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CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

Publié le vendredi 3 février 2012 à 01h13min

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La 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est terminée pour les Etalons du Burkina. Après une victoire concédée lors de leur première sortie face à l’Angola, ils ont enregistré leur deuxième défaite face à la Côte d’Ivoire, synonyme d’élimination.

Décidément, les CAN se suivent et se ressemblent pour les Etalons du Faso. L’on est tenté de se demander s’ils sont maudits. C’est cette question que nombre de fanatiques du sport roi se posaient au lendemain de la défaite des Etalons face à l’Angola par le score de 2 buts à 1. Ces fanatiques du ballon rond ont été confortés dans leur inquiétude avec cette nouvelle défaite de notre onze national face à la Côte d’ Ivoire, 2 buts à 0. Comme d’habitude, le point névralgique de cette équipe des Etalons, la défense, a encore montré qu’elle n’était pas du tout à la hauteur. Une erreur de Mahamadou Kéré a permis aux Ivoiriens d’ouvrir le score avant que Bakary Koné n’enfonce le clou en inscrivant un but contre son camp.

Que dire de plus, sinon que les CAN se suivent et se ressemblent pour les Etalons du Burkina Faso. Une défense qui ne finit pas de commettre des erreurs et une attaque peu mordante. Cela fera pratiquement huit ans y compris la CAN 96 que les Etalons du Burkina ne franchissent pas le premier tour lors des phases finales. L’on se rappelle encore de cette CAN où l’on a mobilisé un milliard pour ces Etalons. Ce milliard a valu un but. Deux milliards ont été mobilisés pour soutenir l’équipe nationale à cette présente édition.

Pour cette CAN, en deux sorties les Etalons ont marqué 1 seul petit but et en ont encaissé 4. Un bilan à mi parcourt décevant. Ces deux défaites spectaculaires sont donc synonymes d’élimination pour notre équipe nationale avant leur troisième sortie pour formalité. Encore, une fois de plus les Eléphants de Côte d’Ivoire nous barrent la voie. Comme le dirait un de nos amis élucubreur devant son gnontoro favori, vraiment Etalons “Ya yandé”.

En se limitant simplement à nos deux sorties, on peut déjà se prononcer sur la qualité du jeu de notre équipe. Sans pour autant être hypocrite, on peut affirmer que Paulo Duarté et ses poulains ont développé un football plaisant basé sur la collectivité et quelques individualités. Ils ont une belle circulation de balle, un jeu assez posé et ils font tout sauf l’essentiel c’est-à-dire marquer et ne pas encaisser. En deux sorties, Moumouni Dagano et Aristide Bancé se sont attirés les foudres des supporteurs à cause de leur piètre prestation. Paul Coulibaly, Bakary Koné et Mahamadou Kéré ont été décevant et ont confirmé tout le mal que l’on disait de notre défense plus précisément au niveau de l’axe central.

Huit ans donc que les Etalons n’arrivent pas à vaincre le signe indien. A qui la faute ? En tant que profanes, nous diront que probablement à tous les acteurs de l’espace footballistique avec en premiers chefs le département en charge du sport et la Fédération burkinabé de football. En effet, le football commence toujours à la base. On ne peut pas avoir une bonne équipe nationale si on n’a pas un bon championnat. Ce n’est pas dans les Etalons qu’il faut injecter de l’argent mais plutôt conséquemment dans les clubs de football et dans le championnat. Dans la même veine, les clubs ne peuvent pas avoir de bons joueurs si on n’investit pas dans les écoles de formation et les championnats scolaires. Ne pas comprendre cela, c’est volontairement choisir de faire du surplace. Et ce n’est pas non plus en trichant dans le recrutement de joueurs étrangers ou en trafiquant l’âge des joueurs (l’âge réel de certains joueurs considérés comme des stars de l’équipe frise 37-38 ans) qu’on obtiendra de notable progrès.

Après la déconfiture des Etalons, les supporteurs et les dirigeants pensent déjà à l’édition 2013, c’est-à-dire à la 29e édition qui se jouera en Afrique du Sud. Que faut-il alors faire ? Continuer avec le même encadrement, c’est-à-dire, le même entraîneur avec son staff et avec les mêmes joueurs pour aborder les éliminatoires ? Voilà donc toute la problématique qui va définir le sort de notre football dans un futur proche.

En écoutant les uns et les autres après ces piètres prestations, certains sont pour un renouvellement total de la structure dirigeante de notre football et un remaniement de l’équipe en permettant à certains joueurs comme Dagano, Kéré, Bancé et Panandétigri de se reposer et permettre à la nouvelle génération issue des cadets de prendre la place et de se familiariser avec la compétition. D’autres, avec un esprit plus ou moins machiavélique évoquant la thèse de la malédiction, estiment qu’il faut une refondation totale de notre équipe en lui donnant une nouvelle image et un nouveau nom. C’est de là que partira le renouveau selon eux et nous pourrons vaincre le signe indien.

