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MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

Publié le vendredi 24 février 2012 à 02h02min

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Député du parti majoritaire le CDP, et vice-président du Comité interparlementaire de l’UEMOA, Mélégué Traoré est à cheval entre deux types d’expérience législative : celle nationale et sous-régionale. C’est un homme pressé, partageant son temps entre le parlement burkinabè, celui de l’UEMOA et son village natal, Bougoula, dans la Comoé. L’ancien président du Parlement burkinabè (1997-2002) a donc une vision tranversale du parlementarisme et de la politique. Dans l’interview suivante réalisée par le truchement d’Internet, entre le 17 et le 20 février, alors qu’il revenait d’Abuja et s’apprêtait à se rendre à Dakar, il se confie sans détour sur sa vie politique, la situation nationale et bien d’autres sujets.

« Le Pays » : Monsieur le président, qu’est-ce qui vous fait courir tant, d’un pays à l’autre du continent ?

Mélégué Traoré : C’est vrai, je voyage beaucoup. C’est lié à mon dynamisme habituel qui est antérieur à mon engagement en politique. Vous savez, je voyage ainsi depuis 1968, c’est-à-dire avant même d’entrer à l’université. Il y a peu de pays au monde que je ne connais pas et ça, je le dois au scoutisme avant que ma profession de diplomate ne le favorise. Pour ce qui est de la période actuelle, il y a évidemment l’intense activité de l’Assemblée nationale. En plus, je suis actif au sein de l’Union interparlementaire, (UIP), et du Comité interparlementaire de l’UEMOA (CIP). A côté de cela, il faut compter avec mes activités tantôt comme personne ressource, tantôt comme consultant pour divers organismes. Vous voyez que je ne m’ennuie guère. J’avais créé, en 1996, un cabinet international de consultants, Africa Consult & Performances – A.C & P. Devenu président de l’Assemblée nationale, je l’avais mis en veilleuse. Il y a trois ans, je l’ai remis en activité.

C’est la somme de tout cela qui m’amène à voyager beaucoup. Mais, quand je suis au Faso, je donne la priorité à ma région, les Cascades, et évidemment à mon village, Bougoula, qui se situe dans le département de Kankalaba dans la Léraba. En tout cas, j’ai acquis une solide expérience et une bonne connaissance du continent africain, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Surtout en ce qui concerne les systèmes et les régimes politiques, tels qu’ils sont conçus, mais aussi de la manière dont ils fonctionnent. J’en ai acquis une conviction : ils sont d’une extrême complexité, au-delà des idées reçues et des grands principes qu’on proclame partout.

La diplomatie parlementaire dont vous êtes le chantre a-t-elle encore un sens au sein du Parlement burkinabè ?

Il est certain que la diplomatie parlementaire a été l’une des grandes innovations depuis deux décennies. Contrairement à ce que beaucoup croient, ce n’est pas une spécificité burkinabè. Il s’agit d’un infléchissement majeur des relations internationales contemporaines, mais ce n’est pas moi qui ai inventé le concept. La politique étrangère des Etats se fait au nom des peuples et des populations. Comment exclure de l’action diplomatique les représentants élus et attitrés de ceux qu’elle est censée servir ? On en est ainsi venu à reconnaître et à affirmer l’action internationale des assemblées parlementaires. L’Union interparlementaire a conclu un important accord avec l’ONU en 1996. Les deux organisations travaillent de concert. Il existe au sein de l’UIP, une Commission pour les Affaires des Nations Unies dont je suis membre, et que je préside d’ailleurs souvent. Au plan national, le dynamisme de la diplomatie parlementaire burkinabè est reconnu, non seulement en Afrique, mais aussi au-delà du continent. Au fil des ans, elle a beaucoup acquis en intensité et en maturité.

« Toute fonction est forcément temporaire »

Vous vous souvenez sans doute de mon audience avec Fidel Castro, à la Havane en avril 2001, que « Le Pays » avait d’ailleurs couverte. Je crois que c’est vous-même, Mahorou, qui étiez du voyage avec moi pour la 105e Conférence de l’UIP à Cuba. Aujourd’hui, le président Roch Marc Kaboré a beaucoup élargi la perspective. Il est d’ailleurs depuis bientôt un an, le président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). C’est non seulement un honneur pour notre pays, mais surtout un signe de reconnaissance éclatant du dynamisme de la diplomatie parlementaire burkinabè. Vous savez, désormais, l’action de l’Assemblée nationale ne se cantonne plus à ses missions constitutionnelles, de représentation, de législation, de consentement de l’impôt et de contrôle de l’action gouvernementale.

