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Grand prix national des arts et des lettres : Des spectacles professionnels, mais…

Publié le mercredi 28 mars 2012 à 04h13min

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Le grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) de la 16e édition de la Semaine nationale de la culture a débuté dans la nuit du dimanche 25 mars 2012, au théâtre de l’Amitié de Bobo-Dioulasso. Environ 2000 troupes (danse, orchestre, vedette de la chanson traditionnel, chorégraphie, ...) vont rivaliser de talents pendant six nuits. Si le grand public est épaté par le spectacle, certains professionnels trouvent à redire sur l’encadrement des troupes, le matériel de sonorisation.
Timidement mais assurément, les bobolais amoureux de l’art et de la culture investissent toutes les nuits le théâtre de l’Amitié pour suivre la compétition consacrée aux arts et aux lettres. Première nuit : 14 troupes.

La première a brisé la peur de la scène est Walamanu, venu du Gourma, catégorie orchestre. Elle est à sa première participation à la Semaine nationale de la culture. Walamanu s’est alors imposée avec trois titres concentrés « certainement » en message de paix et d’entente. Suivra celle de Léo dans le Sissili : l’ensemble instrumental de Iolonioro. Cette troupe qui existe depuis près de 7ans est à sa deuxième participation à la SNC dans la catégorie orchestre. Cinq hommes et une seule femme qui était par ailleurs au commande du Bendré (instrument traditionnel généralement utilisé par les hommes dans l’Ouest du Burkina…) ont émerveillé les spectateurs. Des moments palpitants avec des artistes talentueux, les bobolais qui font le déplacement du théâtre de l’Amitié ne regrettent pas un seul instant. Alphabétisation, transferts des compétences, scolarisation des filles, hommage aux artistes disparus ont été les messages forts de la troupe de Léo. L’ensemble instrumental de Iolonioro s’est installé lui aussi avec trois titres.

Dans la catégorie danse traditionnelle, c’est la troupe Warba de Zizon qui est entrée en premier dans la lice de la dite discipline. Il faut noter que pour la première nuit des GPNAL, il y avait deux troupes dans la catégorie orchestre, quatre en musique traditionnelle instrumentale, trois dans la danse traditionnelle, quatre dans la vedette de la chanson traditionnelle, et enfin une dans la discipline Chœur populaire.
Lundi 26 mars, deuxième nuit des grand prix des arts et des lettres : 15 troupes en compétition. En orchestre, la troupe Seyooré du Yagha a abordé l’intégration, la valorisation des œuvres artistiques, la cherté de la vie. L’orchestre communal de Manga s’est penché sur les pratiques culturelles néfastes. La troupe Kabako venue de Banfora compétit dans la catégorie Musique traditionnelle instrumentale.

En vedette de la chanson traditionnelle, Diarra Sita, candidate de la ville de Sya, deuxième participation à la SNC s’est entretenue avec le public, de même qu’avec les membres du jury sur la question de l’environnement, la tolérance et le pardon… Suivra ensuite la troupe Peulh de Kouyé venu du Soum en chœur populaire. Une troupe qui a épatée plus d’une personne.
Et Sami Rama, artiste chanteuse burkinabé qui assiste pour le moment à toutes les soirées des GPNAL en a pris note. Elle dit avoir été impressionnée par la troupe Kouyé qui a fait une prestation authentique. « Cela fait un bout de temps que je n’ai pas assisté à la SNC mais je trouve qu’il y a un changement. Ce que je déplore, c’est l’encadrement des artistes.

Il faut réfléchir sur la formation des encadreurs des artistes. A voir les prestations, la matière y est, mais comment la traiter et la rendre ? », dit-elle. Sami Rama a également fustigé la technique et la sonorisation : l’annonce de l’artiste, sa sortie, le micro… ne sont pas en conformité. Une situation qui désavantage naturellement les troupes. « Il ne faut pas toujours attendre le jour des compétitions pour demander aux artistes le matériel dont ils ont besoin. C’est un travail qui doit se faire à l’avance », regrette-t-elle.

Au titre des critères à respecter, l’occupation scénique, les accoutrements, les instruments utilisés, le message véhiculé (…), le temps du spectacle (moins de 10mn et pas plus de 15mn)…

Bassératou KINDO

Pour le Faso.net

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