L’équipe de la Zambie est en finale de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations. Qui l’aurait cru ? Personne sauf les joueurs zambiens eux-mêmes qui ont fait une demi-finale remarquable contre la formation ghanéenne le jeudi 7 février 2012, à Bata en Guinée Equatoriale. Dans cette première demi-finale, nombreux sont ceux qui auraient parié sur une victoire de l’équipe ghanéenne qui était donnée favorite de cette CAN. Une position que les joueurs du Ghana ont confirmé dès la première période de jeu par leurs multiples occasions de but. En effet, dès la 7e minute de jeu, les Ghanéens obtiennent un pénalty par l’entremise du jeune Jordan Ayew. Un pénalty que le leader, Asamoah Gyan, n’a pas pu concrétiser. Son tir a été repoussé par le portier zambien.

On se rappelle que c’est le même joueur qui a manqué le pénalty à la Coupe du monde 2010 contre l’Uruguay, pénalty qui aurait pu propulser le Ghana en demi-finale. Ce pénalty raté n’a pas porté un coup à l’équipe ghanéenne qui continue son festival d’occasions sans trouver le chemin des buts. La première occasion nette de l’équipe zambienne est venue à la 31e minute suite à une magnifique contre attaque. La mi-temps intervient sur le score de 0 but partout. A la reprise, les joueurs de Hervé Renard, l’entraîneur zambien, vont prendre petit à petit la maîtrise du jeu. Mais les occasions de but étaient toujours ghanéennes et ceux-ci vont tenter le tout pour le tout sans pouvoir tromper la vigilance du gardien zambien. Le malheureux Asamoah Gyan gagne à trois reprises la chance de se rattraper mais manque de réalisme. Il verra ses tirs cadrés repoussés par le gardien zambien.

Constatant sa malchance, l’entraîneur finit par le remplacer à la 73e minute. Les frères Ayew aussi ont tout tenté mais n’ont pas trouvé la solution. C’est à la 76e minute que les Zambiens ont décidé de mettre fin aux espoirs ghanéens. En effet, suite à une contre-attaque, comme ils savent si bien le faire, Mayuka, par une frappe bien enroulée, loge la balle au fond des filets ghanéens. 1 but à 0. Au camp ghanéen, on tergiverse, on se pose mille et une questions. Derek Boateng, complètement déboussolé, fauche un joueur zambien qui avait amorcé une contre-attaque. L’arbitre de la rencontre brandit un carton rouge (le joueur venait d’écoper de deux cartons jaunes). Tout comme Derek Boateng, le défenseur John Boye sera absent à la petite finale contre le Mali parce qu’étant sous le coup d’une suspension. Malgré les multiples efforts de l’équipe ghanéenne, le score est resté tel : 1 but à 0, un résultat qui propulse du coup l’équipe zambienne en finale. Une finale qu’elle va disputer contre l’équipe ivoirienne qui est venue à bout des Aigles maliens par le score de 1 but à 0 au cours de la deuxième demi-finale jouée à Libreville.

Une partie qui a été entièrement dominée par Didier Drogba et ses coéquipiers. Les Maliens ont commencé à subir le jeu des Eléphants au cours de cette partie dès le coup d’envoi. A la 5e minute, la barre transversale sauve Seydou Kéita et ses camarades suite à une tête de Didier Drogba. A la 15e minute, c’est le poteau malien qui empêche l’ouverture du score. Les efforts des joueurs ivoiriens vont finir par payer à la 43e minute de jeu. En effet, Gervinho hérite d’une balle au milieu de terrain, fait une course de plus de 50 mètres et part tromper le gardien Diakité. 1 but à 0. Après, plus rien dans aucun des filets jusqu’à la fin du match malgré les multiples occasions de part et d’autre. Un résultat qui donne raison aux statistiques qui ont montré qu’en 21 confrontations entre les deux équipes, la Côte d’Ivoire s’en est sortie avec 14 victoires. Avec cette victoire, cela fera la 15e pour la Côte d’Ivoire en 22 confrontations. Ainsi, l’équipe de la Côte d’Ivoire confirme tout le bien qu’on pense d’elle et du coup son statut de favorite de cette CAN.

Yannick SANKARA

Le Pays