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Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

Publié le lundi 26 mars 2012 à 02h48min

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It’s crazy ! Totalement fou. A-t-on jamais vu un président de la République être destitué par un « coup d’Etat » à quelques semaines d’une présidentielle (à laquelle il n’était pas candidat) pour « incompétence » après dix années passées au pouvoir ? A-t-on jamais vu un « héros national » - il y aura demain, lundi 26 mars 2012, 21 ans que Amadou Toumani Touré (ATT) a renversé la dictature de Moussa Traoré -, président de la République en exercice, rester ainsi plusieurs jours sans donner signe de vie alors que le pays est occupé par une clique de charlots à peine galonnés ?

A-t-on jamais vu un général, diplômé de l’Ecole de guerre française, auteur d’un coup d’Etat réussi contre une dictature engagée dans une répression féroce contre la population, qui se fasse dégommer, onze ans plus tard, par un capitaine à la voix cassée, Amadou Sanogo, qui regarde le pouvoir qu’il a « conquis » avec l’air circonspect (pour ne pas dire abruti) d’une « poule qui a trouvé un couteau ».

Manifestement, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans le pays de Soundiata Keïta. Et il était temps de faire le grand ménage. Sauf que le capitaine Sanogo, le roi des aphones, semble plutôt apte à « foutre le bordel » qu’à remettre de l’ordre dans la maison Mali. Le fait qu’il soit arrivé au « pouvoir » (mais quel est exactement le « pouvoir » qu’il détient actuellement) sans coup férir prouve la déliquescence dans laquelle se trouve la République du Mali alors que le pays est en guerre et qu’il était entré en campagne pour une présidentielle particulièrement ouverte (la plus ouverte depuis l’instauration de la démocratie au début des années 1990). On se demande d’ailleurs si quelqu’un croyait réellement au bon déroulement de cette consultation présidentielle ; et même s’il existait un fichier électoral fiable.

Combien de temps, Sanogo, le prince des aphasiques, espère-t-il nous laisser croire qu’il est le patron d’un coup d’Etat qui va permettre à Bamako de reconquérir le Nord du pays aux mains de vrais guerriers, qui mènent une vraie guerre avec de vraies armes et une vraie motivation ? Quelles que soient les insuffisances de la gouvernance exercée ces dernières années par ATT, il n’est personne, en Afrique comme ailleurs, pour penser que son éviction du pouvoir est une réponse aux problèmes qui se posent au Mali. Et quand Sanogo annonce que les personnalités qui étaient au pouvoir seront déférées devant la justice, on s’interroge pour savoir de quelle justice elles pourraient relever.

Il ne semble pas, d’ailleurs, que Sanogo et sa clique de bras cassés maîtrisent quoi que ce soit depuis qu’ils nous disent qu’ils se sont installés à la tête de l’Etat. Pas même la télé, dont ils ont pris le contrôle dès le début du mouvement ; tout le matériel de l’ORTM aurait été pillé par les « libérateurs » du territoire national ; on n’entend déjà pas grand-chose quand Sanogo parle dans un micro, alors si on lui pique le micro, c’est terminé. Quant à son « comité national », le CNRDRE, on a du mal à croire qu’il serait le plus à même d’assurer le « redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat » qu’il nous promet. Depuis quatre jours, c’est plutôt au contraire que nous assistons. Quand il parle du présent, c’est risible : « Je suis là en bonne et due forme [sic]. Tout va très bien ». Quand il évoque l’après-« coup d’Etat », c’est encore plus hilarant : « Je veux servir mes unités après comme chef de corps, comme ancien président très fier de son armée » (déclaration à Africable). On a connu par le passé des capitaines putschistes qui tenaient un discours politique bien plus convaincant !

