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Au coin du palais : Un motocycliste et son épouse se fracturent le pied droit pour n’avoir pas respecté la priorité à droite

Publié le mercredi 29 février 2012 à 01h13min

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Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso en son audience du lundi 27 février 2012 a condamné AS à une amende de 50 000 F CFA et PS à 6 000 F CFA, tous deux avec sursis. Ils sont respectivement accusés de défaut de maîtrise, blessures involontaires, dégradation de biens et non respect de la priorité à droite. En effet, le 3 juillet 2011, à Bobo-Dioulasso, AS à bord d’une voiture, a percuté PS et sa femme tous deux sur une moto, à une intersection où il n’y avait pas de panneaux de signalisation. Le motocycliste et son épouse ont eu leurs pieds droits fracturés. Selon AS, l’accident a été provoqué par PS qui n’a pas respecté le code de la route. Son conseil a abondé dans le même sens que lui.

Ce dernier a précisé que son client ce jour-là était dans ses pleins droits et ce, conformément au code de la route. Quant à l’avocat de PS, il a souligné que son client a aperçu le véhicule venir à une certaine distance. C’est la raison pour laquelle il s’est engagé dans la circulation. Par ailleurs, il a confié que AS a percuté l’arrière de la moto. Ce qui est une preuve que AS faisait de la vitesse.


Il vole pour justifier sa mauvaise condition de travail

Marié et père de 6 enfants, MS est magasinier à la SOFITEX. Il a comparu au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le lundi 27 février 2011, pour vol de 1 337 sacs de 50 kg d’engrais, estimés à 10 millions de FCFA. Le prévenu a expliqué son acte par sa mauvaise condition de travail. Les faits se sont déroulés entre décembre 2010 et janvier 2012. En effet, possédant la clé du magasin, il se servait de camions particuliers pour faire sortir les sacs d’engrais, avec la complicité des vigiles à qui il n’a jamais présenté des bordereaux, ni des fiches de chargement et de déchargement. MS a dit que son supérieur hiérarchique HK est impliqué, parce qu’il lui a une fois donné de l’argent. De plus, HK lui a indiqué un commerçant pour la livraison des engrais. HK a confié aux juges qu’il n’a rien à voir avec cette affaire de vol.

Il a évoqué le train de vie très élevé de son subalterne, mais MS dit avoir gagné à la loterie, chose qui arrivait fréquement. « Il m a donné 30 000 FCFA un jour en me disant qu’il avait gagné à la loterie », a indiqué le supérieur de MS. Ce dernier a laissé entendre que malgré les inventaires, et autres contrôles, il était difficile de trouver des failles. Par ailleurs, a-t-il ajouté, le magasin peut contenir environ 8 000 sacs. Le responsable du service juridique de la SOFITEX, BS, a dit n’avoir jamais été saisi par le prévenu pour se plaindre de sa mauvaise condition de travail ou le fait d’avoir été brimé par la société. A cet effet, 5 témoins ont intervenu et ont tous reconnu que nombre d’employés comme MS ont gravi les échelons après des années de service. Quant au conseil de la SOFITEX, il a précisé que MS a utilisé des méthodes malicieuses pour tromper la vigilance de ses supérieurs.

MS a dit qu’il est brimé parce que n’ayant pas connu d’avancement. Pour les juges, cela ne tient pas dans la mesure où l’inspection du travail n’a jamais été informée. Le conseil a, en outre, demandé la restitution des biens acquis par MS avec l’argent de vol. MS dit avoir construit deux maisons dans la cour familiale et acheter une parcelle. Le paquet a souligné que MS était le dépositaire des sacs d’engrais, donc il a profité de ce droit pour commettre son forfait. Pour ce qui concerne la mauvaise condition de travail de MS, le paquet lui a dit qu’il pouvait se plaindre ou quitter simplement la SOFITEX. Le Tribunal a requalifié les faits reprochés à MS d’abus de confiance et l’a condamné à 18 mois de prison avec sursis et à payer à la SOFITEX la somme de 17 550 732 F CFA et 500 000 F CFA de dommages et intérêts.

Rassemblés par Souaibou NOMBRE (snombre29@yahoo.fr)

Sidwaya

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