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Intégration régionale  : Des journalistes de l’Afrique de l’Ouest approfondissent leurs connaissances sur la CEDEAO

Publié le jeudi 9 février 2012 à 02h56min

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Dans la capitale sénégalaise (Dakar), une quinzaine de journalistes d’Afrique de l’Ouest renforcent leurs capacités sur les enjeux journalistiques de l’intégration régionale. Ce stage d’une durée de deux semaines est l’initiative de l’Institut international de journalisme (IIJ) en Allemagne en collaboration avec le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar. Les travaux se sont ouverts le lundi 6 février 2012 avec le professeur Christof Hartmann.

Créée le 28 mai 1975, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) regroupe quinze pays avec pour mission principale l’intégration économique entre les pays membres. Plus tard, la mission de la CEDEAO sera étendue au maintien de la paix et de la sécurité dans l’espace communautaire. 25ème puissance économique mondiale, cet espace économique, la CEDEAO en tant qu’institution joue tant bien que mal un rôle essentiel dans l’émergence économique, politique et sociale de ses Etats membres.

L’objectif de ce stage sur l’intégration dans la zone CEDEAO selon le professeur Christof Hartamann est : « non seulement de mieux faire connaître l’organisme, mais aussi permettre aux journalistes d’avoir une approche critique, c’est-à-dire se faire une opinion sur ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas sur la base des connaissances et expériences et participer à des débats nationaux sur la politique de son pays au sein de la CEDEAO ». Troisième du genre, cette formation se tient de façon régulière depuis trois ans. La cérémonie d’ouverture des travaux a connu la présence du directeur du CESTI, le Pr. Ibrahima Sarr. Le Sénégal, a-t-il dit, traverse une situation politique assez tendue actuellement. Dans son mot de bienvenue, il a souligné l’importance de cette formation pour les journalistes, mais aussi l’intérêt de la collaboration entre son Centre et l’IIJ, deux instituts de journalisme. Deux questions à l’entendre, sont marginalisées dans les média africains.

Il s’agit de l’économie et de la sécurité, des sujets en phase justement avec les missions de la CEDEAO. Le Pr. Sarr a donc invité les journalistes à profiter de cette formation afin de mieux traiter les questions relatives à ces deux spécificités qui intéressent sans doute les publics de leurs média. Pour le formateur, le professeur Hartamann, il est important de soutenir les efforts africains dans la recherche du développement humain. D’où l’utilité de cette formation au profit des journalistes afin qu’ils aient une idée claire sur la CEDEAO.

Une visite des locaux du CESTI a constitué la transition entre la cérémonie d’ouverture et l’entame de la formation. Cette visite guidée a permis aux stagiaires de s’imprégner du fonctionnement de ce Centre de référence en matière de journalisme. L’accès au CESTI se fait sur concours. Chaque année, seulement 10 candidats sénégalais et10 d’autres nationalités sont retenus pour une formation intense de trois ans. Ce sont trois disciplines en journalisme (radio, presse écrite et télévision) qui sont enseignées.

La CEDEAO, un vaste marché économique

Malgré quelques difficultés de fonctionnement, l’ambition de cet organisme intergouvernemental est la mise en place d’une monnaie unique. En effet, selon le professeur, la communauté présente d’énormes avantages aussi bien sur le plan économique que politique. Il s’agit, fait-il remarquer entre autres, de la mobilisation des ressources pour la construction d’infrastructures, la formation d’un bloc régional dans les négociations par le fait d’une entente mutuelle, la création d’emplois pour les jeunes (…). Au plan politique, il s’agit essentiellement de la coopération régionale et de la résolution des conflits, gage d’un marché commun serein et d’une zone de libre-échange. L’exemple de l’Union européenne qui compte de nos jours 27 pays membres a lui aussi été expliqué aux journalistes de l’Afrique de l’Ouest. Des pays, à l’image de la Turquie, la Norvège, la Suisse ne sont pas membres de l’Union pour plusieurs raisons liées notamment à l’aspect culturel et religieux, à la stabilité économique. Si la Norvège et la Suisse pour des raisons d’autosuffisance économique ont décidé de rester en marge de l’UE, ce n’est pas le cas avec la Turquie qui a vu plusieurs fois sa demande d’adhésion refusée par certains pays membres de l’Union européenne.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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