Généralement, dans un coup d’Etat réussi, il y a le camp des vainqueurs : les putschistes ; et le camp des vaincus : la classe politique au pouvoir. Ces deux camps s’opposent, le plus souvent, par les armes. Les vainqueurs s’installent au pouvoir et annoncent des changements majeurs dans la gouvernance du pays ; les vaincus sont emprisonnés ou prennent le chemin de l’exil. Rien de tout cela dans ce « vrai-faux » coup d’Etat. Rien ne laisse penser que le régime d’ATT ait été renversé ; tout au plus a-t-on l’impression qu’il a cédé le terrain. On ne sait d’ailleurs toujours pas s’il est entre les mains des « mutins » ou retranché quelque part avec des troupes loyalistes. Pas un mot, pas un signe. On ne sait pas, non plus, ce que veulent faire les « mutins » de ce pouvoir qu’ils ont conquis ; ils laissent l’impression d’être, avant de se déterminer définitivement, dans l’attente d’un « contre-événement » sans que l’on sache lequel. Ils se positionnaient, initialement, comme des « va-t-en guerre » en vue de récupérer les territoires perdus du Nord Mali.

Ils évoquent aujourd’hui une négociation avec la « rébellion touarègue ». Dans le même temps, cette même « rébellion touarègue », menée par le MNLA (qui se veut un mouvement laïc), poursuit sa conquête des villes du Nord même si elle semble désormais fortement concurrencée par le mouvement (qui lui se veut « islamiste » radical) Ançar Eddine qui serait en position de prendre Kidal (70.000 habitants), future capitale d’une Azawad qui vivrait sous la loi de la Charia. On évoque, par ailleurs, une implication dans la région non seulement d’AQMI mais aussi de Boko Haram. C’est dire que le Nord Mali est devenu le terrain de jeu de tous les groupes et groupuscules qui entendent implanter de nouvelles zones d’influence à la confluence du Mali, de l’Algérie et du Niger. Considéré comme le « ventre mou » de la région sahélo-saharienne, le Mali est dans le collimateur de groupes armés dont les finalités ne coïncident pas nécessairement, même si la démarche est la même : occuper une partie du territoire malien que le gouvernement de Bamako ne s’est pas véritablement donnée la capacité de défendre.

On pourrait s’étonner de trouver Boro Hakam parmi ces groupes. Ce serait oublier que cette secte salafiste est née dans l’Etat du Borno, au Nigeria, mais qu’elle s’inscrit dans l’histoire des hausawa qui, s’adonnant au commerce régional de la kola (qu’ils consommaient mais ne produisaient pas), ont créé un monde hausa (dont hausawa est le pluriel) qui s’est étendu du Borno jusqu’aux confins du Soudan français (actuel Mali) en passant par le bassin de la Volta (Fada N’Gourma étant au Burkina Faso la capitale des hausawa). Boro Hakam tenterait donc, consciemment ou inconsciemment, de retrouver le territoire qui a été le fondement de sa puissance (notamment linguistique, le commerce ayant imposé le hausa)*.

La situation qui prévaut à Bamako a provoqué des lignes de rupture entre les groupes qui, jusqu’à présent, s’opposaient relativement conjointement au pouvoir central (selon le vieux principe du front unique : « marchons séparément, frappons ensemble »). Les Touareg rappellent qu’ils sont dans une perspective laïque et qu’ils n’entendent négocier qu’avec un pouvoir qui soit reconnu non seulement par les Maliens mais par la communauté internationale. Les « islamistes », quant à eux, sont dans leur logique de rejet de toute négociation et entendent poursuivre leur prise de contrôle sur les territoires conquis. Rappelons par ailleurs qu’AQMI, toujours sur le terrain, détient dans le Nord Mali un certain nombre d’otages « occidentaux », notamment français. Cette situation n’est pas sans impacter ce qui se passe dans la capitale. L’affaire malienne est devenue une affaire régionale (et pas seulement celle de la Cédéao dès lors que l’Algérie est attentive à ce qui se passe sur sa frontière Sud tout comme la Mauritanie est préoccupée de l’implantation durable de groupes terroristes sur sa frontière de l’Est) et, surtout, internationale : la France et les Américains sont particulièrement attentifs à ce qui se passe actuellement non seulement dans le Nord du Mali mais aussi dans la capitale malienne. C’est dire qu’avec ce « vrai-faux » coup d’Etat, nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

* On peut lire avec intérêt, à ce sujet, le texte d’Addo Mahamane, maître-assistant à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, sur « les hausawa et le bassin de la Volta à l’époque précoloniale : un modèle d’échange africain », in « Hommage au professeur Joseph Ki-Zerbo », Harmattan Burkina, Ouagadougou, 2010. Rappelons que Boko Haram signifie littéralement, en hausa, « L’éducation occidentale est interdite ».

