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Amélioration de la productivité agricole au Burkina Faso : Investir dans l’environnement pour assurer une sécurité alimentaire

Publié le mardi 21 février 2012 à 00h59min

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Le ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD), en collaboration avec le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA) a organisé, le 17 février 2012, dans le ranch de Nazinga dans la Sissili, une rencontre de concertation des structures impliquées dans la mise en œuvre du PAPSA au sein du MEDD.

Le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA) couvre trois secteurs vitaux de l’économie burkinabè, à savoir l’agriculture, l’élevage et l’environnement. « Dans le domaine de l’environnement, le PAPSA intervient en priorité, dans la mise en œuvre des activités génératrices de revenus, au profit des communautés riveraines de sept aires protégées », a indiqué le point focal du PAPSA au sein du ministère en charge de l’Environnement, Prosper Sawadogo. Il a expliqué que l’année 2011 a constitué la première année d’exécution des activités de l’ensemble des composantes du PAPSA par les différentes structures impliquées dans la mise en œuvre du projet.

« Aussi s’avère-t-il nécessaire, au terme de cette première année de faire le bilan de l’exécution du Programme de travail et du budget annuels (PTBA) 2011, afin de tirer les leçons nécessaires à améliorer les conditions d’exécution des activités programmées dans le PTBA 2012 qui a été adopté par le comité de pilotage », a précisé M. Sawadogo. Selon le coordonnateur du PAPSA, Jean Martin Kambiré, l’année 2012 sera marquée par la poursuite des activités engagées en 2011 notamment à travers le renforcement des capacités. « Nous allons également réaliser certaines actions comme la récupération des terres dégradées dans les aires protégées, les aménagements de bas-fonds, les sites antiérosifs, la réalisation des pistes dans ces aires protégées pour mieux développer le tourisme cynégétique et de vision », a-t-il ajouté.

Le directeur général de l’Office national des aires protégées (OFINAP), Prosper Sawadogo a fait savoir que dans l’ensemble, une population de près de 167 000 habitants sera affectée par le projet au niveau des sept aires protégées et répartie sur 173 villages. Les localités concernées sont entre autres la réserve partielle du Sahel, la forêt classée et la réserve partielle de la faune de la Comoé Léraba, la forêt classée de Boulon-Koflandé, la réserve de Biosphère de la Mare aux hippopotames, le parc national Kaboré Tambi, le ranch du Nazinga. Par ailleurs, M. Sawadogo a remercié la Banque mondiale qui a financé la mise en œuvre d’un plan d’urgence d’approvisionnement en eau dans les aires protégées. L’objectif étant de palier le manque crucial d’eau pour la faune sauvage suite au déficit pluviométrique que le Burkina a connu.

« Ce plan d’urgence d’un coût global de 350 millions de FCFA est intégré dans le programme annuel 2012 du PAPSA dont vous avez la charge de la mise en œuvre », a-t-il expliqué aux participants.

Raphaël KAFANDO


Présentation du PAPSA

En vue de trouver une solution durable à la crise alimentaire survenue en fin 2007 et en 2008, qui a fait l’objet d’un Plan d’urgence pour la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PUSAN), adopté en mai 2008, le gouvernement burkinabè a préparé avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale un nouveau projet intitulé « Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA)". L’objectif du PAPSA est d’améliorer la capacité des producteurs à accroître les productions vivrières et à assurer la disponibilité de ces produits sur le marché toute l’année. Le projet intervient principalement dans trois secteurs que sont l’agriculture, l’élevage et l’environnement. Le PAPSA est en adéquation avec l’objectif stratégique du document guide de la révolution verte qui vise l’accroissement, la diversification et l’intensification des productions agricoles, pastorales, forestières, fauniques et halieutique à l’horizon 2015.

Il contribue également à l’atteinte de l’objectif global du Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) qui est de « réduire d’un tiers (1/3) la proportion de la population qui souffre de la faim d’ici 2015".

RK

Sidwaya

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