Elle est aussi faite d’une intense activité internationale et diplomatique, à travers une multitude de rencontres, d’ateliers, de colloques, de missions à l’extérieur, de visites officielles du président du Parlement burkinabè dans le monde, d’accueil de chefs d’Etat ou des chefs de Parlement étrangers au Burkina Faso même … Un aspect particulier de la diplomatie parlementaire, c’est l’action des parlements communautaires dont le Burkina est membre. Ce sont : le Parlement de l’UEMOA (le CIP), celui de la CEDEAO et le Parlement panafricain, l’Assemblée parlementaire ACP-Union Européenne. Aujourd’hui, la plupart des grandes organisations internationales tiennent à avoir une dimension parlementaire, et le Parlement burkinabè est extrêmement actif à ce niveau, notamment pour la Banque mondiale ou l’OMC. Je vous conseille d’ailleurs de consulter un important ouvrage publié en 2009 par l’Assemblée nationale et le CNRST. L’essentiel s’y trouve, dans la dernière partie que j’ai écrite.

Certains disent que vous avez été beaucoup marqué par votre non-reconduction à la tête du Parlement. En gardez-vous toujours un mauvais souvenir ?

On m’a souvent posé cette question. De toute façon, elle est dépassée. J’ai quitté mes fonctions de président du Parlement, cela fera, en juin prochain, dix ans. Aucune fonction dans l’ordre de l’Etat, n’est la propriété de celui qui la détient. Toute fonction est forcément temporaire. De plus, depuis 2002, je ne m’ennuie pas. Cela dit, ce n’est jamais très agréable de quitter un poste. C’est pareil pour tout le monde, même ceux qui vous soutiendront le contraire. Mais je suis un intellectuel et suis le premier à être conscient que la mobilité dans l’occupation des postes est de toute manière inévitable ; elle est normale. C’est plutôt vrai aussi qu’après mon départ de la présidence du Parlement, j’ai été surpris et consterné par le comportement de certains de mes principaux collaborateurs, qui ont changé du tout au tout du jour au lendemain.

J’ai même entendu une fable tellement ridicule et farfelue : un des anciens membres de mon cabinet a affirmé à plusieurs de mes amis proches que c’est grâce à lui que j’avais été mis à la tête du Parlement. Les gens qu’on a fabriqués, que j’ai fabriqués au Burkina sont connus. Je dois dire aussi que je ne suis pas du genre qui s’efface. J’ai assez d’envergure et de bagage pour demeurer actif.

Votre fief, la région des Cascades, semble sans leadership au niveau du CDP. Est-ce votre impression ?

J’ai dirigé, pour le CDP, les Cascades pratiquement depuis notre première campagne des législatives en 1992. Avant cela, j’avais été actif pendant la campagne présidentielle de novembre 1991, mais le premier responsable au niveau de l’ODP/MT était le regretté Jean Pierre Soulama, qui vient de disparaître, et qui est toujours resté égal à lui-même jusqu’à la fin. Il a certainement été un modèle d’engagement politique. On doit lui rendre hommage pour cela. Pendant toute cette période, j’étais également au Bureau Exécutif national qu’on appelait avant, le Secrétariat Exécutif national. Sur le terrain, je connais la quasi-totalité des villages des Cascades et dans n’importe quel marché, je salue les gens, surtout les anciens, par leur nom de famille, ce qui veut dire que je les connais bien. Mais vous savez, un parti, c’est une dynamique. Ces performances peuvent tenir à beaucoup de choses, mais le facteur humain demeure central. D’où la question du leadership.

Je l’ai souvent dit, le leadership ne se décrète pas et ne s’impose pas de l’extérieur. C’est la rencontre entre une personnalité et une communauté. A partir de là, les structures et le contenu des programmes politiques jouent. Le leadership, c’est du charisme, de la volonté et de l’action, ça ne s’invente pas. A partir des années 2002-2003, j’ai été remplacé comme commissaire politique régional. Suite à l’accident de mon regretté frère Ludovic Tou en 2005, j’ai été rappelé par la direction du parti pour mener la campagne présidentielle. Je l’ai fait sans état d’âme, en bon militant. Mais depuis lors, je donne la priorité à l’action de terrain, notamment les visites dans les villages où je dors souvent, pour véritablement être en symbiose avec les populations. Et cela me plaît. En revanche, le Commissaire régional est mon frère Benoît Ouattara, assisté de Goyali Son.

C’est donc à ce niveau qu’est assumée la représentation régionale des Cascades. Cela dit, il n’est pas réaliste, à supposer que ce soit souhaitable, de considérer comme un simple militant de base, une personnalité reconnue aux plans national et international, membre du Bureau politique depuis le premier congrès de l’ODP/MT en 1990, ancien membre du gouvernement et ancien président du Parlement. Et je ne suis pas seul sur ce plan. Vous avez aussi des personnalités telles que Bissiri Sirima, le meilleur connaisseur des réalités des Cascades après moi. On l’oublie aujourd’hui, ou on ne le sait pas, mais on doit beaucoup au « Baron de Niangoloko », les succès électoraux les plus éclatants du parti à partir de 1991. En fait, les Cascades ne manquent pas d’hommes et de femmes de qualité. Si vous observez bien l’évolution du parti à la Comoé et à la Léraba, vous retrouverez ce qu’on rencontre parfois dans d’autres régions. Tout est dans la gestion des militants et des cadres.

