Partie de Ouagadougou lundi matin à 6h30, c’est à 16h40 (17h40 locales) que l’équipe de L’ASFA-Y est arrivée à Chlef, petite ville algérienne située à mi-chemin entre Alger la capitale et Oran la 2e ville du pays soit 200 km de part et d’autre, pour son match retour des préliminaires de la ligue des champions CAF. Dès l’arrivée, la délégation burkinabè est conduite à l’hôtel El Wanshariss. L’entraîneur Maxim Gouaméné avait émis le vœu d’avoir une petite séance d’entraînement (décrassage) le lendemain matin. Mais les Algériens refusent poliment sous prétexte qu’il n’y a qu’un seul terrain à Chlef et qui est celui de la compétition ; ce qui n’est pas vrai car de nos informations, il ressort qu’il existe un autre terrain qui pourrait bien être affecté au club burkinabè. Le programme soumis à l’ASFA-Y est un entraînement de tous les soirs. Mardi donc, les joueurs se sont retrouvés sur le terrain pour une séance d’entraînement.

Le lendemain mercredi, c’est à l’heure du match que l’équipe s’est entraînée. Dans l’ensemble, Maxim Gouaméné et ses garçons répètent inlassablement leurs « gammes ». Le moral du groupe est au beau fixe. Coté infirmerie, il n’y a pas à se plaindre. Ibrahim Zerbo qui s’était fait mal à la cheville mardi dernier lors de l’entraînement, se remet de sa blessure. Il est confiant pour ce soir.

Propos d’avant match

Maxim Gouaméné : entraîneur de l’ASFA-Y
L’équipe se porte de mieux en mieux. On est bien installé. Nous n’avons pas eu beaucoup de séances (deux seulement) (ndlr : mardi et mercredi. L’équipe s’est entraînée hier jeudi), ce que nous avons eu nous a permis de mettre l’accent sur l’aspect physique, hier sur la vitesse et petit à petit ça se met en place. Je ne crois pas que je pourrai récupérer Zerbo pour ce match car c’est une entorse à la cheville et dans ce match on a besoin des gens à 100 % et non à 80, 90 %. Il faut des gens qui puissent tout donner surtout sur du synthétique qui est un terrain difficile. Je suis assez confiant et depuis le match aller, je l’avais dit, nous repartons à chances égales et les occasions que nous aurons, il faut savoir les concrétiser. Nous n’allons pas en avoir beaucoup, mais le peu que nous aurons il faut les « mettre au fond » pour ne pas se faire surprendre. En plus, il faut être très discipliné et concentré car si nous voulons bien finir ce match il faut bien le terminer à 11 car on va être en danger avec l’arbitrage et donc un de suspendu, ça va être encore plus compliqué.

Vu et entendu à Chlef : Une population chaleureuse

Comme toutes les villes du Magreb, Chlef a une population chaleureuse. Même ne parlant et ne comprenant pas le français, ils font tout pour engager une conversation avec vous si ce n’est de vous demander de faire des photos avec eux. Le match préoccupe plus d’une personne ici et lorsqu’on vous voit on fait des pronostics souvent démagogiques. Mais bon……c’est leur droit car c’est une équipe de la région.

Chlef, une ville en reconstruction.

Chlef est un département de 1.100.000 habitants à vocation essentiellement agricole. Il est situé à mi-chemin entre Oran et Alger. C’est un littoral à l’état naturel situé à 120 km de la côte et représente 1/10e du littoral national. Ville en pleine reconstruction après le séisme du 10 octobre 1980 qui en a dévasté une partie et l’hôtel dans lequel est logé l’ASFA-Y est justement dans cette partie dévastée. La ville de Chlef est dirigée par un président d’Assemblée populaire communal appelé maire (chez nous). Le gouverneur de la région est encore appelé Wali. A Chlef, il fait très chaud en été et la température dépasserait les 45° (juin-octobre) et en hivers il fait froid. Cette année, cette fraîcheur a dépassé l’entendement et pour la première fois depuis 1953, il a neigé à Chlef.

Seydou Traoré et Zachari Yanogo rejoignent le groupe

L’ex-international Seydou Traoré actuellement vice-président de l’ASFA-Y et Zacharie Yanogo du conseil d’administration ont rejoint le groupe hier jeudi pour apporter leur soutien à l’équipe. Arrivés à Alger dans la matinée, ils ont rejoint à Chled dans l’après-midi. Leur présence et leurs conseils avisés seront les bienvenus car au stade actuel, l’équipe a besoin de tous les soutiens.

Ibrahim BAYILI

L’Express du Faso