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Politique céréalière du Burkina Faso : Lever les contraintes

Publié le jeudi 21 octobre 2004 à 07h35min

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La cellule de gestion du plan d’action sur les céréales a réuni les 18 et 19 octobre les représentants de l’administration, des organisations de producteurs, de commerçants, d’institutions de crédit, des ONG... pour les informer sur les enjeux et la stratégie dudit plan.

Les acteurs intervenant directement ou indirectement dans la filière des céréales ont pris connaissance de ce plan d’action et devront dans les prochains jours contribuer à sa mise en œuvre et à l’atteinte des objectifs.

Quatre vingt-huit pour cent (88 %) des surfaces agricoles du Burkina Faso sont emblavées de céréales, principalement, du mil sorgho, maïs. 70 % de l’alimentation burkinabè est constituée de céréales. La production brute annuelle des trois céréales est d’environ 2,4 millions de tonnes. Les analyses font ressortir que les besoins en céréales du Burkina ont été couverts à 103 % en moyenne par la production nationale entre 1991 et 1997. L’augmentation de la production et des rendements a eu lieu dans toutes les régions du pays et pas seulement dans celles les plus fertiles de l’Ouest. Ces données ressortent du plan d’action sur les céréales (mil, sorgho, maïs) de la cellule de coordination du PASA.

Le plan d’action sur les céréales vise la libéralisation totale des opérations économiques sur les céréales (production, commerce, transport, transformation) et le désengagement de l’Etat de certains services d’appui et la responsabilisation des organisations professionnelles agricoles (OPA) et des autres acteurs de la filière. Ce plan d’action s’inscrit dans le cadre du plan stratégique opérationnel de croissance durable des secteurs de l’agriculture et de l’élevage.

Le diagnostic de la filière fait ressortir entre autres les défis importants suivants : la production est fortement sujette aux variations climatiques ; même si le prix des céréales traditionnelles est encore plus bas que celui du riz importé, des efforts doivent être faits pour optimiser la performance de la filière afin de conserver et même améliorer cet avantage et d’éviter de perdre une partie du marché des céréales traditionnelles au profit du riz importé ; 44 % de Burkinabè vivent sus le seuil de pauvreté, le secteur des céréales doit optimiser sa performance de manière à provoquer une baisse soutenue des prix à la consommation, tout en maintenant une rentabilité intéressante pour les acteurs ; il existe un potentiel de surproduction par rapport aux besoins nationaux, le secteur céréalier national doit essayer de profiter le plus possible de la régionalisation des échanges - UEMOA, CEDEAO pour se positionner de façon favorable par rapport aux céréales des autres pays de la région.

Pour cela, certaines contraintes jugées importantes doivent être levées. Les contraintes générales ont trait à la disponibilité insuffisante de l’information sur le marché ; la faible transparence du marché ; la faible adéquation entre la nature de la demande de crédit et celle de l’offre de crédit ; le faible taux d’alphabétisation des acteurs en général et des dirigeants des organisations professionnelles en particulier. Les producteurs, les transporteurs, les transformateurs rencontrent de façon spécifique des contraintes.

Pour le gouvernement et l’ensemble des acteurs de la filière, il s’agit à l’horizon 2010 d’"augmenter la rentabilité économique et financière des filières afin de participer de manière durable à la sécurité alimentaire’’. Pour chaque acteur, il faut tirer profit de la filière par la création d’un environnement favorable et par l’amélioration de leurs organisations, dans le contexte de l’économie libérale.

Sidwaya

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