L’ancien Premier ministre burkinabè, Kadré Désiré Ouédraogo (1996-2000), n’est plus l’ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’Union européenne et du Royaume de Belgique.
Depuis le 1er mars 2012, il a pris officiellement fonction à Abuja en qualité de président de la Commission de la CEDEAO suite à son élection lors de la 40e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

En séjour à Ouagadougou, il a été reçu au Palais de Kosyam par le maître des lieux, Blaise Compaoré. Après une heure d’horloge d’entretien, KDO à sa sortie d’audience a déclaré qu’il est venu pour exprimer sa gratitude au chef de l’Etat pour l’action qu’il a menée en vue de son élection à la CEDEAO. Mais tout naturellement, la situation au Mali a été évoquée. Pour Kadré Désiré Ouédraogo, l’institution sous-régionale suit avec beaucoup d’attention et de préoccupation les récents événements à Bamako. “La CEDEAO, a-t-il dit, a un protocole qui interdit toute accession au pouvoir par des moyens non constitutionnels...”.

En se référant à ces principes directeurs, la CEDEAO condamne fermement le coup de force opéré par les mutins et les invite à prendre toutes les mesures nécessaires pour un retour à l’ordre conditionnel normal.

Un sommet extraordinaire se tiendra à Abidjan, à l’initiative d’Allassane Dramane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO. Au moment où il s’entretenait avec la presse, KDO ne savait pas encore si le nouveau pouvoir au Mali y sera invité. Dans tous les cas, lui-même devait se rendre dans la capitale malienne pour un dialogue avec les militaires en vue du retour à la paix et à la normalité. Sans doute, il aura aussi lors de son voyage au bord du Djoliba les nouvelles d’Amadou Toumani Touré silencieux et introuvable jusque-là.

Damiss

L’Observateur Paalga