Les performances des organisations politiques ne sont que très relativement liées aux structures. Par exemple, nous aurions pu éviter la saignée des militants qui sont partis au RDB, une saignée qui a conduit à la perte des mairies de Niangoloko et de Soubakaniedougou. On peut reconquérir et ces militants et ces communes, mais ce ne sera pas facile. Ce ne sera qu’au prix d’une véritable unité des cadres, qu’ils soient sur le terrain ou hors de la région. Les Cascades sont une « petite » région en termes démographiques. Quelque part, c’est une chance. Il faut à la région, une véritable vision et une stratégie pour affronter les enjeux à venir, des enjeux dont la prise en charge sera ardue, étant donné le contexte.

« Blaise Compaoré demeure le principal atout du CDP »

Que pensez-vous du mode de fonctionnement de votre parti, de ses liens avec le président COMPAORE et la FEDAP/BC ?

Vastes et complexes questionnements. Le CDP est le fruit d’une histoire : s’y sont sédimentées des expériences diverses. C’est une richesse, mais cela peut se révéler malaisé à gérer. Le président Compaoré, même si son statut de chef de l’Etat ne lui permet pas d’être le dirigeant formel du CDP, en demeure la référence. Je dis que notre parti est le fruit d’une histoire. On a parfois tendance à l’oublier. J’entends parfois dire dans certains cercles qu’aujourd’hui, le problème du Burkina, c’est Blaise Compaoré. Non. Faisons, en politologue, une analyse sommaire du système politique burkinabè. En fait, le problème du Burkina, ce n’est pas Blaise Compaoré ; c’est l’élite et les partis ; ce qu’ils ont comme vision, ce qu’ils représentent ; la manière dont ils fonctionnent. C’est notre élite et notre système partisan qui est en cause. En réalité, qu’on le veuille ou non, Blaise Compaoré demeure le principal atout du CDP sur l’échiquier politique national. Et les gens le savent. Le fait que l’opposition concentre ses attaques sur lui, doit donner à réfléchir : c’est parce qu’il est le principal obstacle pour elle.

Il ne faut pas s’y tromper. Que faisons-nous avec plus de 150 partis dont 90% ne correspondent à rien du tout, sinon aux humeurs qui font que quelqu’un se réveille un jour et décide le lendemain de créer une formation politique ? Tout le monde parle de l’alternance comme principe de fonctionnement de la démocratie libérale. Bien. Mais dans combien de partis y a-t-il une véritable alternance ? J’entrais au CP1 en 1958 quand notre très respecté professeur Ki-Zerbo créait le MLN. Joseph Ki-Zerbo est sans doute l’un des plus grands intellectuels d’Afrique et personnellement, j’estime qu’on devrait lui donner plus de place dans l’histoire du Burkina, avec la reconnaissance qu’il mérite. Cela étant, jusqu’à sa disparition, qui d’autre a dirigé le MLN avec ses mutations successives ? On pourrait citer beaucoup d’autres exemples, et il y en a sous nos yeux. Or, cette permanence lourde des inamovibles empêche tout renouvellement du personnel politique. C’est ce qui justifie les évolutions en cours au CDP.

La manière dont le parti a fonctionné jusqu’ici, correspond à un temps de son histoire. Il est certain qu’il y a aujourd’hui la nécessité de nouvelles mutations qui mettront l’accent sur la mobilité sociale ascendante, au bénéfice des jeunes et des femmes. C’est devenu incontournable : le parti en a besoin pour continuer à tenir sa place dans notre système politique. Voyez-vous, nous sommes pour la plupart dans ou proches de la soixantaine. Cela ne peut représenter un atout suffisant pour être performant dans le jeu politique à venir. Il faut donc de nouvelles têtes. A l’inverse, injecter du sang neuf dans le parti ne peut être un objectif en soit. Ça ne peut être un but en soit. Face à des enjeux politiques majeurs tels qu’ils se dessinent à l’horizon, le parti aura à jouer sur plusieurs tableaux pour conserver ses atouts face aux autres partis.

Il faut allier l’exploitation de l’expérience des anciens et celle de la jeunesse et du genre. Dans ces conditions, tout est question de dosage. N’oublions pas qu’il s’agit de gagner des élections. Tout cela conduira sans doute à des changements dans l’approche des problèmes pour assurer le rendement interne et externe au niveau du parti. Dans tous les cas, la vision doit être résolument inclusive, ce qui signifie qu’aucun aménagement dans l’espace que le parti entend gérer n’est exclu à priori. Et quoi qu’il en soit, le CDP demeure de loin le parti le mieux implanté dans le pays. On en prédit régulièrement l’éclatement, pourtant, il est toujours là.

Quel profil doit avoir, à votre avis, le prochain patron du CDP ?

Dans un parti comme le CDP et tenant compte de l’histoire et des données sociales, un patron du CDP doit à mon avis réunir au moins cinq conditions au niveau du profil :
- avoir de l’envergure et de la densité ;
- être en phase avec les principales visées du système ;
- être ouvert et avoir une approche inclusive ;
- être conciliateur ;
- être politiquement déterminé.

