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Conférence de Paris sur le financement de la SCADD : Les partenaires mobilisés

Publié le jeudi 2 février 2012 à 00h53min

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Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a ouvert, hier 1er février à Paris, la Conférence internationale pour le financement de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Les objectifs de cette rencontre avec les partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux du Burkina Faso sont de les mobiliser sur la destination Burkina Faso comme pôle d’investissements et de collecter les fonds pour le financement du gap de la Stratégie.

La salle de conférence de la Banque mondiale à Paris a refusé du monde ce mercredi 1er février 2011. Alors que les ténèbres hivernales étaient à peine levées, se bousculaient aux portillons les experts venus du Burkina Faso et les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso. Il a fallu faire appel aux salles adjacentes pour accueillir et experts et bailleurs qui ne pouvaient trouver place à l’intérieur.

Le représentant du pays-hôte de la conférence, la France, M Georges Serre, n’a pas manqué de relever les nombreuses participations, témoignage de la confirmation de la confiance de la communauté financière internationale au Burkina Faso. Il n’a pas omis de souligner que la France est le premier partenaire financier bilatéral du Burkina Faso avec 121 millions d’euros et qu’elle s’inscrit dans la logique de la SCADD. Le document- cadre de partenariat 2012-2014 entre les deux pays prendra en compte cette donne.

La représentante du Danemark, Mme Mette Knudsen, au nom de la Troïka (organisation des partenaires techniques et financiers résidant au Burkina Faso), a fait observer le haut niveau de participation, gage de l’importance et de l’estime dont jouit le Burkina Faso auprès de ses partenaires. Elle a jugé utile le dialogue continue qu’entretient le gouvernement du Burkina Faso avec ses bailleurs de fonds. Dialogue qui se traduit par la prise en compte des femmes, des hommes, des jeunes dans le processus de développement. Pour la représentante du Danemark, les préoccupations des partenaires techniques financiers concernent principalement : les Objectifs du millénaire qui doivent être atteints en 2015 en premier lieu. Mme Knudsen encourage le gouvernement à redoubler d’efforts pour les atteindre. En deuxième lieu, elle a appelé à la diversification des sources de croissance et à l’augmentation les productions vivrières.

Car la présente crise alimentaire qui affecte le pays nécessite la prise de décisions stratégiques. La troisième préoccupation des partenaires techniques réside dans le chômage des jeunes. Elle a indiqué la disponibilité de ceux-ci à accompagner le gouvernement dans la définition de politiques et stratégies à mettre en œuvre pour redonner de l’espoir à la jeunesse. Le quatrième axe concerne la nécessité de consolider la gestion du secteur public, avec un accent particulier sur la lutte contre la pauvreté.

La mobilisation des ressources nationales, un atout

Au nom des partenaires multilatéraux, M. Madani Tall, directeur des opérations pour le Burkina Faso à la Banque mondiale, a noté l’importance de l’évènement dans la perspective de développement du Burkina Faso et du bien-être de ses populations. Il a mis en relief la clairvoyance des autorités burkinabè qui ont mis en avant la mobilisation des ressources propres de l’Etat pour le financement de la SCADD. Il a appelé les partenaires techniques et financiers à soutenir le Burkina Faso, car il a des atouts qui sont : la forte croissance économique, la stabilité macro-économique, les nombreux efforts pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le Développement, etc. En dépit de cela, le gouvernement devrait relever les défis de la forte croissance démographique, de l’employabilité des jeunes qui constituent 57% de la population, des insuffisances des infrastructures et le coût élevé de l’énergie qui handicapent les investissements.

Le gouvernement a par la suite présenté la SCADD dans sa globalité et secteur par secteur. Les présentations des membres du gouvernement ont été appuyées par des ambassadeurs résidant au Burkina Faso. Ainsi, Mme Galina Satirova, représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso a dit qu’ « une croissance soutenue et diversifiée ne peut se réaliser sans l’appui de financements adéquats bien ficelés dans des domaines-clés de l’économie ». Le Burkina Faso est un pays où les différentes modalités de financement concourent et participent à la réalisation des investissements, sous une coordination et une harmonisation placées sous le leadership du gouvernement.

Pour leur part, les partenaires techniques et financiers sont tour à tour intervenus pour donner leur appréciation de la Stratégie et annoncer qui des contributions, qui prendre des engagements pour la mise en œuvre de cette stratégie. Si certaines institutions ont annoncé des chiffres de leurs engagements, d’autres ont fait des promesses qui devraient se concrétiser dans les prochains mois. D’autres encore ont souhaité disposer rapidement de projet bien ficelés pour répondre favorablement.
C’est d’ailleurs ce qu’a souhaité le Premier ministre Tiao qui a pris l’engagement de suivre les engagements faits par les uns et les autres.

En effet, tirant les conclusions de la rencontre avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, le Premier ministre a dit que la vision du développement du Burkina a été comprise, que la démarche multi-partenariale du Burkina Faso est également partagée par les partenaires techniques et financiers, enfin que le soutien à la SCADD exprimé par les amis du Burkina comble les attentes. Il a réitéré les engagements du Burkina Faso à travailler pour le bien-être des populations et le développement du pays.

Tiergou P. DABIRE, envoyé spécial à Paris

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2012 à 14:02, par le bon citoyen En réponse à : Conférence de Paris sur le financement de la SCADD : Les partenaires mobilisés

    Bonjour à tous,

    Lisez moi cet article sur les ressources dont nous disposons sur le trésor français et on se retrouve encore en France pour des prêts.
    C’est comme si tu donnais ton argent à quelqu’un et après tu parts demander à la personne de te prêter de l’argent.
    La personne prend ton argent et te prête avec un taux d’intérêt. A ton remboursement, il coupe ses intérêts et prête ton argent à quelqu’un d’autre.

    Hé les nègre, quand est ce on va sortir dans ça.
    Du courage pour ce SCADD ou je ne sais quoi avec une dénomination paradoxale.
    Un développement durable ne peut jamais être accéléré car ça se construit pendant longtemps. 0 moins que vous decouvrez du pétrole ou je ne sais quoi.
    Les comptes d’opération
    Il y a actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros. C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de la France qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !
    Lorsque le rapport entre les avoirs extérieurs nets et les engagements à vue de chacune des Banques centrales est demeuré, au cours de trois mois consécutifs inférieur à 20 %, le Conseil d’administration de la Banque centrale concernée se réunit en vue d’adopter les mesures appropriées : relèvement des taux directeurs, réduction des montants de refinancement. Les statuts de la BCEAO précisent que lorsque les disponibilités en compte d’opérations présentent une " évolution qui laissera prévoir leur insuffisance pour faire face aux règlements à exécuter, elle devra alimenter le compte d’opérations par prélèvement sur les disponibilités qu’elle aura pu se constituer en devises étrangères autres que le franc, demander la cession à son profit, contre francs CFA, des devises détenues par les organismes publics ou privés des pays membres (pratique dite du " ratissage "), et invitera les Etats membres à exercer leurs droits de tirage sur le Fonds monétaire international.
    Source : Afrik.com

  • Le 2 février 2012 à 17:38 En réponse à : Conférence de Paris sur le financement de la SCADD : Les partenaires mobilisés

    lefasonet pourkoi censuré mon post ?pas bien déh,vous etes complice du syteme

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