Jean-Pierre Béjot

La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2012 à 03:59, par ardo En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    toi tu dis ce que tu penses mais attention tu parles d’ un responsable
    je t’ envoie à cette declaration de jesu : au lieu de voir l’ oiel rouge de ton voisin il ya un tronc d’ arbre plante dans ton oeil imbecile la

  • Le 26 mars 2012 à 04:08 En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    on vous sent trop excité jusqu’a tenir des propos contradictoires. ok vous n’etes pas content mais les maliens sont majoritairement heureux de ce putsch et c’est ce qui compte le plus. on s’en fout de votre point de vue désobligeant,vous pouvez le garder pour vous

  • Le 26 mars 2012 à 08:06 En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    je trouve ATT tres suspect dans tout ca.

  • Le 26 mars 2012 à 08:49, par fongnon En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Ces militair de bamako sont les plus nul au monde.des idiot san foi,ni loi,san formation politik,qui peine meme a faire une lecture du primaire.ces gens la ne peuve mem pa disperse une greve du campus de ouaga.ces des imbécile

  • Le 26 mars 2012 à 09:25, par mx En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    il y aura demain, lundi 26 mars 2012, onze ans que Amadou Toumani Touré (ATT) a renversé la dictature de Moussa Traoré:::: :

    quand on précise autant , il faut faire attention aux erreurs

  • Le 26 mars 2012 à 09:54, par Filsdupaysan En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Ceci n’est pas du tout un coup d’Etat car aucune déclaration digne de ce nom n’a encore était faite.
    En plus, il ne faut pas perdre de vue la position de ATT dans la crise ivoirienne, Libyenne. Le Mali est et demeure toujours une Nation qui a servi de démocratie en Afrique de l’ouest. Pour salir la réputation d’un patriote, d’un digne fils de l’Afrique, un démocrate, il fallait passer par un acte de sabotage:un coup bien monté par l’occident, je dis bien par l’Occident. Nul ne doute que les mains de l’Occident sont derrière ce capitaine mal inspiré.
    Dieu sauve l’Afrique

  • Le 26 mars 2012 à 11:11, par Artisan de Paix En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Au fond, c’est cela la vraie image du malien moderne. Pauvre Mali !

  • Le 26 mars 2012 à 12:17, par omar En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    A qui profite ce coup d’état ? Vous n’avez pas répondu a la question.L’histoire de la révolution d’aout au faso a séduit plus d’un dans le différentes armées africaines,on se souvient de ATT au mali de Dadis en guinée qui affirmera plus tard qu’il suivait et aimait les films sur SANKARA. Si les pushs sankariste,attiste et dadiste s’expliquent simplement par le fait que la situation politique était chaotique et le pouvoir était entre les mains de dictateurs,on se demande les motivations profondes du push sanogoïste.Le mali ne mérite pas ce retour dans le années 80 ;osons croire que l’autorité de l’ordre constitutionnel seront rétablis et que les bouchers et tripatouilleurs constitutionnels des pays voisin se forgeront un comportement démocrate en quittant dignement les affaires même s’ils sont sûr qu’une révision leur permettrait le rallonge.

  • Le 26 mars 2012 à 12:18, par destiny’s child En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Je dirai plus ! le vrai visage de l’Afrique car ce n’est pas le Mali seul qui est touché mais toute notre Afrique.
    Mais enfin svp éclairez moi : comment quelqu’un qui se prépare à quitter dans moins de 2 mois le pouvoir fait l’objet d’un coup d’Etat soit disant que c’est pour le "redressement démocratique" ??? Alors qu’il y a le problème avec les touaregs !!!

    Something wrongs really !!! Poor Africa your children are only the cause of your disease and i am disappointed. Wake up brothers !

