d’être Burkinabé. Il faut aller de cette manière et tout ira vite. Le Pays allait éviter beaucoup de problème si le pays était géré avec un tel courage.
Je suis désolé avec l’intervention du député Placide SOME. Ce sont des gens comme
ça qui déroute nos dirigeants, lui apparemment n’ait pas content du fait que des sanctions
Sont automatiquement pris pour ceux qui déconnent.
Par exemple, si on croit que le peuple veut souvent se rendre justice lui-même, c’est pareil
Qu’un ministre qui fait frapper quelqu’un sans passer par la voie normal. Cela met en confiance tous les Burkinabè et de cette manière, les gens vont croire à nos dirigeants et en la justice. Si on remarque, le peuple attendait cette manière de faire avec l’ancien premier ministre. Mais il n’a pas eu la chance de se faire entourer pour de nouvelles têtes et le système
A fini par être le même. Le peuple était dessus à la fin. Donc M. le premier ministre, ne vous laisser pas tromper par les quelques personnes qui veulent le désordre pour faire ce qu’ils veulent. Le pays appartient à tous les Burkinabè et ce n’est pas parce qu’on n’ait ministre, députés, opérateurs économique, DG… qu’on doit faire ce qu’on veut et se rendre aussi justice lui-même. Bon vent car durent plus des 20 ans, si les choses s’étaient passés de le sorte, même la corruption allait beaucoup diminuer. Mais bizarre que presque tout vos ministres, même ceux au départ qui n’était pas en costume soit en costume ce d’état à la nation. J’espère qu’ils vont rester intègres ?
3. Le 30 mars 2012 à 14:23, par ça tue personne d’être honnête En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
salut le premier ministre à parler des travaux routiers et n’a pas mentionné le contrat qu’on a filé à OK (paix à son âme) la veille de la campagne présidentiel de l’ordre de 28 milliards pour l’échangeur route de l’hôpital et la jonction avec l’échangeur de l’Est. Il faut aussi se rendre sur la route koudougou Dedougou pour qu’on sache à kel niveau l’entreprise est. il faut envisager la route Ouahigouya-Tougan-Dedougou. merci pour la comprehension.
4. Le 30 mars 2012 à 14:34, par article 37 En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Mr le PM, tout le monde attendait une réelle réduction du train de vie de l’état. Vous vous venez faire semblant en voulant augmenter le prix du carburant.
Je vais vous faire une proposition pertinente. Il faut proser à l’AN de créer un impôt sur les grosses fortunes de notre pays qui concernera :
un impôt sur les immeubles non professionnels
un impôt sur les résidences secondaires
une taxe sur la pollution de l’environnement
une taxe sur les grosses cylindrées
une taxe sur les grands immeubles appartenant à des particuliers
une taxe sur les alcools de luxe
une fiscalité particulière pour les hauts fonctionnaires.
Il va falloir procéder à un recensement exhaustif du patrimoine immobilier et donner un nom à chaque cour. Ainsi lorsque des mineurs sont propriétaires sans hériter, on conclu à des prêtes non. D’ailleurs s’il y a des taxes on verra que certaines personnes ne peuvent pas payer donc prête non.
je suis sûr qu’un tel impôt est une mine d’or d’autant plus que les grosses fortunes ne courent pas des rues. ce ser des impôts trop facile à recouvrer.
5. Le 30 mars 2012 à 15:19, par Sidbèè (En quête de Verité ) En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Ces 300 taxis neufs et 600 vehicules pour transport ... ne seront que 900 nouveaux vehicules pour MIEUX TUER sur nos routes tant que nous ne GUERISSONS pas de notre HYPOCRISIE COLLECTIVE vis-à-vis de la SECURITE ROUTIERE.
Les Autres ont AUSSI le droit de TRAVERSER la ROUTE !!
ABAS DIEU et VIVE LA SECURITE ROUTIERE !!
6. Le 30 mars 2012 à 16:13, par omar En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Environ 104 milliards contre la faim,espérons que ces ressources à mobiliser profiterons à tous les Burkinabé ou au moins à une bonne partie de ceux en difficulté.Nous osons croire que les vivres ne serviront pas pour la campagne des candidats du parti au pouvoir qui confondent très souvent le budget national à la caisse de leur parti.
7. Le 30 mars 2012 à 17:38 En réponse à : Situation du Burkina Faso en 2011 : Des performances appréciables malgré les crises
Sur la forme du discours du PM,mr Ablassé OUEDRAOGO a fait une proposition lundi soir sur canal 3 qui me paraît intéressante.Il propose qu’au lieu que le PM vienne faire un discours magistral,il aurait fallu qu’il transmette ce discours sur support électronique 2 semaines à l’avance au président de l’assemblée nationale qui se chargera de le remettre aux députés par la même voie.Ces derniers auront le temps de bien parcourir le discours et aller sur le terrain si c’est nécéssaire vérifier les affirmations ou les réalisations.A la date convenue,le PM vient avec l’ensemble de son gouvernement et chaque ministre devra repondre aux questions sectorielles.Je pense que cela va responsabiliser plus nos ministres et ils sauront qu’ils doivent rendre compte