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POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

Publié le mercredi 7 mars 2012 à 01h34min

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La nouvelle équipe dirigeante du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a pris corps à la faveur du 5e congrès national du parti, tenu du 2 au 4 mars 2012 à Ouagadougou. Le changement au sommet annoncé par le désormais ex-président du parti au pouvoir, Roch Marc Christian Kaboré, s’est matérialisé. Assimi Kouanda prend les rênes du parti. Si on considère qu’un président a plus d’étoffe qu’un secrétaire exécutif, on est en droit de croire que le nouveau commandant du navire ne bénéficie pas des mêmes prérogatives que ses prédécesseurs. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti s’est relooké, ne serait-ce qu’à travers les hommes qui le dirigeront. Mais pour quelles ambitions ? Le tout nouveau secrétaire exécutif est un proche du chef de l’Etat.

Chef de son Cabinet, c’est à lui qu’est revenue la tâche de diriger sa campagne pour la présidentielle 2010. Par la suite, il a reçu, probablement pour ses bons et loyaux services, le portefeuille curieux et inédit de ministre chargé du Cabinet présidentiel. Portefeuille finalement emporté par les eaux tumultueuses de la crise multiforme que le pays a connue en 2011.

L’homme n’est pas connu comme un activiste mais plutôt comme une personne qui a de la pondération. Ce caractère ne devrait pas lui être de trop en ce moment où le pays ne s’est pas encore complètement remis de la crise qui l’a secoué en 2011 et qui a démontré si besoin en était encore, la nécessité d’un dialogue franc et sincère entre le parti au pouvoir et toutes les autres composantes de la République. De l’observation de l’équipe qu’il dirige, se dégage un constat : l’entrée en force de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) au Secrétariat exécutif national. Même son président national, Gaston Soubéiga, y est.

Cela est probablement un aboutissement de la guéguerre entre le parti majoritaire et cette organisation de la société civile soutenant le président du Faso, Blaise Compaoré. Ces deux organisations, comme des coépouses, ont rivalisé dans leur volonté de séduire le chef de l’Etat. Chacune tenait à apparaitre comme la structure qui mobilise et sur laquelle il faut compter le plus. Bien entendu, cela ne contribuait pas à créer un climat des plus sereins au sein des soutiens au chef de l’Etat. On a fraichement en mémoire les plaintes de certains membres de la FEDAP-BC qui s’estimaient brimés par les bonzes CDP, lors de la mise en place des nouvelles structures du parti à la faveur du nouveau découpage de la ville de Ouagadougou.

Désormais, ces guéguerres ne devraient plus, en principe, être de mise, du moment où le CDP et la FEDAP-BC sont conduits plus ou moins par les mêmes hommes. On pourrait même parler de prise de pouvoir de la FEDAP-BC tant les anciens ténors du CDP sont réduits au rôle honorifique de conseillers.

On sait ce que vaut un conseiller, surtout sous nos tropiques. Cette impression de la prise de pouvoir par la FEDAP-BC, est renforcée par un autre constat et non des moindres : l’entrée de François Compaoré dans le nouveau Secrétariat exécutif national au poste de secrétaire chargé du mouvement associatif. C’est la première fois qu’il occupe un poste dans l’équipe dirigeante du parti et son rôle combien actif dans cette FEDAP-BC, est notoire. Cette sortie du bois n’est pas anodine même si personne ne dénie au petit frère du chef de l’Etat le droit d’occuper un poste dans son parti. Nul ne doute vraiment de l’influence que le tout nouveau secrétaire chargé du mouvement associatif a et aura probablement sur les autres membres du Secrétariat exécutif du CDP. Autant le dire, c’est lui le vrai chef.

Et au regard des intentions qui leur ont été prêtées, à son frère et à lui, de par le passé, la montée en force des fidèles parmi les fidèles, s’apparente fort à une reprise en main des choses. D’où le sentiment que ce changement de cartes est un prélude à une véritable caporalisation du parti. Ils sont du reste nombreux à voir dans ce jeu de chaises musicales, un début de positionnement dans la perspective de la présidentielle de 2015 au cas où le chef de l’Etat sortant, Blaise Compaoré, se plierait à l’esprit et à la lettre de l’article 37 actuel de la Constitution en ne rempilant pas pour un énième mandat.

On se souvient que lors des travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), le CDP a échoué dans sa volonté de faire entériner son projet de modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè du 2 juin 1991 pour faire sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels. Depuis, quand bien même il n’y a pas renoncé de vive voix, il est permis de croire qu’il y a des chances que le parti revoie sa copie compte tenu de l’adversité interne et du contexte international défavorable à ce genre de tripatouillages constitutionnels. L’heure serait donc déjà aux grandes manœuvres.

