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Youssouf Ouadraogo : "Société civile n’est pas synonyme d’opposition politique"

Publié le jeudi 21 octobre 2004 à 07h28min

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Youssouf Ouédraogo

Le Forum de la société civile, événement précurseur du Xe Sommet de la Francophonie, s’est ouvert hier dans la salle de conférences de l’UEMOA. Pendant 72 heures, les participants vont cogiter sur le thème : "Francophonie, espace solidaire pour un développement durable : rôle et contribution de la société civile dans l’espace francophone".

Le président de la commission Forum de la société civile, Jean-Baptiste Ilboudo, dira dans son mot de bienvenue que cette réunion permettra aux participants de joueer leur partition à l’élaboration du cadre décennal de la Francophonie, un des deux documents fondamentaux dont accouchera le Xe Sommet.

Quant au représentant du secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Ousmane Paye, il dira que ce Xe Sommet concrétise des aspects des engagements pris à Bamako le 3 novembre 2000. Il s’agit de rénover le partenariat entre la Francophonie et la société civile. Du reste, le conseiller spécial d’Abdou Diouf a rappelé que lors du IVe Sommet de la Francophonie, tenu à Chaillot, le principe d’une relation soutenue entre l’institution et la société civile a été réaffirmé. Ouagadougou réactualise ce principe, de l’avis d’Ousmane Paye. Il s’agira aussi de renforcer les capacités politiques de la Francophonie.

L’OIF veut donc que la réflexion sur le couple société civile-Francophonie soit approfondie davantage. Et les chefs d’Etat, lors du Sommet de Beyrouth, en octobre 2002, l’ont signifié.

Enfin, Youssouf Ouédraogo, président du comité ministériel de la Francophonie (CMF), a d’emblée dit qu’il s’agira d’un Sommet historique.

Dans un monde marqué par "l’érosion des valeurs, ce sommet vient à point nommé", a-t-il souligné. Il égrenera les différents maux qui minent l’espace francophone, notamment en Afrique.

Ainsi, par exemple, selon lui, la gouvernance politique et les progrès démocratiques demeurent fragiles. Et toutes ces problématiques et défis, qui sont le lot quotidien des sociétés francophones, sont au cœur du thème du Sommet de Ouagadougou.

Pour Youssouf, société civile est différent de contre-pouvoir

Les deux documents attendus au sortir du Sommet, à savoir la déclaration de Ouagadougou et le Cadre stratégique décennal, nécessitent l’implication de cette société civile.

Cependant, Youssouf dénie à cette société civile le rôle de contre-pouvoir, qu’elle peut jouer et qu’elle joue sous de nombreux cieux.

Pour lui, il s’agit d’une "interpellation citoyenne que doit faire la société civile, et non d’une opposition politique". On voudrait bien croire "Youssouf Tikaré" ou "Youssouf Ziniaré", c’est selon, mais la société civile a souvent feraillé dur pour que les droits de l’Homme soient un peu respectés, les pouvoirs publics en étant les garants mais également les premiers prédateurs.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga

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