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Station de traitement d’eau de Ziga : 30 000m3/jour supplémentaires pour l’approvisionnement de Ouagadougou

Publié le lundi 5 mars 2012 à 01h03min

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L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a inauguré, le jeudi 1er mars 2012, le module complémentaire de la station de traitement de Ziga, à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou. C’est ainsi 30 000 m3 d’eau potable par jour supplémentaires qui seront désormais convoyés vers la capitale pour l’alimentation de la population.

Après Ziga I (en 1998-2007) avec une capacité de traitement de la station de plus de 3000 m3/h, voilà la phase intermédiaire du « Projet Ziga » qui fait tant la fierté de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Inauguré le jeudi 1er mars 2012 sur les bords dudit barrage, ce module complémentaire accroît ainsi de 1500 m3/h, la capacité de la station de traitement d’eau pour l’approvisionnement de Ouagadougou. Soit un accroissement de traitement de 60 000 m3/jour à 90 000 m3. Finies donc les longues coupures d’eau, selon les responsables de l’ONEA, que connaissent des quartiers périphériques de la ville.

« Nous n’évoquerons plus les raisons de production pour justifier les coupures d’eau. S’il y a des discontinuités, ce sera interne, c’est-à-dire des questions techniques que nous devons gérer, mais pas en termes de production d’eau potable », s’est réjoui le directeur général de l’ONEA, Harouna Ouibiga. Quid de l’unité de cette phase intermédiaire du « Projet Ziga » ? Il s’agit d’une extension des unités de pompage de l’eau brute et de l’eau traitée par l’ajout de deux pompes pour chacune d’elles, de la construction d’une filière supplémentaire de traitement d’une capacité de 1500 m3/h, ainsi que du renforcement du bâtiment en réactifs. Le coût total de ses investissements s’élève à environ 24 milliards de FCFA financé sous forme de prêts par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI). Pour l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Emmanuel Beth, le secteur de l’eau est prioritaire ; ce qui explique le soutien constant de son pays à l’ONEA depuis la genèse du projet Ziga.

Ainsi, avec ce module complémentaire, le diplomatefFrançais se réjouit qu’environ 700 000 personnes supplémentaires de la capitale burkinabè, puissent bénéficier d’un approvisionnement en eau potable. « La première phase de Ziga a été considérée par l’ensemble des partenaires comme une réussite, tant du point de vue de son impact que de ses conditions de mise en œuvre et de la maîtrise des risques environnementaux et sociaux. Le projet Ziga est devenu aujourd’hui une référence d’excellence en Afrique », a souligné Emmanuel Beth. Tout en se félicitant des efforts fournis par le gouvernement pour réduire les délais de recouvrement des factures d’eau de l’administration, il a déploré par contre, les impayés de structures comme l’Abattoir frigorifique, le Centre national des œuvres universitaires (Cenou), l’Office de gestion des infrastructures sportives…

Il a donc encouragé les autorités publiques à définir avec ces structures, un plan d’apurement des arriérés, afin de ramener leur délai de paiement au même niveau que l’administration. « Ceci contribuera au maintien de l’équilibre financier de l’ONEA et surtout, lui permettre de réaliser les futurs investissements nécessaires, au regard de l’accroissement de la population de la ville de Ouagadougou », a ajouté Emmanuel Beth. A cette préoccupation de recouvrement, le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Laurent Sédogo a rassuré l’ambassadeur de France que des mesures sont déjà prises pour apurer les impayés de ces sociétés. En attendant, il s’est félicité de la mise en œuvre de la phase intermédiaire de Ziga qui concourt selon lui, pour une part importante, à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans le secteur de l’eau.

En somme, le module supplémentaire permettra de raccorder plus de 32 000 ménages à Ouagadougou et les travaux se poursuivent à cet effet dans la ville, où 324 km de conduits de distribution sont en train d’être posés. Ce pari réussi, l’ONEA s’oriente déjà vers le troisième programme, Ziga II. « Si les installations actuelles devraient nous permettre de réduire le déficit probable des années 2013 et 2014, l’objectif de ZIGA II sera de doubler la production d’eau potable en 2015 et de renforcer la distribution d’eau dans la ville de Ouagadougou », a conclu Laurent Sédogo.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 5 mars 2012 à 06:58, par Koutou En réponse à : Station de traitement d’eau de Ziga : 30 000m3/jour supplémentaires pour l’approvisionnement de Ouagadougou

    "Le module supplémentaire permettra de raccorder plus de 32 000 ménages à Ouagadougou et les travaux se poursuivent à cet effet dans la ville". Excellente nouvelle pour certains menages mais je reste sceptique. En effet, les menages deja raccordés peinent à avoir de l’eau dans leurs robinets. Je suis habitant du secteur 17 de Ouagadougou (Kouritenga) et depuis que je suis raccordé en 2004, je n’ai jamais eu de l’eau en continu. L’ONEA m’avait dit que mon calvaire prendrait fin en 2007. Mais rien jusqu’en...2012. Toujours de longues coupures. Il va falloir aussi une autorité de regulation de la distribution d’eau au Burkina parce que le client de l’ONEA est grugé à longueur d’année. Esperons que cette fois-ci sera la bonne.

  • Le 5 mars 2012 à 11:29 En réponse à : Station de traitement d’eau de Ziga : 30 000m3/jour supplémentaires pour l’approvisionnement de Ouagadougou

    Bravo a l’ONEA,
    Mais c’est dommage que pendant les ouagalais se la coulent douce,les habitants de Gondogo qui sont nez a nez avec le barrage,qui ont été déguerpis a cause de ce projet doivent toujours se contenter de l’eau des forages (pendant que les tuyauteries de la nationale des eaux passent sous leurs pieds,ravitaillent des villages riverains avant d’atterrir a Ouaga). Messieurs de l’ONEA,c’est pas juste et l’injustice finit par révolter et bonjour les dégâts !!!!!!!!

  • Le 5 mars 2012 à 11:53, par beobiiga En réponse à : Station de traitement d’eau de Ziga : 30 000m3/jour supplémentaires pour l’approvisionnement de Ouagadougou

    Bravo a l’ONEA,
    Mais c’est dommage que pendant les ouagalais se la coulent douce,les habitants de Gondogo qui sont nez a nez avec le barrage,qui ont été déguerpis a cause de ce projet doivent toujours se contenter de l’eau des forages (pendant que les tuyauteries de la nationale des eaux passent sous leurs pieds,ravitaillent des villages riverains avant d’atterrir a Ouaga). Messieurs de l’ONEA,c’est pas juste et l’injustice finit par révolter et bonjour les dégâts !!!!!!!!

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