  • Le 26 mars 2012 à 12:50 En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    J’ai simplement pitié de mon Afrique. et j’espère que le Président ATT sera retablit dans ses fonctions. que celui qui cherche le pouvoir se presente à la prochaine election présidentielle. Quand il sera élu, il pourra donner les moyens aux militaires de combattre le MNLA. Quelle gachis pour ce pays. et on me fait croire que les maliens sont contents de cette situation. Faire parler des gens à la TV pour soutenir un regime est facile. n’oubliez pas la RTI pendant l’époque Laurent Koudou G. en RCI. Aucun malien digne de ce nom ne peut accepter cette situation. Sauf ceux qui sont dignes de leurs ventre.

  • Le 26 mars 2012 à 13:11, par Bibèga En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Rien ne peut et ne doit justifier un coup d’État contre un régime démocratiquement élu. En plus un Président qui s’apprêtait à rendre le pouvoir. La mutinerie est un moyen de pression pour obliger le pouvoir à agir on peut la comprendre et on peut la soutenir.
    Mais le coup d’État est crime contre la démocratie et donc contre l’humanité. leurs auteurs devront répondre de leurs actes.
    je comprend la douleur que peut vivre les Maliens d’assister puissamment à l’invasion de pays, mais de là à voir certains applaudir ce coup d’État (pour ne pas dire cette bêtise),j’ai honte pour le Mali, honte pour l’Afrique et honte d’être Africain.

  • Le 26 mars 2012 à 13:13, par Ashley En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Ou est ATT ? Je ne sais pas ce que ces militaires,derniers de classe sans doute parce qu’incapables de faire une lecture courante(niveau CP2) sont venus chercher au pouvoir.Trop petits,au propre comme au figuré,pour poser leurs fesses sur un simple tabouret du palais présidentiel.La CEDEAO doit envoyer 1 troupe pour les déloger,ces nullards !

  • Le 26 mars 2012 à 14:08, par Bangré En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    « Avant de donner mon point de vue une correction s´impose. Cela fera plutôt exactement 21 ans au lieu de 11 comme l´auteur de cet article l´a écrit : 26 Mars 1991 26 Mars 2012. »
    Il y a deux principaux gagnants dans le coup de force qui vient de s´opérer au Mali. Le premier est naturellement la France. Oui elle a plusieurs raisons d´être satisfaite. D´abord ATT était devenu avec le temps une véritable épine dans le pied du petit Sarkozy. Tout le monde se souviendra de son refus bruyant de signer l’accord bilatéral sur la Gestion des Flux Migratoires proposé par ce même Sarkozy, alors que la quasi-totalité des autres chefs d´état l´ont mollement accueillis. À cela il faudra ajouter l´esprit d´indépendance de ATT, qui refuse qu´on lui dicte ce qu´il a à faire face à Aqmi ou à la Rébellion Touareg ! Pendant que la France à travers ses réseaux de la Franceafrique - Blaise Compaoré en tête - prône la négociation, ATT lui semble vouloir un autre chemin : Ni guerre ni paix. Cette situation ne pouvait durer ! Comment peut-on comprendre que le Burkina ait pu avoir cette aisance et cette facilité de faire libérer des otages détenus au Mali ? Comment peut on accepter que le pouvoir Malien soit tenu en dehors de ces pourparlers alors qu´il est au cœur même du problème !? ATT n´était pas docile et je pense que c´est l´une des raisons de son débarquement. Naturellement il faut y ajouter des raisons internes dont je ne saurais spécifier ici. La réaction du Quai d´Orsay à l´annonce du coup de force me laisse ahuri.
    Il est certainement trop tôt pour spéculer, mais les jours ou les mois à venir vont apporter beaucoup d´éclaircissements à ces questions ! Quel deal peut-il avoir eu entre les Touareg et la France !? Nicolas Sarkozy fait face à une difficile campagne pour sa réélection. Ce serait une aubaine pour lui si avant le premier tour ou entre les deux, il arrivait à faire libérer les Français détenus par Aqmi. Ors tout le monde sait que sans une implication des Touaregs, ces otages ne peuvent pas être libérés ! Cette raison ne fait pas forcement des Touaregs les gagnants de ce coup de force mais plutôt une autre. Le désordre et le vide que ce que ce coup de force crée à Bamako. Rien ne nous dit qu´ils ne vont pas profiter de la situation pour grignoter encore de petits morceaux du territoire Malien. Ils feront tout pour étendre leurs zones d´occupation à l´ensemble de la bande d´Azawad. Ils atteindront alors un point où ils ne seront plus considérés comme de simples bandits de grands chemins ou des trafiquants de drogue, mais plutôt une armée bien structurée. Ils auront une notoriété politique et militaire qui va amener l´ensemble des pays de la sous-région à leur ouvrir, au grand dam de Bamako, leurs chancelleries. L´on s´acheminera vers de longs pourparlers où ces Touaregs forts de leur succès militaire pourront imposer leur désir d´indépendance ou d´autonomie.