Quel CDP souhaitez-vous pour l’après-congrès de mars ?

Le prochain congrès donnera le ton pour les années à venir. Le CDP doit approfondir son action et procéder à un véritable perfectionnement institutionnel interne. Le contexte national et international change si rapidement qu’il faut s’adapter constamment, forger de nouveaux instruments pour inspirer la conduite des affaires publiques. Aujourd’hui, un parti politique, quel qu’il soit, ne peut se contenter d’être une machine. Le parti, c’est à la fois une élite de qualité, une direction performante, des structures qui fonctionnent tant à la base qu’au sommet, et une lecture intelligente des faits ou des situations.

Parmi les personnalités actuelles, qui répond à ce profil ?

Beaucoup de personnes au sein du CDP répondent à ce profil. C’est le congrès qui décidera de celle qui est la mieux placée pour présider aux destinées du parti.

Les réflexions sur les réformes politiques et principalement sur l’article 37 vous semblent-elles sur la bonne voie ?

Oui. Rappelez-vous le scepticisme ambiant qu’il y avait au moment où ont été initiées ces réformes. A l’étape actuelle du parcours, on ne peut nier d’incontestables acquis. La démarche inclusive a porté des fruits. En s’en tenant aux points consensuels, l’on a sans doute créé les conditions du succès. J’étais aux assises nationales au début de décembre. Ce qui était frappant, c’était d’abord le vaste spectre des structures ayant participé aux discussions. Visiblement, ces assises comblaient des attentes. J’ai été ensuite impressionné par l’ouverture des débats et la franchise des interventions. C’était extrêmement riche. Il faut dire que des questions essentielles ont été abordées. A présent, il faut passer à l’étape opérationnelle. Les préoccupations telles qu’elles se sont exprimées appellent quatre types de réponses. Certaines questions relèvent de la gestion quotidienne des politiques publiques. Répertoriées, elles devraient être traitées au niveau des ministères, des structures ou des administrations concernées. Et il y en a beaucoup.

Un exemple parmi d’autres : les cantines scolaires. Ces questions ne nécessitent pas obligatoirement de nouveaux textes. Une deuxième catégorie de problèmes relève des politiques sectorielles et nécessite de nouveaux textes réglementaires. Le traitement partira donc d’initiatives appropriées des ministères concernés. Tout dépend alors des ministres dans chaque cas. La troisième catégorie de dossiers exige une nouvelle législation ou la révision des lois. L’exemple type en est celui du code électoral. Sa révision est incontournable. Ces questions sont à gérer au double niveau du Parlement et du gouvernement. Enfin, il est des enjeux que je qualifierai de stratégiques. Ils impliquent des changements au niveau de la Constitution. Je pense par exemple à la chefferie ou à la création du Sénat. Tout cela doit entrer dans une vision d’ensemble au niveau du président du Faso qui a initié ces réformes. Il est le destinataire des propositions des assises.

Le gouvernement est, comme cela se doit, le bras opérationnel. Pour les mesures à incidences législatives ou constitutionnelles, l’Assemblée nationale est le réceptacle normal. Au-delà, si le président du Faso le juge ainsi, on peut aller au référendum et dans ce cas, l’on est dans la démocratie directe. La démarche d’ensemble est assez simple. Les conclusions des assises doivent quitter l’espace du débat pour entrer dans le circuit des institutions constitutionnelles. Le président du Faso ayant commandité la réflexion, c’est à cette institution que les conclusions sont transmises. Le reste suivra à travers le gouvernement et l’Assemblée nationale. Certains ont parlé de constituante. Cela n’a pas de sens sauf si on se situe dans la logique d’une Ve République. Ce serait un coup d’Etat qui ne dirait pas son nom, car il n’a jamais été question d’adopter une nouvelle Constitution. Il faut demeurer dans le cadre des institutions de la République. Actuellement, sur le continent, trois constituantes se sont imposées : en Libye, en Tunisie et en Egypte. Et nous connaissons tous les circonstances dont elles sont le produit. Cela se passe de commentaires.

« Quand un seul individu a un millier d’hectares, on s’achemine vers des situations de crise »

Le Parlement burkinabè célèbre ses 20 ans. Pour certains, il n’a été pendant tout ce temps qu’une caisse de résonance du pouvoir exécutif. Partagez-vous cette opinion ?

Non, je ne peux partager cette opinion. Le problème du Parlement, c’est que l’opinion ne sait pas exactement le travail qu’on y fait. Or, celui-ci est immense. L’Assemblée nationale publie, chaque année, son rapport législatif. Ce document, complet mais agréable à lire, présente tout ce que le Parlement a fait : les sessions, les lois votées, les résolutions et recommandations, les grandes activités, l’action diplomatique parlementaire … Notre Parlement est tout, sauf une caisse de résonance du pouvoir exécutif. Le véritable débat démocratique, si l’on veut qu’il soit structuré, se déroule à l’Assemblée nationale. C’est là que toutes les lois sont votées. C’est encore là que le gouvernement rend compte de ses choix et de son activité. C’est là qu’est définitivement fixé le budget de l’Etat qui permet à tous les ministères, aux administrations et aux projets de développement de fonctionner.