Dans tous les cas, une chose est sûre, le sélectionneur risque de faire les frais de cette débâcle prévisible. Nous disons prévisible car nous n’étions pas parmi les équipes favorites de ce groupe. Prévisible parce que notre équipe semble ne pas encore être solide dans tous les compartiments du jeu et il nous manque certains talents et un collectif pour arriver à la hauteur des autres. Pour notre part, nous pensons qu’il faut repenser intégralement notre football si l’on veut aller de l’avant.

*“Ya yandé” (en langue nationale mooré) : c’est la honte.

Par Akim Amazebo

Par Bendré

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Vos commentaires

  • Le 3 février 2012 à 05:32, par M. Houille En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    je ne comprends pas certains termes comme élimination"précoce", en quoi est-elle précoce ?Comme à chaque qualification pour les phases d’une CAN,on nous sert la même version.Il faut se résoudre à accepter une fois pour toutes que la qualification pour une phase finale est un aboutissement pour nous !Une fois ce objectif atteint, il faut savourer cette qualification et ne pas chercher à aller où nous n’avons pas notre place. Cela nous évitera d’injecter des grosses sommes dans le football pour rien.

  • Le 3 février 2012 à 07:47, par MSL En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Bien dit .On ne peut pas refusé d’inscrir son enfant a l’ecole et vouloir qu il soit bachelier. Le football se construit à la base. Arrêtons de nous voiler la face, tant que l’osep, l’ussubf,les inter secteurs,villages,communal, le championnat national minime,cadet,juniors et senior ne fonctionneront pas, le burkina n’ira jamais loin au niveau continental. On ne saute pas les etapes en sport. Demandez au MSL ce qu il font pour la promotion du sport:rien. Je suis depuis 3 ans dans une direction provincial des sports, je paye mes ballons moi même pour encadrer les jeunes,le ministere n ai même pas en contacte avec nous,pas une seule rame de papier pour fonctionner. Avec un million de materiel (ballons)par an et par province, cela fera un budget annuel de 45millions pour les 45 provinces, un budget très loin des 2 guiro gaspillé a la can qui pourra aider a asseoir une vraie base pour la relève du football burkinabé. Bien dit .On ne peut pas refusé d’inscrir son enfant a l’ecole et vouloir qu il soit bachelier. Le football se construit à la base. Arrêtons de nous voiler la face, tant que l’osep, l’ussubf,les inter secteurs,villages,communal, le championnat national minime,cadet,juniors et senior ne fonctionneront pas, le burkina n’ira jamais loin au niveau continental. On ne saute pas les etapes en sport. Demandez au MSL ce qu il font pour la promotion du sport:rien. Je suis depuis 3 ans dans une direction provincial des sports, je paye mes ballons moi même pour encadrer les jeunes,le ministere n ai même pas en contacte avec nous,pas une seule rame de papier pour fonctionner. Avec un million de materiel (ballons)par an et par province, cela fera un budget annuel de 45millions pour les 45 provinces, un budget très loin des 2 guiro gaspillé a la can qui pourra aider a asseoir une vraie base pour la relève du football burkinabé. Bien dit .On ne peut pas refusé d’inscrir son enfant a l’ecole et vouloir qu il soit bachelier. Le football se construit à la base. Arrêtons de nous voiler la face, tant que l’osep, l’ussubf,les inter secteurs,villages,communal, le championnat national minime,cadet,juniors et senior ne fonctionneront pas, le burkina n’ira jamais loin au niveau continental. On ne saute pas les etapes en sport. Demandez au MSL ce qu il font pour la promotion du sport:rien. Je suis depuis 3 ans dans une direction provincial des sports, je paye mes ballons moi même pour encadrer les jeunes,le ministere n ai même pas en contacte avec nous,pas une seule rame de papier pour fonctionner. Avec un million de materiel (ballons)par an et par province, cela fera un budget annuel de 45millions pour les 45 provinces, un budget très loin des 2 guiro gaspillé a la can qui pourra aider a asseoir une vraie base pour la relève du football burkinabé.

  • Le 3 février 2012 à 08:59, par nb En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Pauvre de nous. C’est à se demander si nos croniqueurs font des investigations avans d’ecrire. D’abord l’erreur c’est Tall et non Kéré contre les ivoiriens (1) ; aussi tu veux qu’on envoie Bencé, Dagano et Madi au garage et monter qui ? Du respect à ceux qui travail. Y’a des gens jour et nuit leur boulot c’est de trouver les meilleurs pour la selection. Et d’autre en l’espace d’un match croient qui savent mieux que ces gens là ! Tchrrrrrrrrr !

