L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) célèbre les 10 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) par une série d’activités et ce, depuis septembre à novembre prochain. Dans sa déclaration liminaire, le président national de l’ABBEF, M. Noraogo Innocent Zaba a relevé que la conférence du Caire de 1994 demeure pour les structures engagées dans la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction, un tournant décisif.

En effet, c’est depuis cette rencontre que la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) à laquelle est membre l’ABBEF a entrepris de transformer son programme en intégrant des notions plus complètes de santé sexuelle et de la reproduction. Aussi l’association s’est-elle engagée aux côtés du gouvernement du Burkina Faso dans la mise en œuvre des recommandations de la CIPD.

Cet engagement s’est traduit sur le terrain par le renforcement de la mise en œuvre du projet intégré de prestation de service de celui du développement communautaire dans la province du Boulkiemdé, l’ouverture des services cliniques aux adultes, l’extension de la prise en charge des besoins en santé sexuelle et de la reproduction et IST des jeunes.

Contribuer aux côtés de l’Etat au bien-être des populations

L’ABBEF entend maintenir les efforts pour renforcer les acquis et relever les défis en matière de promotion de la santé sexuelle et de la reproduction. Ces défis concernent la persistance des comportements à risque, le nombre élevé de grossesses non désirées et d’avortements à risque, la persistance de certaines pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme et de l’enfant, les violences faites aux femmes. Pour les relever, l’ABBEF a élaboré un plan stratégique 2005-2009. Ce plan contribuera à améliorer de façon très sensible, les indicateurs en matière de santé sexuelle et de la reproduction au Burkina Faso. Son action s’articule autour de cinq grands axes.

Ceux-ci sont relatifs à la promotion de la participation des jeunes à la gouvernance de même que les programmes les concernant, au renforcement des mesures de prévention du VIH/Sida et l’amélioration de la prise en charge des personnes infectées. Le plan contribuera en outre, à renforcer l’engagement et à favoriser l’accès aux services de santé sexuelle, à accroître le niveau de financement des programmes et l’adhésion des pouvoirs publics, religieux etc. et enfin, à améliorer les capacités d’intervention de l’ABBEF. A travers ce plan, l’Association ambitionne de réduire les distances entre les services de santé sexuelle et de la reproduction et les bénéficiaires et du coût tout en offrant des prestations de qualité par l’accueil et le respect de la confidentialité. Un accent particulier sera mis sur la sensibilisation et le changement de comportement.

Les préoccupations des journalistes ont tourné autour des mécanismes de mise en œuvre du plan, ses enjeux, le lien population-pauvreté- développement et les perspectives dans la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction en milieux rural et urbain. A toutes les questions, M. le président de l’ABBEF, M. Innocent Noraogo Zaba, la représentante de l’UNFPA, Mme Ah Sue Geneviève et le représentant du secrétaire permanent du Conseil national de la population (CONAPO), M. Kano Hamissou ont apporté des éclaircissements. Le président de l’ABBEF, M. Zaba, a terminé en lançant un appel pressant aux partenaires techniques et financiers à soutenir le plan d’action de son association. Et cela en vue d’améliorer le bien-être des populations.

Privat OUEDRAOGO
Nadoun S. COULIBALY

Les objectifs de la CIPD

 Faire en sorte que des informations complètes, et factuelles et toute la gamme des services de santé en matière de reproduction, y compris la planification familiale, soient accessibles, d’un coût abordable, pratiques et acceptables pour tous usagers ;

 veiller et contribuer à ce que ceux-ci prennent leurs décisions de façon responsable et de leur plein gré concernant la procréation et les méthodes de planification familiale de leur choix, ainsi que d’autres méthodes de leur choix de régulation des naissances qui ne soient pas contraires à la loi et disposant de l’information, des moyens éducatifs et autres, pour ce faire ;

 répondre à l’évolution des besoins dans le domaine de la santé en matière de reproduction aux différents âges de la vie, et ceci, en tenant compte de la diversité propre aux communautés locales.

Sources : ABBEF

Sidwaya