L’Assemblée contrôle tout ce que le gouvernement fait. Elle crée des commissions d’enquête et met en place des missions d’information. C’est l’une de ces missions qui, dans le Ziro et au Centre-Est, a mis en lumière les graves problèmes du foncier rural et de l’occupation des terres. Or, pour ce contrôle, le débat est parfois dur entre les députés, mais aussi entre les parlementaires et le gouvernement. Enfin, grâce à la diplomatie parlementaire, l’image et la voix du Burkina Faso, dont le gouvernement est chargé de la promotion à l’extérieur, s’amplifient et se renforcent.

Vous êtes un agriculteur de la première heure. Que pensez-vous de la pression qui s’exerce sur le foncier rural, du fait notamment de l’agro-business ?

J’ai très tôt touché du doigt, les problèmes du foncier rural. Je les observe tous les jours, non seulement là où je cultive comme au Bazèga, au Ziro et à la Comoé, mais également pendant mes tournées ou mes visites de terrain. Voyez-vous, au Burkina, nous n’avons pas beaucoup de terres fertiles et l’on est dix-sept millions de Burkinabè. La pression sur la terre est donc forte. Et la crise ivoirienne n’a pas été pour atténuer les problèmes à cause du retour massif dans certaines zones. Il y a aussi l’action des hauts fonctionnaires ou des opérateurs économiques qui prennent des espaces de plus en plus étendus, au détriment de la paysannerie. A terme, cela soulève des problèmes qui peuvent devenir cruciaux. Mais en fait, pour le moment, il n’y a pas, dans la plupart des régions, de vrais agro-businessmen.

Cela étant, quand un seul individu peut prendre un millier d’hectares, on s’achemine vers des situations de crise. Il y a de toute façon, actuellement, une réflexion en cours au gouvernement et au Parlement pour une nouvelle vision de la réforme agraire et foncière. Une telle réflexion, pour être efficace, se doit d’impliquer tous les acteurs, institutionnels ou non, des filières agricoles, pastorales, environnementales. Même le problème des cultures de contre-saison doit faire l’objet d’une nouvelle vision : la disparition des rivières permanentes par exemple au Kénédougou, à la Comoé, au Noumbiel, au Poni ou à la Léraba soulève de nouveaux problèmes qu’on ne peut résoudre sans s’interroger sur l’impact des cultures de contre-saison.

« La manière dont les Occidentaux ont éliminé Kadhafi n’est pas acceptable »

L’actualité sous-régionale est marquée par la crise malienne. Quelle solution entrevoyez-vous pour une sortie de crise rapide et heureuse ?

Je ne sais pas s’il y a une sortie rapide à la crise de l’Azawad, tant le problème est ancien et complexe. La question touareg est antérieure à l’indépendance puisque les Français eux-mêmes, pendant l’occupation coloniale, n’étaient pas parvenus à pacifier totalement la zone sahélo-saharienne. Au lendemain de l’indépendance, dès 1962, la rébellion éclatait chez les Touareg maliens. Elle n’a jamais été définitivement mâtée. Et la situation au Niger n’est pas vraiment différente. Dans les années quatre-vingt-dix, la question touareg est revenue partout, au devant de la scène. Pour ce qui est des derniers développements, les questionnements doivent être aussi adressés à l’OTAN. Je n’ai jamais été un fan de Kadhafi, et malgré plusieurs invitations, je ne me suis jamais rendu en visite officielle en Libye car je n’en aimais ni le régime, ni son leader.

Pour ces mêmes raisons, je me sens libre de dire que la manière dont les Occidentaux ont éliminé Kadhafi n’est pas acceptable. Passons sur les raisons, en partie farfelues et les prétextes utilisés pour détruire le régime libyen. On conviendra en tout cas, qu’on n’a pas réellement anticipé les effets de la chute du « guide libyen ». Nul n’est en mesure de dire les quantités impressionnantes d’armes qui ont été déversées dans la zone du Soudan occidental. Les Occidentaux sont donc les premiers responsables de la déstabilisation qui aujourd’hui menace des pays comme le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad. Même la zone septentrionale du Burkina n’est pas à l’abri. Je n’imagine pas une sécession du Nord-malien, car cela signifierait aussi un chamboulement au Niger, voire au Burkina Faso. L’unique solution est dans un dialogue inter-malien fondé sur une décentralisation conséquente, mais qui préserve l’intégrité territoriale du Mali. C’est dans ce cadre que doit se situer la coopération inter-étatique, dans toute la mesure du possible, sous l’égide de la CEDEAO.

Vous vous rendez au Sénégal pour l’observation de la présidentielle du 26 février. Qu’attendez-vous de ce scrutin ?

