La compétition en lutte traditionnelle de la 16e édition de la semaine nationale de culture a connu son apothéose le mercredi 28 mars sur le plateau omnisport du stade Wobi. Elle a été dominée de la tête aux pieds par les lutteurs de la boucle du Mouhoun et plus singulièrement par ceux du Nayala. Dans cette compétition, le spectacle était de taille et l’espace ne désemplissait pas. Eu égard à la mobilisation, l’on peut affirmer sans aucun risque de se tromper que la compétition de lutte traditionnelle a été l’une des plus grandes attractions de la présente édition de la SNC. Une source bien introduite indique 5 à 6 milles tickets vendus par programmation.

Il y en a eu au total cinq programmations.
La lutte traditionnelle a enregistré au total 163 lutteurs. La boucle du Mouhoun compte le grand nombre de participants avec 58 lutteurs suivi respectivement de la région du centre ouest avec 19 candidats et du sud-ouest avec 17 lutteurs. La compétition est organisée en deux poules de jeunes, filles et garçons et une poule adultes (hommes). Sur une surface de combat de 11 mètres de diamètre, chaque lutteur donne le meilleur de lui-même pour venir à bout de son adversaire. L’animation est assurée par les musiciens de la troupe « Kokorogo de Solé », un village de la province du Loroum. Pour distinguer les compétiteurs, les officiels nouent à leur rein une bande de tissu rouge ou bleu. Tous de blanc vêtus, les officiels au nombre de trois dont un central et deux juges de touches, veillent à l’application des règles et à la culture du fair-play.

Les combats sont âprement disputés et se terminent parfois par des évacuations. C’est le cas de Fernand Toé du Nayala qui après avoir été terrassé au deuxième round par Bado Ousmane, a été évacué par les sapeurs-pompiers dans un centre santé. « Depuis le début, nous avons effectué quatre évacuations sanitaires au CHU (centre hospitalier universitaire régional Souro Sanou, NDR) et au CMA de Do (centre médical avec antenne chirurgicale, NDR. Ce sont des petits Baubau. Ils ont passé quelques heures et ont rejoint les siens », rassure madame Colette Ouédraogo présidente de la commission des sports traditionnels.
Au niveau de la poule jeune (filles), la compétition a été dominée par la province de la Bouguiriba avec deux victoires notamment celles de Ouattrara Balkissa (45 kilogrammes) et Somda Sanziomé (50 kilogrammes).

Chez les hommes, les lutteurs du Nayala se sont taillé la part du lion. Ils ont remporté cinq combats sur les sept finales programmées. Seuls Bado Ousmane (75 kilogrammes) du Sanguié et Doh Frédérick (65 kilogrammes) du Kadiogo ont pu remporter leur combat face aux lutteurs du Nayala. Au niveau des 86 kilogrammes et plus, la victoire est revenue à Bayoulou Toumalié du Mouhoun par classement au point. Cette catégorie a enregistré cinq compétiteurs qui ont livré chacun quatre combats avec au compteur 5 points pour les victoires et un point pour les défaites.

Ab Bayili

Lefaso.net/ Ouaga-Bobo

Le palmarès des vainqueurs

Poule jeune, filles :
Kiemdé Daniella (Houët, 40 kilogrammes), Ouattara Balkissa (Bouguiriba, 45 kilogrammes), Somda Sanziomé (Bouguiriba, 50 kilogrammes), Compaoré Maïmouna (Nayala, 55 kilogrammes).

Poule jeune, garçons :
Karané Daouda (Nayala, 40 kilogrammes), Ki Désiré (Nayala, 45 kilogrammes), Bébé Ali (Nayala, 50 kilogrammes), Niamba Martin (Nayala, 55 kilogrammes), Doh Frédérick (Kadiogo, 65 kilogrammes), Bado Ousmane (Sanguié, 75 kilogrammes) et Kwamé Hermann (Nayala, 85 kilogrammes).

Poule, adultes :
Bayoulou Toumalié (Mouhoun, 86 kilogrammes et plus).

Ab Bayili

Lefaso.net/ Ouaga-Bobo