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Assemblée nationale : Une session pour la mise en œuvre des reformes politiques

Publié le vendredi 9 mars 2012 à 02h00min

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La première session parlementaire ordinaire de l’année 2012 de l’Assemblée nationale (AN) s’est ouverte, le mercredi 7 mars à Ouagadougou, en présence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et du président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba-Ndama, invité d’honneur. Le chef du gouvernement, selon l’ordre du jour, présentera son discours sur la situation de la nation, le 29 mars prochain.

Baptisée « session des lois », la première session ordinaire de l’année 2012 de l’Assemblée nationale (AN) entame le dernier virage de la IVe législature, en ce sens que le mandat de 5 ans des députés est presque à son terme. Cette fin de mandat, constate-t-on, intervient à quelques mois de la tenue des élections législatives et municipales couplées, prévues pour fin 2012. Vu cette situation, le mandat des parlementaires devrait être prolongé au cours de cette session des lois. Appelés donc à statuer incessamment sur ce sort, les députés auront un programme chargé à cette session, dont l’ouverture s’est faite, en présence de plusieurs personnalités. Parmi celles-ci, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le président de l’AN du Gabon, Guy Nzouba-Ndama, invité d’honneur, quelques membres du gouvernement et des diplomates étrangers.

L’ordre du jour, a affirmé le président de l’AN du Burkina Faso, affiche, à l’entame de la session, 11 projets de loi, 7 autorisations d’adhésion et de ratification de protocoles ou d’ordonnances et deux questions orales. « Je ne doute pas que d’autres textes viendront s’ajouter à ceux qui sont déjà affectés aux commissions compétentes du parlement », a-t-il ajouté. Les députés examineront et adopteront, si accord il y a, et ce, avant le 4 juin 2012, date de la clôture de la session, lesdits projets de loi. On note le projet de loi portant révision de l’article 81 de la Constitution ayant trait au mandat des députés, celui portant modification du code électoral, etc. Cette session des lois, prévue pour durer 90 jours, selon les textes, ouvrira ses portes au Premier ministre dans quelques jours.

En effet, a précisé le président de l’AN du Burkina, « le 29 mars à 10h, le chef du gouvernement sera devant les députés pour présenter le discours sur la situation de la nation ». Pour lui, ce sera l’occasion d’échanger « longuement » avec le Premier ministre sur la marche du pays et les défis communs. Cette session consacrera également l’élection d’un nouveau bureau de l’AN et le renouvellement des commissaires généraux. A l’ouverture des travaux, le président de l’AN du Burkina Faso a affirmé que la session est « particulièrement » attendue sur le terrain de la mise en œuvre du volet législatif des réformes politiques et institutionnelles, initiées à travers le Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). « La révision constitutionnelle et la relecture du code électoral qui seront opérées lors de cette session sont des actes majeurs pour consolider les bases de l’Etat de droit, de la démocratie (…) », a-t-il lancé.

La CENI invitée à plus d’effort

Actualité oblige, Roch Marc Christian Kaboré a évoqué les événements malheureux survenus ces derniers temps, à Guénon dans le Nahouri et à Bobo-Dioulasso. A l’entendre, ces faits rappellent « l’importance de la sécurité, du civisme, de la justice et des droits humains dans un Etat de droit et de démocratie ». M. Kaboré s’est appesanti sur l’organisation des élections couplées de 2012, lesquelles seront marquées par l’introduction de la biométrie, système d’enrôlement électronique des électeurs. « J’encourage la CENI à intensifier ses efforts en cours pour une large implication de toutes les composantes de la Nation dans la réussite du processus électoral, à travers la tenue effective d’élections libres, transparentes et démocratiques (…) », a-t-il affirmé. L’actualité internationale n’a pas été en reste dans le discours du patron de l’AN du Burkina Faso.

C’est en cela qu’il a regretté et condamné la rébellion au Mali qui, selon lui, met en péril la paix et la démocratie dans ce pays voisin. Se réjouissant de son invitation à l’ouverture de la session, le président de l’AN du Gabon, Guy Nzouba-Ndama, a aussi déploré la situation qui prévaut au pays d’Amadou Toumani Touré. A la tête d’une délégation de parlementaires gabonais, il a souhaité que les travaux de la première session ordinaire de l’AN du Burkina soient une réussite. Aussi, a-t-il profité pour magnifier les relations que le parlement de son pays entretient avec celui du Burkina Faso, un « pays frère », depuis des années. Ayant séjourné plusieurs fois au « Pays des hommes intègres », le président de l’AN du Gabon a saisi l’occasion pour dire tout le bien qu’il pense du Burkina. « J’aime le Burkina Faso, j’aime la générosité de ses habitants et la simplicité qui imprègne le cours de la vie », a confié Guy Nzouba-NDama. Pour le reste, il a rappelé que le Gabon sort d’un processus électoral qui a débuté le 17 décembre 2011 pour s’achever le 27 février 2012, avec la mise en place d’un nouveau bureau de l’AN qu’il dirige.

Kader Patrick KARANTAO & stkaderonline@yahoo.fr

Sidwaya

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