En effet, je vais à Dakar, comme chef de la mission d’observation de l’UEMOA pour l’élection présidentielle du Sénégal. Malgré les turbulences dues aux conditions dans lesquelles s’organise le scrutin, j’espère que tout se passera bien. Mais vous savez, même en période normale, il est rare que des élections se déroulent au Sénégal sans turbulences. Cela dit, comme observateur, ce n’est pas à nous de nous prononcer sur le fond des questions politiques qui se posent pour ce scrutin. Je m’en tiendrai donc à la transparence, à la régularité et à la sincérité du scrutin.

Propos recueillis par Mahorou KANAZOE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 février 2012 à 02:52 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Non ! C’est pas vrai ca. Le sorcier de Kankalaba est devenu beau comme ca ? Dites- moi que cette photo a ete bien travaillee.
    Melegue, faut vite te presenter physiquement, faut pas venir dans ta soucoupe volante du Konon, pardon, devant ton boss dans les 12 heures qui suivent. Si c’est ton comme ca, je te propose la plus jolie file lobi- dagari sans dote.
    Rendez- vous dans le cabaret dagara de l’autre a Gounghin.

  • Le 24 février 2012 à 04:47 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Melegue est un grand intellectuel mais il manque quand meme de la modestie. on sent qu’ il veut etre toujours le leader a tout prix meme s’ il dit que le temps fait changer les choses. Blaise ne ramasse pas trop ce qu’ il a jete au rebut. Tu peux te contenter de tes petites missions partout dans le monde.Je ne suis pas sur que megue ait ete un minsitre ou un parlementaire a la hauteur de son savoir, du moins en termes de sa rigueur. On a entendu beaucopup de bruit tout de meme.

    • Le 25 février 2012 à 00:11 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      tu pense vraiment que si c’etait des petites missions il aurait de quoi se venter ?? un peu de maturite dans la reflexion svp. Aussi on manque de modestie que lorsqu’on peut s’en passer. Enfin jespere que vous ferez mieux quand vous serez ministre ou parlementaire !!! mais dites vous bien qu’il faudra a ce moment avoir une capacite autre que celle de la critique et surtout un sens analytique un peu plus pousser !

      • Le 25 février 2012 à 15:18 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

        Que sais tu de moi ? Je critique, certes, mais j’ai aussi fait mes preuves dans ce pays en termes de leadership. La critique n’est pas inactive. C’est parce qu’ on critique le systeme de malgouvernance que ls coses ne sont pas pires dans ce pays car des yesmans comme toi, il y en a trop dans ce pays. Melegue est plus visible, mais ne crois pas qu’ il ait ete le seul a avoir l’etoffe de leader. Encore que l’ homme a beaucoup de mystif... en lui. Il a toujours tout fait pour ne pas laisser les leaders emerger, meme dans le mouvement scout, c’est connu.Ce n’est pas les Dominique Millogo, professeur d’ Histoire-Geo (Paix a son Ame)qui diront le contraire. Il a ete MESSRS mais il n’a pas ete le plus efficace MESSRS. D’ ailleurs, il a contribue a tuer notre systemeeducatif avec ses mesures qu’ on doit appeler la Melegose. Les profs d’ universite te le diront, les etudiants et les parents d’eleves aussi.Avec lui, la corruption ds syndicats a conu un nouveau depart. Les syndicats des enseignants, ca c’est en 1995 et bien avant en 1992, ce fut celle des etudiants. On est courante, mon cher. Il a ete parlementaire et les bruits qui nous revenaient n’ ont pas toujours fait etat de l’ honnete homme qu’ il veut presenter de lui- meme. Si personne ne nie que l’ homme est intelligence, il ’a pas toujours mis cette intelligence au service de la bonne cause. Il a soutenu un regime de la algouvernance , encore que cette malgouvernance, il en etait ausi partie prenante.Il doit meme s’etre brule les doigts quand il a voulu demander a qui de droit de livrer qui de droit a la justice au plus fort de la lutte contre l’ impunite. Aors, impunite pour impunite, des dossiers pouvaient etre furtivement poses sur une table et ce fut la totale.Silence radio. On ne s’amuse pas avec un commando devenu president. Qui ne sait pas que Melegue a jure d’etre le plus gros, le plus beau, le plus meilleur de sa region et de tout temps ? Je sais de quoi je parle. Je promets de corser la mise a ma prochaine sortie.

  • Le 24 février 2012 à 11:18 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis. Très bien dit, donc Mélégué qui fait parti de l’élite et du CDP, reconnait que lui même fait parti du problème. Il oublie que Blaise est le plus grand problème après 25 ans de pouvoir à la tête de ce pays. Et, puis, en quoi cultivez vous dans 3 régions différentes du pays ? Vous parlez vous même du problème foncier alors que par votre comportement vous vous accaparez des terres dont, d’ailleurs, vous n’avez pas besoin pour vivre au détriment des exploitations familiales. Le futur du Burkina sera des millions de paysans sans terre pour quelques milliers d’agrobusinessman comme vous et vos sbires. Ce n’est pas de cette façon que le Burkina va émerger de son sous développement. L’Afrique en général et le Burkina en particulier a mal de ces intellectuels comme toi Mélégué.

