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SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

Publié le vendredi 16 mars 2012 à 01h40min

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Le comité national d’organisation (CNO) de la 16e édition de la semaine nationale de la culture (SNC) a animé une conférence de presse le mercredi 14 mars 2012 dans la salle de conférences du Ministère de la culture et du tourisme. « Soyez sans crainte, tout va se dérouler comme prévu », credo des animateurs.

La 16e édition de la Semaine nationale de la culture dont le thème est « l’apport du patrimoine culturel et de la création artistique dans l’essor des collectivités territoriales » se veut une tribune pour mettre sous les projecteurs, l’importante contribution du patrimoine culturel burkinabè et du savoir-faire des artistes dans le développement socioéconomique des collectivités territoriales. A dix jours du rendez vous, le secrétariat permanent et le comité national d’organisation promettent une fête flamboyante.

La maison de la culture dont l’inauguration est prévue le 24 mars prochain accueillera les expositions des œuvres de la catégorie arts plastiques et une exposition vente des œuvres des anciens lauréats de la même catégorie. Quant aux concours de musique, danse, chants, orchestres, chorégraphie, ces compétitions seront organisées au théâtre de l’amitié. Le caractère populaire de la fête sera d’émise à travers les animations off prévues sur cinq plateaux qui seront implantés à la place Tiefo Amoro, à Lafiabougou, à Yéguéré, à l’espace Dafra, et au lycée promotion.

« Il faut surtout retenir que pour ce rendez-vous culturel de Bobo 2012, ce sont plus de 600 milles festivaliers qui sont attendus…quant aux artistes nationaux, ils sont environs 2000 retenus au terme de rudes compétions régionales » a fait savoir le président du CNO, monsieur Jean Claude Dioma. Il a entre autres fait ressortir quelques soucis financiers. L’enveloppe financière de la présente édition est de 450 millions de francs CFA contre 600 millions pour la 15e édition (2010). Avec ce montant, le CNO doit revoir ses ambitions à la baisse. Pour les plateaux d’animations populaires, seulement trente vedettes confirmées ou en herbe quitteront Ouaga pour les spectacles off. Au niveau de la presse, la priorité sera accordée aux correspondants locaux.

SNC 2012, c’est donc l’argent qui fait défaut. Et pourquoi l’enveloppe financière a été revue à la baisse quand on prône que la culture est le moteur de tout développement ? N’est ce pas autre chose par hasard ? En rappel, le premier tour de la CAN 2O12 a couté à l’Etat burkinabè un milliard 650 millions de francs CFA. La SNC 2012 va quant à elle revenir à 450 millions.

Il est donc temps d’attirer l’attention des autorités sur le caractère national à vocation internationale de la SNC afin de lui allouer le financement nécessaire. Quel sera le budget de la 17e édition (2014) ? Le plus important c’est que la semaine nationale de la culture ne se réduire au fil des ans à une semaine régionale de la culture. La culture est au début et à la fin de tout. Alors !

AB. Bayili

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2012 à 09:04 En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    c’est pas parce que la CAN est revenue à 3 millards que l’etat doit débourser 3 millards aussi pour la SNC.Et puis, c’est pas le volume de l’enveloppe qui détermine le niveau d’importance qu’on accorde à une manifestation.Le budget d’une manifestation n’est pas en fonction de celui d’autres manifestations. Mon cher journaliste , essaie d’être un peu plus professionnel.

    • Le 16 mars 2012 à 14:47 En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

      tu n’as pas compris,ils veulent avoir plus pour les perdiems
      si 450 millions ne suffisent pas pour jouer aux djembés,tant pis pour vous.
      il y a famine et on aurait pu se passer de ça.
      franchement les djanjobas excitent tout le monde dans ce pays et merde à la fin

      • Le 16 mars 2012 à 19:17 En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

        Pauvres idiots vous ne comprenez rien, la CAN donne combien d’emplois aux burkinabé ?. En vérité si nous nous désengagions de la CAN on trouverait du boulot pour 50 000 jeunes pendanr toute leur vie avec des rétombées inimaginables.

        • Le 17 mars 2012 à 12:54 En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

          qui t’a dit que suis pour la can où on a gaspillé 1,5 guiro pour des touristes étalés ?
          pour snc2012 si je parle que 450 millions ça peut se gérer,c’est parceque il y a famine et ne crois pas que je milite pour ces conneries d’opium du peuple qu’est le foot. dis toi que je prie du fond de mon coeur que ces étalés ne se qualifient pas pour can2013. voilà ma position mon frère et ne me traite pas d’idiot pour te faire plaisir pour rien. merci et sans rancune

  • Le 16 mars 2012 à 12:32, par Le Petit fils du pauvre En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    Bonjour, votre article est un peu léger mais il pose tout de même une vraie question : quelle place sommes nous prêts à accorder à notre culture ?
    parent pauvre depuis des années ce secteur aurait pu bénéficier des retombées des TIC et celui des mines. Mais hélas, trois fois hélas ! on s’oriente de plus en plus vers un désengagement de l’état au nom du sacro saint "l’état ne peut pas tout faire". Certes, il y a des industries culturelles à promouvoir et le secteur privé aurait tord de penser que ce n’est pas un secteur rentable. mais la suavegarde des valeurs qui font et feront notre fierté et notre identité propre, ne saurait être l’affaire du privé qui a priori rime avec profit !

  • Le 16 mars 2012 à 13:33, par ZORRO En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    Moi je voudrais plutôt comprendre pourquoi le CNO de la SNC qui a son siège à Bobo va faire un point de presse à Ouaga dans la salle de conférence du ministère ? Est-ce à dire que ce CNO est composé principalement de bureaucrates ouagalais au détriment des bobolais ?

  • Le 16 mars 2012 à 20:10 En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    C’est à croire qu’il n’ya pas de priorité au Burkina.

  • Le 17 mars 2012 à 09:45, par Le Petit fils du pauvre En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    A ZORRO,
    comme son nom l’indique le Comité d’organisation est National. pas local ! En général pour les manifs de structures étatiques comme la SNC, financé par le budget de l’état, il est important que le ministère d’origine pilote le comité pour des raisons évidentes. comme le ministre n’est pas toujours dispo, c’est son SG qui est envoyé au charbon. Celà a l’avantage de faciliter pas mal de choses. Même si, pour des raisons de visibilités la région où se tient la manif aurait pu conduire le travail car ces régions aussi régorgent de cadres compétents. Ca se passe comme ça pour la SNC, comme pour le FESPACO et bien d’autres manifs, c’est toujours le SG du minsitère qui dirige le comité et comme les minsitères ont leur siège à Ouaga...

  • Le 17 mars 2012 à 21:01, par Dafrasy En réponse à : SNC 2012, c’est l’argent qui fait défaut

    Bien que l’article n’étant pas parfait, je crois que les deux premiers interlocuteurs l’ont plutôt compris de manière très superficielle. Certains internautes ont pris une mauvaise habitude d’avoir des réactions très épidermiques par rapport au débat. Nous devons nous poser la question suivante : La semaine nationale de la culture est-elle réellement un cadre de promotion et de rayonnement de la culture burkinabé ? Si oui, allouons y un budget qui puisse lui permettre de remplir ce rôle. Si non, évitons de tergiverser et reléguons la aux calendes grecques.

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