  • Le 26 mars 2012 à 14:21, par la menace fantôme En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    oui ATT a mal géré les problèmes du Mali, oui il a deçu en étant pas à la hauteur, oui il fallait faire quelque chose. Mais franchement, je pense que les 2 premiers intervenants à ce forum sont vraiment limités dans leur réflexion. Comment avec la situation actuelle, peut on encourager la destabilisation par coup d’état de ce grand pays ? le pire c’est que ce sont des bouffons de la pire espèce qui sont devant ! regardez comment ce capitaine Sanogho est pathétique...On dirait une souris à qui on aurait coupé la tête !!!! un miliatire sans aucune expérience de commandement, aucun projet, aucune vision, aucun rien ! Même Dadis avait été chef de quelque chose et avait avec lui des officiers aguerris !!!! Mes 2 amis premiers intervenants, je vous dis que même si ATT devait zap, ce n’est pas ces bouffons qui devaient le remplacer. la situation au Mali sera pire vous allez voir et ce sera la porte ouverte dans la sous région à tout et n’importe quoi...Que Dieu sauve le Mali seulement et fasse partir ai plus tot ces zozos....

  • Le 26 mars 2012 à 17:25 En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Nous sommes devant un fait:la démocratie malienne est en danger.Quelques questions me viennent à l’esprit :
    - le putch était-il indispensable pour redresser la démocratie malienne ?
    - les raisons invoquées ne pouvaient-elles pas trouvées solution autrement que par la confiscation du pouvoir d’Etat ?
    - Quelles avancées par rapport à la crise touaregs ?
    - voulons nous des hommes forts ou des institutions fortes ?
    - Est ce le moment de diviser une nation quand l’union sacrée est nécessaire pour la défense de l’intégrité du territoire ?

    Je suis "stomacké" par ce que je lis.C’est dommage que la prise du pouvoir devance en Afrique le projet sociale qui doit en être le levain.

    Je prie le tout puissant que l’espoir suscité la démarche démocratique malienne,bien qu’elle demande des ajustements comme toutes les démocraties du monde,ne soit pas vendangé par des excès de colère.

    Doit-on mettre en péril le bien commun parce qu’un dirigeant,fût-il le président manque à certains de ses obligations ?L’exemple sénégalais nous interpelle .

  • Le 26 mars 2012 à 17:38, par ABS En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    Vraiment un coup d’état qui ne veut rien dire ; j’aurai compris si ATT voulait se re-presenter. L’homme s’en va dans moins de 60 jours ;

    Cela me rappelle Dadis après la mort du président.

    Ah l’Afrique !!!!!!!!!

  • Le 26 mars 2012 à 18:38, par manegueda En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

    A une juste guerre, préférons une injuste paix ! La democratie est la source. Ce coup d’Etat ne profit à personne saut le désordre. Que Dieu nous aide.

    • Le 28 mars 2012 à 18:21, par SANON Kolo Alain En réponse à : Amadou Haya Sanogo successeur d’Amadou Toumani Touré à Bamako : A qui va profiter ce « vrai-faux » coup d’Etat ?

      La démocratie en Afrique a toujours été différente de la définition qu’on lui octroie. Moi je la définit comme la gouvernance des voyous pour les européens et par les voyous. Nous dévons revoir notre forme de gestion du pouvoir. Pour cela, la C.E.D.E.A.O et l’U.A sont incontournable. Il faut pour le continent noir une rigide politique d’intégration. J’interpelle la C.E.D.E.A.O pour quelle ne perde pas la face une fois de plus dans la gestion de cette crise malienne.

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