  • Le 24 février 2012 à 14:08, par zapou En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Vraiment à quoi sert cette interview ? Peut etre à vendre Mr Mélégué Traoré, sinon je ne vois pas.Cherche t’il un poste ? C’est son droit.Mais qu’il aille voir Blaise directement au lieu de nous raconter sa vie !

  • Le 24 février 2012 à 16:04, par Alexio En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    "Le problem du parlement est que l opinion ne connait pas sa fonction"Mr Melege,vous m avez decu par cette entremise de votre analyse.Mais je suis d accord que les elites et partis politiques sont des patins du freinage a notre bien etre sosial par l accaparation de la chose publique,puisque sont eux qui ont oublier leur fonction dans notre societe.Revenons au a mon sujet.De Maurice Yameogo a nos jours le monde noir en particulier le Burkina faso a evoluer malgre nos bas et hauts,dire que l opinion publique est ignorante et ne save meme pas ce que l assemblee nationale qui a eu sous toit des deputes pas intellectuels mais qui connaissaient le but de leur sejour a chaque rassemblement.

  • Le 24 février 2012 à 16:29 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    C’est toujours avec plaisir que je lis les écrits du Président Mélégué TRAORE. On sent vraiment l’intellectuel, qui analyse avec perspicacité mais prudence. On apprend toujours, et beaucoup, de ses écrits. Mélégué a été mon directeur de mémoire, et c’est là que j’ai eu l’opportunité d’apprécier l’intellectuel qu’il est. Je pense que l’administration burkinabè ne tire pas suffisamment profit de ses connaissances et compétences. Je précise que je ne suis membre d’aucun parti politique.

    • Le 24 février 2012 à 21:06 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      malgré ton démenti de ne pas appartenir à aucun parti,tu t’es dévoilé pcq je ne vois pas en quoi ce monsieur peut être un modèle pour la génération future. en tout cas de tout ce que j’ai lu dans l’interview,je ne vois plus son coté intellectuel mais plutot son coté prédateur avec 3 champs avec des centaines d’hectares dans 3 villes différentes,2 postes de députés et les à cotés. c’est tout simplement consternant

    • Le 25 février 2012 à 16:10 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      Melegue est un homme charmant au sens figure du terme. Il a le verbe captivant et les manieres onctueuses. Il est irresistible, mais jamais un modele pour notre generation. Je ne sais pas sur quoi a porte ton memoire. Mas merci de me dire que Melegue en a ete le directeur. Je saurai mieux gerer mon temps precieux a lire autre chose en premier lieu. Mais en bon intellectuel, pas en predateur fou de l’avoir comme ton directeur, je lirai ce grand memoir a mes moments perdus. Par simple curiosite. Voila le genre de recherche qui tue la recherche parce que c’est certainement un memoire de trop. Il ne suffit pas qu’ il ait ete dirige par un "intellectuel" de haut vol mais qui n’est pas organique du tout.
      Comme au Burkina, on est tres pauvre, la pauvrete fait que nous dinons avec le diable. Mais une fois qu’ on est rassasie, on se rend compte qu’ on n’ aurait jamais du le faire car le diable nous arrache notre ame. Coute que coute, quelle que soit ta ruse. Le diable est plus malin. Alors, on tente de reconquerir son lustre d’ antan, on veut aguicher le peuple mais le peuple est un aveugle. Tu ne pietines pas ses bijoux familiaux deux fois. Vous ne pouvez pas aller manger grassement avec le regime , utiliser votre savoir pour l’ orienter vers les voies les plus dangereuses pour le bien- etre du peuple et revenir crier a cote du meme peuple comme quoi les intellectuels sont responsables de la chienlit. Ce n’est pas honnete. Ca sonne faux. Meme quand on est a cote du pouvir, a moins qu’ on n’ ait jamais ete un intellectu ;l au fond, on a obligation de dire ce qui est. Pas qu’ l n’ ait pas de cosnequences a le faire. C’eut ete trop facile d’ailleurs. Maintenant que le politique prenne en compte ou pas, c’est autre chose. Et si les gouvernants qui ne voient pas souvent plus loin que leur nez et leur pouvoir ne font rien, on demissionne. Pour la posterite.Bado, de ce point de vue, est l’ intellectuel le moins pire. Malgre son cote histrionique, theatral, a la limite du vulgaire. Mais malheureusement, ce sont nos pseudo- intellectuels qui construisent memes nos hommes forts au lieu de composer des systemes forts : TrORE nADIABA AU tOGO, cLEMENT oUMAROU oUEDRAOGO, au BF, pour ne citer que deux.Et comme il n’ y a pas un seul intellectuel qui peut et qui veut convertir son parchemin en glinglins sonnants et surtout pas trebuchants, il en vient un moment ou ton sangawouili est tombe et tu te mets maintenant a criailler. Tuund mimmd mi taaba.Et puis, que Melegue me definisse de facon correcte le terme elite. Mon grand- pere a 105 ans aujourd’ hui. Ila toujours bon pied bon oeil. Il est au village et n’a jamais mis ses pieds a Ouagadougou. Il est une vraie autorite dans le vilage. Il ne parle pas pour avoir a manger ou a boire. Il est une elite de facon indiscutable. Est- l sufit d’avoir une maitrise, une licence, un doctorat, se proclammer consultant de ceci meme si on ne consulte que sa propre montre pour etre reellement de l’ elite. Il ne faut pas se payer de mots. Soyons rigolureux avec les termes.
      Respectueusement.

