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FAPE : Plus de 60 millions de F CFA à des jeunes entrepreneurs

Publié le lundi 24 novembre 2003 à 10h33min

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Alain Ludovic Tou, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse a présidé vendredi 21 novembre dernier à Bobo-Dioulasso, la fin de formation et la remise de crédits de financement à16 promoteurs de petites et moyennes entreprises des provinces de la Comoé, de la Léraba, du Tuy et du Houet.

Les bénéficiaires du soutien du Fonds d’appui à la promotion de l’entreprise (FAPE) ont pris pour parrain Thomas Sanon, nouveau président du Conseil économique et social (CES).

Après Ouahigouya, Koudougou et Kaya, c’était au tour de Bobo-Dioulasso d’abriter la formation des promoteurs d’activités génératrices de revenus et de création d’emplois. Il s’agit des promoteurs de l’Ouest au nombre de16 dont les projets ont reçu un accord de financement de la part du FAPE. Cette structure, il faut le rappeler, est un maillon du schéma institutionnel de financement de l’emploi du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse.

Elle a pour mission essentielle de lutter contre le chômage et la pauvreté au Burkina Faso par la création d’emplois à travers un appui aux petites entreprises en création ou en extension. Ces entreprises peuvent bénéficier d’une ligne de crédit allant de 1,5 million à 10 millions de F CFA. Les domaines d’intervention du FAPE sont principalement ciblés sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, les bâtiments et les travaux publics, le commerce et les prestations de service.

A Bobo-Dioulasso, peu avant la clôture de la session de formation, le ministre Ludovic Tou accompagné du président du (CES), a visité deux réalisations faites par des bénéficiaires des crédits octroyés par le FAPE. C’est d’abord le lycée privé laïc de l’Immaculée Conception au secteur n° 15 (Ouezzin-ville). Un établissement secondaire créé en 1980 et dirigé par M. Paul Sawadogo qui a reçu les honorables visiteurs. Cet établissement de 700 élèves environ avait un réel besoin d’extension pour faire face à la forte demande de places. Le financement de 4,5 millions de F CFA dira M. Sawadogo a contribué à la construction de deux salles de classe et a servi à l’acquisition de matériels informatiques.

Ensuite, le ministre Tou et le président du CES ont visité le complexe dénommé Sacramento Piano bar-restaurant situé au secteur n° 1 de Bobo-Dioulasso. Mme Sia Sawadogo, gérante dudit complexe a pu acquérir grâce à un financement FAPE de 4,5 millions de F CFA du matériel de sonorisation de pointe pour son nigth-club. Ce qui a permis de donner un véritable coup de pouce aux activités de la promotrice et d’employer 13 personnes.

Mieux outiller les opérateurs

Il ressort qu’après le financement de leurs projets, beaucoup d’opérateurs sont confrontés à un problème de gestion. C’est pourquoi, le cabinet IBC Consulting a été instruit par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse afin de mieux outiller les promoteurs sur les notions de marketing, management et la comptabilité. Ces rudiments doivent leur permettre une gestion rigoureuse des fonds acquis de sorte à en assurer un remboursement dans les normes. Les promoteurs de l’Ouest ont donc bénéficié de ces nouvelles compétences et d’un crédit global de 60 622 500 F CFA pour plus de quatre-vingt (80) emplois à créer.

Toutefois, selon le ministre Ludovic Tou, cette formation ne doit pas être une fin en soi mais plutôt une remise en cause permanente des connaissances acquises afin de les adapter au contexte de l’heure. Pour cela, les promoteurs doivent régulièrement se recycler à travers les documents reçus au cours de la formation. Selon le ministre, cette troisième session de formation organisée en faveur des promoteurs de l’Ouest suivie de l’ouverture de trois lignes de crédit de plus de 550 millions de francs CFA en moins d’une année, traduit la volonté de son département à favoriser la création d’emplois pour les jeunes de cette région.

Thomas Sanon, le président du Conseil économique et social tout en se disant honoré du choix porté sur sa personne, a invité ses filleuls à une gestion saine et rigoureuse de leurs entreprises et surtout à respecter les engagements pris auprès du FAPE. L’étiquette de jeunesse oisive est injustement collée à la jeunesse de Bobo-Dioulasso, a dit le parrain. La preuve, c’est que malgré les "grains" de thé, il y a des jeunes engagés dans la création d’activités génératrices de revenus pour relever le défi du développement.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya

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