  • Le 3 février 2012 à 09:27, par Yéti En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    honte à vous aussi ! Je félicite nos vaillant garçons qui nous ont qualifié et qui sont tombés les armes dans les mains face à plus. Qui êtes, qui na savez pas consoler vos enfants éplorés ? Qui êtes pour ne pas reconnaitre qu’on se bien se battre mais rencontrer plus fort ?
    Où sont ceux qui sont plus patriotes et meilleurs joueurs que ces garçons qu’on n’a pas pris ?
    S’ils existent proposez un match entre eux et la présente équipe et nous nous en prendrons aux dirigeants et à l’entraîneur.
    Je n’absous pas tout mais je demande aux burkinabè d’être tolérants et de consoler leurs enfants au lieu de les battre quand les autres les ont déjà battus. C’est ça que vous avez eu.

  • Le 3 février 2012 à 09:33 En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Messieurs les journalistes ces critiques sont justifiées. Mais nous préférons des critiques constructives qui viennent avec l’échec. Lorsque vous faites des analyses sans voix discordante en louant les qualités de l’équipe avant la compétition, vous participer à rendre plus douloureuses les déconvenue.

  • Le 3 février 2012 à 10:19, par BAYILI En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Enfin un article qui pointe du doigt le vrai problème de fond de notre football, à savoir la formation et par voie de conséquence le niveau de notre championnat national. Les résultats des Etalons devraient inciter la Fédération à construire une vraie politique de formation en utilisant les clubs de l’élite comme fer de lance. Cela veut dire établir un cahier des charges pour l’octroi et l’utilisation de subventions pour les équipes de jeunes. Nos quartiers, nos secteurs, regorgent de talents potentiels qui ne seront jamais exploités ni même détectés, ou alors trop tardivement pour recevoir une formation efficace. Dans la même idée, il faut également former des éducateurs compétents capables de délivrer un enseignement de qualité. Connaissant quelque peu le sujet, et ayant eu la possibilité de passer mes diplômes sportifs en Europe, je peux affirmer que la grande majorité des éducateurs que j’ai rencontré dans le pays ne maîtrisent pas les fondamentaux physiologiques, cognitifs, pédagogiques et tactiques que demande leur fonction. Beaucoup travaillent au hasard, sans plan d’entraînement et en proposant une succession d’exercices sans aucune logique et sans en mesurer les intérêts et les enjeux. Et je ne parle même pas des moyens qui sont mis à leur disposition, car quel que soit le niveau de l’éducateur, il est difficile de prétendre dispenser un enseignement de qualité quand on a pour tout matériel deux ballons pour une vingtaine de jeunes ! L’argent est là, il est juste mal employé parce qu’on veut des résultats trop rapidement, alors qu’il faut au moins 10 ans pour récolter les fruits d’une politique de formation. Mais le constat est là, quand on veut courir sans vouloir prendre le temps d’avoir appris à marcher, on fait comme les Etalons à la CAN : on tombe. Il est temps d’investir dans notre jeunesse car c’est elle l’avenir !

  • Le 3 février 2012 à 10:42, par Amadou G. En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    CAN 2012 : Burkina Faso y a yandé

  • Le 3 février 2012 à 14:02, par Ives En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    C est meme du Yan-koglega !

  • Le 3 février 2012 à 14:03, par Mme Kaboré En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Ce n est du Yandé que pour Zambende et son equipe. Il doivent demissionner tout de suite avant qu on ne les chasse.!

  • Le 3 février 2012 à 14:04, par Mariam En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Les etalons ont foait de leur mieux. il ne sont pas bien coacher ni bien geré. La federation doit demissionner avant que le premier supporteur des etalons ne les chasse.

  • Le 3 février 2012 à 14:06, par Natinga En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    La personne à blamer dans cette affaire c est Zambendé.Cest lui qui a reconduit Paulo dans ces fonctions et nous amis dans cette merdes. Les burkinabe attendent des explications de Zambendé et non pas de paulo ( ce war-mogda !)

  • Le 3 février 2012 à 16:00, par La racaille !!! En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    Chez les étalons, le business a pris le dessus sur la patrie et l’honneur la dignité à défendre.
    On a tous vendu notre âme !!!

  • Le 3 février 2012 à 17:56, par Tondyaayèmè En réponse à : CAN 2012 : Etalons... “ya yandé”*

    nb j’ai l’impression que nous n’avons pas suivi le même match. L’erreur ayant conduit au 1er but contre la Côte d’Ivoire est bien venue de Kéré qui, au lieu de dégager le ballon du pied a voulu le jouer de la tête : pauvre capitaine !
    En tout cas les CAN se suivent et se ressemblent pour nous ; il faudra un travail de formation et de suivi à la base, un bon championnat de 1ere, 2è et même de 3è division et une bonne organisation de notre football pour que les choses puissent vraiment changer positivement pour nous. Bon courage à nous tous !

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