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Coopération : Le ministre de la coopération danoise au développement visite le sahel Burkinabè

Publié le lundi 26 mars 2012 à 02h48min

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Dans le cadre de sa visite au Burkina, le ministre de la coopération danoise au développement s’est rendu dans la région du sahel du 21 au 22 mars 2012. A Dori et ses environs, Christian Friis Bach a pu constater les réalités sur la situation alimentaire et sécuritaire ainsi que celle des réfugiés de la rébellion du Nord Mali. Avant, son départ, il a organisé une réception à la résidence de l’ambassadeur de son pays à Ouagadougou pour faire le point de sa visite ainsi que la coopération dano-burkinabè qui se porte bien.

Le Burkina a connu une saison agricole des plus mitigées au cours de la campagne écoulée, occasionnant un déficit céréalier important, surtout dans la région du sahel. A cette insécurité alimentaire, s’ajoute environ 17 000 réfugiés maliens actuellement accueillis dans cette région, avec le plus gros contingent à Dori. Christian Friis Bach s’est dit touchée par la situation vécue par les réfugiés. La situation sécuritaire non plus n’est pas des plus reluisantes. La zone, frontalière avec le Niger et le Mali, n’est pas à l’abri d’éventuelles attaques islamistes d’AQMI.

Qu’à cela ne tienne, le Danemark continue d’appuyer le Burkina et ce depuis 50 ans, à travers le projet DANIDA. L’agriculture, la gestion de l’eau et l’éducation sont les secteurs de la coopération Dano-burkinabè. Ils sont donc des milliers voire des millions à avoir bénéficié de cet appui. De l’objet de sa présence au pays des hommes intègres, le ministre danois dira : « Nous sommes là pour consolider un partenariat fort entre le Danemark et le Burkina afin de continuer à travailler avec le Burkina Faso en assistant les paysans et les braves femmes du Burkina, ce sont elles le vrai or du pays ».

La décentralisation et la lutte contre la corruption font partie des autres centres d’intérêt secteur d’appui de la coopération danoise.
Ministres, représentants d’organismes onusiens, ambassadeurs, représentants de la société civile et du secteur privé ont répondu à la réception d’au revoir organisé par le diplomate danois. Une présence qui symbolise également la réussite du partenariat entre les deux pays.

Le Danemark célèbre cette année le 50e anniversaire de l’aide danoise au développement (DANIDA). Pendant donc 50 ans, des efforts ont été consentis de part et d’autres. Plusieurs difficultés rencontrées. « Mais, nous sommes optimistes parce que nous avons enregistré beaucoup de progrès et nous espérons que ça va continuer », soutient Christian Friis Bach.

En plus des secteurs d’intervention du Danemark, il est en discussion avec le gouvernement burkinabè sur un nouveau projet de partenariat sur : la démocratie, les droits de l’homme et la stabilité ; l’emploi et la croissance induits par le secteur de l’agriculture ; la croissance verte accélérée ; et l’égalité entre les sexes.
Toujours dans le volet coopération, le Danemark offrira les 14 000 urnes nécessaires pour les élections couplées à venir
« Avec le progrès enregistré par le Burkina et le leadership de son président, nous ne pouvons que consolider davantage notre relation avec le Burkina Faso », a conclu Christian Friis Bach.

Mali : Trouver une solution politique et démocratique

L’occasion étant sans doute propice pour se prononcer le récent coup d’Etat que vit le Mali. Ce qui apporte plus d’interrogations que de réponses quant à l’avenir sur le flux des réfugiés vers le Burkina. Le leadership des chefs d’Etat voisins ainsi que la réaction de la communauté internationale aideront-elle à trouver une solution rapide pour le Mali ? « Nous sommes convaincus que nous allons trouver une solution à la situation malienne », lance le ministre danois, l’air préoccupé. Car « ça peut créer une situation d’insécurité en plus de la situation alimentaire qui est déjà préoccupante. Nous sommes engagés à trouver une solution politique et démocratique à la situation au Mali », ajoute-t-il.

Avec la situation que vit le Mali, il y a des risques de dégradation de la situation d’insécurité alimentaire, avec plus de réfugiés et plus d’insécurité.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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