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PRIT-LANNAYA : Le parti s’insurge contre la loi sur le quota

Publié le jeudi 15 mars 2012 à 02h35min

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Le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-Lannaya) a, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, organisé une conférence, le 6 mars 2012 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou.
Au lieu d’une conférence publique, l’activité organisée par le Parti républicain pour l’indépendance totale, (PRIT-Lannaya) dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, s’est transformée en conférence de presse. Pour cause, les personnes conviées à l’activité, surtout les femmes, ont brillé par leur absence. Ce qui a amené la conférencière du jour, Alida Henriette Da, à affirmer que le leadership des femmes en politique n’est pas pour maintenant.

Concernant le thème de la conférence « Leadership au féminin, passé, présent, futur », Alida Henriette Da trouve que les femmes ne s’intéressent pas à la chose politique et quand elles le font elles préfèrent aller vers le parti au pouvoir pour ne pas avoir à s’afficher.

C’est en cela qu’elle a laissé entendre que la loi sur le quota n’est pas mal en soi mais elle nuit aux partis de l’opposition. En effet, pour bénéficier du financement octroyé par l’Etat, tous les partis politiques doivent appliquer à la lettre la loi sur le quota. Selon la conférencière, cette loi est aussi une sorte de discrimination puisque, pense-t-elle, il ne faut pas mettre les femmes sur les listes parce que la loi le dit, mais, il faut placer les femmes qui sont capables de s’affirmer sur le plan politique et ne pas toujours avoir recours aux mêmes femmes. Ce qui peut compromettre le futur du leadership au féminin. Mamadou Kabré, président du PRIT-Lannaya, estime que la loi sur le quota n’a pas de poids en réalité.

En effet, selon lui, 30% de femmes sur les listes n’est pas synonyme de 30% d’élues. Ce qui l’a conduit à dire que le leadership au féminin n’a pas de beaux jours devant lui. Les femmes ne sont pas encore prêtes à diriger à cause de plusieurs facteurs endogènes et exogènes. Aussi, dit-il, les femmes, dans le domaine politique, avancent à pas d’escargot ; ce qui ne pourra pas leur permettre d’aller au sommet. Concernant la représentativité des femmes dans le parti, le président compte mettre en œuvre plusieurs stratégies afin de mobiliser les femmes à adhérer au parti, non par intérêt, mais par conviction.

Françoise DEMBELE

Le Pays

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