Ainsi, il y avait des ministres en charge de la question de l’eau, à l’image de Laurent Sedogo du Burkina qui a présidé la session ; des élus (locaux comme nationaux) ; des représentants de sociétés de production et de distribution d’eau comme l’ONEA au Burkina ; des représentants d’organisations de la société civile et bien d’autres structures ayant pris part ou contribué aux fora nationaux. L’AFD était représentée par Céline Gilquin de sa division Eau et Assainissement. L’ONG Eau Vive, dont le directeur général adjoint et coordonnateur de l’initiative ALAF Jean Bosco Bazié a assuré la modération de la rencontre, y était fortement représentée.

Les artistes qui ont pris une part active aux différents fora étaient également présents. Il y avait les frères Touré Kounda et le réalisateur burkinabè Gaston Kaboré dont le film (en cours de finition) relatif aux fora et à la problématique de l’accès à l’eau et l’assainissement dans nos pays a été présenté au public. Bref, les différents acteurs étaient là pour exprimer de vive voix la manière dont ils ont été associés à l’initiative ‘’A l’Eau l’Afrique, A l’Eau le Monde’’, comment ils y ont participé, et les leçons qu’ils en tirent pour une meilleure contribution au développement du secteur. Le thème de la session était suffisamment éloquent : ‘’Concertation et dialogue multi-acteurs pour faire progresser le secteur de l’eau et de l’assainissement’’.

Des différentes interventions, l’on retient, après deux heures d’échanges nourris, que c’était une belle démarche qui a permis aux uns et aux autres de se parler, de prendre conscience de l’ampleur des responsabilités à prendre dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement et de l’urgence d’agir collectivement pour plus d’efficacité dans les actions. Fort des acquis, il a été ainsi décidé de la tenue périodique dans les Etats de fora nationaux de l’eau et de l’assainissement à l’approche de chaque Forum Mondial de l’Eau.

Cela dans l’optique de pérenniser le dialogue utile ainsi instauré entre intervenants. En effet, relever le défi de l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous nécessite non seulement une volonté politique et financière, mais aussi une mobilisation et une concertation entre l’ensemble des parties prenantes. Raison pour laquelle, les partenaires techniques et financiers, notamment Eau Vive et l’Agence Française de Développement ont tenu à apporter leur soutien à l’initiative qu’il fallait créer s’elle n’existait selon son coordonnateur.
Le partage d’expériences sur place a consisté, après l’exposé sur le forum national du Burkina par le président du comité d’organisation Sabné Koanda, à la tenue successive de deux panels.

Le premier panel comprenait Arba Jules Ouédraogo, inspecteur des services techniques de l’ONEA ; Boué Yazon, maire de Houndé ; Abdoulaye Mossé de la ligue des consommateurs du Burkina et le député Malakilo Diasso. Les membres de ce panel étaient tous du Burkina. Le second panel était composé de Félix Adégnika du Bénin ; de Mariam Oumar Touré du Mali ; de Abdou Hassan du Niger ; de Mbégane Faye du Sénégal et de Zakari Traoré du Togo. Les différents panélistes ont témoigné de la manière qu’ils ont vécue les fora dans leur pays et ont dit comment ils entrevoient chacun les solutions aux problèmes du secteur.

La veille, c’est-à-dire lundi 12, il y a eu le même exercice de partage d’expérience, une sorte d’avant goût, sur l’initiative ‘’A l’Eau l’Afrique, A l’Eau le Monde’’ avec presque les mêmes acteurs et quelque fois dans des rôles différents.

Grégoire B. BAZIE : Envoyé spécial à Marseille

Lefaso.net