  • Le 24 février 2012 à 22:34, par Le Citoyen En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Très bien parlé monsieur Mélégué.« Aucune fonction dans l’ordre de l’Etat n’est la propiété de celui qu la détient. Toute fonction est forcement temporaire. » Y compris celle de chef d’Etat faudra-t-il ajouté. Bien que cette interview fasse de la publicité pour Mélégué, elle renferme certaines vérités. Néanmoins, il y a quelques contradictions profondes de sens. Quand vouc dites que « Le véritable débat se dékoule à l’assemblée nationale », nous disons non ! car nos députés n’ont pas le niveau généralz d’une classe de cinquième de notre système scolaire actuel ; Un vrai débat d’idées ne peut avoir lieu dans une telle assemblée. Il y en a qui ne comprennent pas le sens d’une loi. S’il s’agit de soudoyer les caméramans de la RTB pour paraitre lors des sessions, je sais que nombre de députés sont très brillants en la matière. Bon vent à ceux qui se battent pour un véritable débat démocratique au sommet de la nation.

  • Le 24 février 2012 à 22:45 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    C’est bien lui quand il etait ministre des enseignements superieurs qui utulisaient des etudiants pour saper les luttes estudiantines en 1994 pour conserver son poste,et c’est l’elite burkinabe effectivement ... cela fait honte !!

    • Le 25 février 2012 à 01:58 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      il semble que vous ayez fait parti de ces etudiants la qui ont recu quelques coups en 94 ! eh bien ils vous en aurait fallu plus a mon avis ! relisez vous un peu ! "pour garder son poste !" honte a vous plutot oui qui parlez "naivement" car nimporte quel humain sur cette terre se battrait pour conserver sa place. nimporte quoi tout ca.

    • Le 25 février 2012 à 02:21 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      il semble que vous ayez fait parti de ces etudiants la qui ont recu quelques coups en 94 ! eh bien ils vous en aurait fallu plus a mon avis ! relisez vous un peu ! "pour garder son poste !" honte a vous plutot oui qui parlez "naivement" car nimporte quel humain sur cette terre se battrait pour conserver sa place. nimporte quoi tout ca.

  • Le 24 février 2012 à 23:23, par le pari En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Quel est le but de cet interviuew inopportun ? Ah ! les journalistes gomboIstes vont me tuer. de la part de ce dernier , ça m’étonne (pas)

    • Le 25 février 2012 à 00:52 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

      je suis un journaliste donc sOlidaire de mon collegue.chaque FOIS QU’un journaliste fait un travail il EST tout de suite taxe de corrompu.DANS CE PAYS CEUX QUI PAYENT UN LOURD TRIBUT POUR QUE VOUS LES CORRECTES VOUS PARLEZ CE SONT LES JOURNALISTES.POURTANT CE NE SONT PAS EUX QUI ONT DES CANTINES CHEZ EUX.COURAGE COLLEGUE.

      • Le 25 février 2012 à 15:46 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

        Fais atention. Il ne faut pas etre aveuglement solidaire. Tu ne rendrais pas ainsi service a ta profession si tu n’es pas un journaliste gomboise. On est au courant que beaucoup de journalistes ne resistent ps au gombo frais et bien glant. Tu vas les supporter ? Juste parce qu’ ils portent un titre qu’ ils n’auraient jamais du porter ? Ne font- ils pas la honte de cette profession noble que le public commence a ne plus respecter justement a cause ces "individus" ?Moi je suis professeur, amis je supportreai pas un collegue qui couche avec ses etudiantes et leur gonfle des notes. Ca ne rejailit pas bien sur mon corps. Peut- etre que tu n’as pas lu la deontolongie qui doiexiste bel et bien chez les journalistes. Elle devrait normalement s’ appliquer meme a ceux qui ne sont pas en jurnalisme par amour du metier mais pour les avantages que ca donne.

  • Le 25 février 2012 à 04:29 En réponse à : MELEGUE TRAORE, DEPUTE CDP : « Le problème du Burkina, c’est l’élite et les partis »

    Laurent Bado a eu raison de qualifier le Burkinabe de JALOUX, HYPOCRITE et MESQUIN. je vous rapel que ce Monsieur la n’a rien a foutre ni de l’argent du CDP ni celui de votre pauvre pays. Lui il est un intellectuel et un vrai. Vous savez combiens de postes diplomatiques et internationaux il a occupe ? N’est pas permis a n’importe quel vaurien qui vien ouvrir sa gueule ici et raconte sa pauvre vie de merde d’avoir ce privilege. Il merite ce qu’il est aujourd’hui donc cessez vos crises de jalousie... vous n’y pouvez rien de toute facon.

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