Quant au dernier président en date du parti présidentiel, Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs président de l’Assemblée nationale du Burkina, les supputations vont bon train sur son avenir politique. Se dirige-t-il vers une retraite ou va-t-il se donner les moyens de rester encore quelques années au sommet, en briguant par lui-même la magistrature suprême par exemple ? Bien malin qui pourra le dire avec certitude à ce jour. Mais, il semble tout de même hasardeux de parier que cet homme à qui on prête volontiers la carrure d’un présidentiable, accepte de gaieté de cœur, de rester sourd aux sirènes de Kosyam. Quoi qu’il en soit, il a désormais son destin entre les mains.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 mars 2012 à 12:14 En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

    Ce congrès appelle de ma part les commentaires suivants :
    1°) BC est le seul maitre à bord :
    Comme avait déclaré un de l’opposition à la télé nationale : CDP - Blaise Compaoré = 0. En effet, dès lors que l’on a le soutien de BC on peut diriger le CDP ! Sinon comment comprendre que pour un Méga parti comme le CDP, ce soit un militant sans envergure nationale qui ait été "élu" à la tête. Il n’est qui plus est élu de rien !

    2°)BC a voulu le changement pour immobilisme du parti

    BC a voulu le changement mais pourquoi ? L’équipe "ringarde" qui était en place, ne ferait pas l’affaire de BC : aucun esprit d’anticipation et d’initiative. Une équipe amorphe et qui s’est laissée surprendre par la crise ! Et pourtant Salif avait flairé la nécessité de revoir le régime pour assurer une pérennisation de BC. Mais le parti n’a pas su saisir cette opportunité.
    Le parti n’a pas su gérer le Conseil Consultatif : la seule décision attendue de BC était la modification de l’art 37. Le parti n’a pu obtenir celà.

    3°) BC veut assurer ses arrières

    BC est convaincu que son maintien au pouvoir après 2015 sera compliqué, mais il ne s’y résout pas. BC n’a jamais voulu lâcher le morceau, et pour cause, beaucoup d’enjeu....Aussi, comme Machiavel, le pouvoir est placé entre les mains du noyau familial, grossi par les alliés et autres inconditionnels du moment ! BC tentera le forcing pour modifier l’art 37, mais quel sera le prix à payer ? Et le réussira t-il ? C’est le dangereux et boomerang challenge du nouveau CDP des frères et alliés.
    Que Dieu sauve le burkina !

  • Le 7 mars 2012 à 12:21, par zapou En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

    Tout est maintenant clair ! Blaise Compaoré a donné le CDP a François, sous le regard impuissant des caciques.En Décembre prochain, François se fera élire député de l’Oubritenga et dans la foulée, Président de l’Assemblée Nationale. A ce moment, Blaise peut démissionner tranquilement à quelqes mois de son mandat et laisser François organiser des élections qu’il ne saurait perdre.
    Les dindons de la farce, c’est les Roch, Simon, et Salif Diallo qui ont mouillé le maillot depuis vingt cinq ans et qui sont coiffés au poteau par le frangin.C’est bien fait pour eux. Quand tu te laisses trainer à l’abattoir ans rien dire, acceptes qu’on t’égorge !

  • Le 7 mars 2012 à 15:11, par Parole de sagesse. En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

    Toutes nos sincères félicitations aux nouveaux membres du Buerau Excécutif National du CDP.
    L’entrée de Monsieur François COMPAORE au sein de cet organe constitutif est une excellence idée car en tant que citoyen, il a des droits et des devoirs à l’instar de n’importe quel citoyen de notre pays.
    Cependant, je souhaite qu’il ne soit pas sectaire et qu’il fasse avec toutes les compétences que régorge notre pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
    En effet, lorsqu’il s’agit de l’intérêt général, notamment de poursuivre l’oeuvre entreprise par le Président Blaise COMPAORE, toutes les compétences objectives du pays doivent être associées et rassemblées sans aucune discrimination.
    C’est à cette seule condition que Monsieur François COMPAORE va réussir sa mission et tous ceux qui auront longue vie pourront le constater. Parole de sagesse.

  • Le 7 mars 2012 à 16:31 En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

    Monsieur Assimi Kouanda est tout sauf un rassembleur , il n y a qu’avoir comment la présidence est dirigée de manière sectaire, regionaliste. Ou la plus belle part est faite a ses proches et son entourage au détriment des autres membres du personnels.....Il faut être ressortissant de la zone du CBC pour avoir Pion sur Rue, être de sa famille proche pour avoir grace a ses yeux à la présidence......

    Donc dire que c’est un monsieur ouvert et l’écoute est une fausse image.

    A la présidence personne la majorié du personnel n’est pas content de lui ... mais que faire lors que tt est suivi de menace et de represailllllllllllllll

  • Le 8 mars 2012 à 18:04 En réponse à : POLITIQUE NATIONALE : Le CDP relooké pour quelles ambitions ?

    Tu raconte du n’inporte quoi je vois que tu connait pas le gas je ss de sa famille et je sais de quoi je parle arretons de mentir sur les gens quant on les connait pas

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