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MASSACRES A GUENON : Les précisions du vice-président du MBDHP/Nahouri

Publié le mardi 20 mars 2012 à 01h06min

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Dans notre édition du mercredi 7 mars 2012, nous publions un article à valeur d’interview sur les événements de Guénon. Francis W. Yaguibou, le vice-président de la section MBDHP du Nahouri dont la photo a été utilisée en illustration, dément avoir accordé une interview à notre correspondant local ; mais reconnaît seulement s’être prononcé sur ce qu’il a vu et entendu à Guénon. Lisez !

Avant tout propos je tire ma révérence au journal LE PAYS, qui fait un travail très appréciable d’informations et d’éveil de conscience dans le paysage médiatique de notre pays avec des moyens modestes, mais qui porte bien au-delà de nos frontières. Ainsi, fort de cette conviction et dans le but de restituer les choses dans leur contexte, je vous saurai gré, Monsieur le Directeur, de publier cet article pour une information juste. En effet, dans votre parution n°5066 du 07/03/2012 à travers la rubrique « Pèle mêle » il est question de l’interview du Vice-Président du MBDHP de la section du Nahouri.

Ledit vice-président que je suis n’a pas accordé d’interview au correspondant local de votre journal. Nous avions certes eu des échanges (nous étions quatre dans une salle) pour des images sur les événements de Guénon, que sollicitait ce dernier pour son article et il a exprimé le besoin d’avoir l’appréciation du MBDHP sur ces événements malheureux de Guénon. En réponse, je l’ai invité à contacter le Président de la section. Cependant, nous avions, les quatre, dans la salle, eu chacun à porter une appréciation sur lesdits événements malheureux, selon ce que nous avions vu et entendu. Il ne fut en aucun moment question dans mes propos de situer des responsabilités ni de faire des jugements de valeur. La mission du MBDHP qui m’a conduit à être sur le terrain n’a pu faire que des constats de morts d’hommes et de destructions de biens divers.

La situation était telle que nous n’avions pas pu toucher des personnes impliquées pour quelque renseignement que ce soit. C’est dire donc que votre correspondant, à travers son écrit, a simulé une interview qui n’a jamais eu lieu. La décence même commande que nous ne portions d’allégations sur aucune des parties prenantes encore moins sur l’administration à un stade si précoce de notre enquête. Nous relevons dans l’écrit qu’il est fait cas d’échanges avec le Commandant de brigade. Ce qui n’est pas vrai car c’est le Commandant de compagnie qui nous a reçus.

Par ailleurs, mon image qui se trouve plaquée dans le journal a été prise par un des quatre camarades qui se trouvaient avec nous dans la salle, pas par le correspondant du journal Le Pays. Sur ces entrefaites, j’ai insisté auprès du correspondant pour lui dire qu’il sache que je n’ai pas été interviewé. Monsieur le Directeur, ces précisions que nous portons à l’opinion, sont justes une restitution des choses pour que les uns et les autres sachent exactement que la démarche du MBDHP a été biaisée à travers cet écrit qui vient très mal à propos. Je vous invite donc à songer au renforcement des capacités de vos acteurs locaux sur la déontologie du métier de journaliste. Dans l’attente de lire très prochainement cette note rectificative dans les colonnes de votre journal, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de publication, l’expression de ma très sincère considération.

Pô le 14 mars 2012

FRANCIS W. YAGUIBOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2012 à 07:58, par somda En réponse à : MASSACRES A GUENON : Les précisions du vice-président du MBDHP/Nahouri

    Bonjour,
    c’est dommage que les gens ne veuillent plus s’assumer dans ce pays ; si après avoir accordé l’interview, tu te rends compte que tu as outrepassé la mission du MBDHP ou meme si tes supérieurs t’ont remonté un peu les bretelles, ce serait bien mieux d’assumer ton erreur au lieu de te pourfendre en démenti dans la presse ; à moins vraiment que cet écrit ne sauve quelques meubles dans l’optique de la consolidation de la fragile paix sociale à guénon.

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