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SNC Bobo 2012 : Les inquiétudes des hôteliers et restaurateurs de Bobo-Dioulasso

Publié le mardi 20 mars 2012 à 09h28min

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Plus que quelques jours et la ville de Bobo-Dioulasso va vibrer au rythme de la 16e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2012. L’un des grands rendez-vous culturels, la SNC revêt une importance capitale pour la population de Bobo-Dioulasso. L’occasion est belle pour les hôteliers, aubergistes, restaurateurs (…) qui font très souvent de bonnes affaires. Mais pour cette 16e édition, l’engouement semble être de « l’or », et l’inquiétude va grandissante. C’est ce qui se dégage du constat que nous avons fait à quelques jours de la biennale de la culture burkinabè.

A une semaine de l’ouverture de la Semaine nationale de la culture, Bobo-Dioulasso n’avait toujours pas d’allures festives. Deux panneaux moyens implantés comme d’habitude à l’entrée du siège du Secrétariat permanent de la SNC et en face de la gare de train SITARAIL portent pour le moment des affiches SNC. Quelques posters sont collés dans les hôtels que nous avons visités. Pour les hôteliers, l’heure est aux préparatifs afin d’offrir des cadres enchanteurs aux festivaliers. « Nous nous attelons à la réfections des chambres en changeant soit les lits, soit les matelas. Nous avons aussi songé à relooker le cadre aux couleurs de la SNC », raconte Jules Traoré, directeur des Hôtels Teria. L’essentiel, a-t-il ajouté : « C’est d’être dans les délais afin que tous les clients qui y viendront soient satisfaits ».

Pourtant il y a de grandes inquiétudes. Le hic, en effet, réside dans le changement qui a été entrepris dans l’organisation. Beaucoup de personnes, selon le président de la commission hébergement et restauration, Oumar Jules Traoré et par ailleurs gérant des Hôtels Teria, auront en main leurs frais de mission. Pour cela, les marchés seront réduits quant à la location des chambres par ces dernières. A cela s’ajoute la réduction du budget de la SNC 2012 de 600 000 000 FCFA en 2010 à 400 000 000 FCFA, cette année. « Cette situation nous inquiète énormément en ce sens que la SNC réservait souvent des chambres dans nos hôtels. Pour cette 16e édition, il n’y a pas assez d’engouement dans ce sens. Nous sommes déjà à une semaine (NDLR : samedi 17 mars) et les réservations se font rares », indique l’hôtelier. Ce qui du coup montre que les attentes alors grandes pourraient être mitigées.

Pendant que certains hôteliers s’inquiètent par rapport aux préparatifs du rendez-vous culturel, d’autres se frottent bien les mains. « Nous avons ici des clients potentiels qui n’attendent pas l’accord de la SNC pour investir les chambres », nous dit Hervé, le gestionnaire de Relax Hôtel. Ces clients sont des personnalités qui viennent pour la plupart juste pour l’ouverture et la clôture. En tout, raconte-t-il, ce sont les auberges qui peuvent faire de bonnes affaires au regard du nombre limité des chambres. Cela est bien confirmé par la gestionnaire de l’auberge des Amis qui explique : « Nous n’avons pas beaucoup de chambres. Pour cela, nous acceptons rarement de réservation. Il y a des festivaliers qui viennent passer seulement deux ou trois jours ». Certaines auberges, compte tenu de l’emplacement géographique, ne chôment pas. Ils font le plein à toutes les éditions de la SNC.

Pas d’inquiétude au sujet des prix de la nuitée, ils ne seront pas augmentés. Tout compte fait, les hôteliers de la ville hôte de la SNC, pour magnifier la culture burkinabè, déplorent la passivité des organisateurs sur la communication. « Beaucoup de gens ignorent qu’il y aura un rendez-vous culturel dans les jours à venir à Bobo-Dioulasso. Pas assez de publicités, pas d’activités préparatoires… On ne voit vraiment pas venir la chose », fait remarquer Oumar, gérant de l’auberge La Villa Rose.

Des mets locaux au menu

Côté restauration, les festivaliers n’auront pas de soucis à se faire. Car de succulents plats burkinabè les attendent à la SNC. « Nous aurons au menu des plats comme le gonré, zaminé, le fonio… », confie la restauratrice des Trois Karités. Elle fustige pourtant la non-implication des établissements de restauration dans les activités. « Nous ne sommes jamais concertés. Les organisateurs préfèrent confier le marché à des non-professionnels à notre détriment », dit-elle.

Au restaurant Saint Germain que nous avons visité dans la matinée du samedi 17 mars dernier, le gérant s’attelait déjà à mettre en place de nouvelle carte avec le personnel qu’il faut pour la satisfaction des festivaliers. Il promet lui aussi inclure de nouveaux mets occidentaux en plus des plats traditionnels. En retour, il attend de voir son établissement plein de festivaliers tous les soirs. Pour la plus part des restaurants et maquis visités, les prix des plats ne connaitront pas de hausse. Alors, à vos valises pour la Semaine nationale de la culture du 24 au 31 mars 2012 !!!

Bassératou KINDO

LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2012 à 16:02, par yamsoba En réponse à : SNC Bobo 2012 : Les inquiétudes des hôteliers et restaurateurs de Bobo-Dioulasso

    NC Bobo 2012 :
    les inquiétudes des hôteliers et restaurateurs de Bobo. selon le président de la commission hébergement et restauration, Oumar Jules Traore. PARQUE Beaucoup de personnes auront en main leurs frais de mission. Pour cela tu es inquiét .je pré-faire prendre une chambre de 7500f et au retour paye un sac de mais à coumbia pour la fammille.

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