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FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

Publié le jeudi 2 février 2012 à 00h32min

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A Ouahigouya, de nombreux foyers vivent actuellement des moments difficiles à cause de la mauvaise pluviométrie de 2011.Par voie de conséquence, les prix des céréales connaissent en ce moment une hausse qui fait froid au dos. Cas du sac du mil dont le prix sur les différents marchés de Ouahigouya est de 20 000 F CFA.

Grand centre urbain avec une population estimée à plus de 60 000 habitants, Ouahigouya dispose d’un marché principal et de marchés secondaires. Le tour de ces marchés vous donne tout de suite une idée sur les prix des produits vivriers dont la flambée dépasse l’entendement. Ce n’est un secret pour personne, la dernière campagne agricole a été des plus médiocres par endroits. Dans certaines parties du Yatenga,les paysans sont sortis bredouilles de la campagne pour faute de l’inclémence du ciel. Nous sommes en fin janvier et d’ores et déjà, on dénombre des greniers quasiment vides pendant que les prix des produits céréaliers sur les marchés sont inaccessibles.

Sur quelques marchés de la capitale du Yatenga, la spéculation a atteint un point de non retour. Le mil, le sorgho, le fonio, le sésame, le maïs, le haricot sont, par exemple, acceptés à n’importe quel prix par le « pauvre » consommateur. Au marché de Zaabr-daaga, non loin du marché central, Azeta Ouédraogo pense que les vendeurs de céréales sont les grands perdants dans cette situation. « Nous achetons le sac de mais cher pour le revendre à 17 000 F CFA ; le haricot 35 000 F CFA, le sorgho à 13 000 F CFA, le mil 20 000 F CFA, l’arachide 17 500 F CFA, le sésame à 40 000 F CFA « La main sur le cœur, Awa jure ne pas faire de la spéculation. Partout où nous sommes passés dans les différents marchés de Ouahigouya, les prix sont presque les mêmes.

Cas de chez El Hadj Zakaria Ouédraogo, commerçant à l’ancienne gare routière. Ces prix vont-ils connaître encore une hausse ? A cette question, El hadj répond que tout dépend de l’offre et de la demande. Mais, clarifie sa position ; l’année ne va pas être facile et les prix risquent de flamber encore. Son scepticisme n’est pas totalement partagé par Hamadé Ouédraogo, un autre vendeur de céréales, pour qui il y a de fortes chances que les prix baissent. La raison ? La pomme de terre et les autres produits maraîchers connaissent actuellement une abondance. Cependant, il suggère aux autorités de voir l’état de la route Bobo-Ouahigouya. Le problème du transport nous préoccupe, dit-il. Du côté de la Société nationale de gestion de stock de sécurité alimentaire (SONAGES), les prix sont tout autres. Là, les sacs de maïs, de mil, du sorgho sont à 11 000 F CFA.

Quant au riz américain, négocié à 19 000 F CFA le sac chez les commerçants, il est payé à 10 300 F CFA à la SONAGESS. Les 40 tonnes que ce service étatique a reçues le 20 janvier dernier sont en voie d’épuisement. Seydou Ouédraogo, agent d’appui affirme que l’affluence n’est plus la même que les mois passés. L’argent se fait-il rare ? Il y croit. Ailleurs dans le Yatenga,les prix des céréales connaissent un contraste. Les marchés de Séguénéga,Rambo et Bouga que nous avons visités dimanche dernier ont des prix assez bas par rapport à ceux de Ouahigouya.

Au grand marché de Ouahigouya, le contenu de la grosse boîte de tomate du riz local qui se négociait à 500 F CFA, il n’y a pas longtemps, connaît une flambée :700fcfa. Le contenu du petit récipient, communément appelé ‘’bol’ est au prix de 250 F CFA. La grosse boîte de tomate est de 650 F CFA à Bouga, dans la commune de Rambo et 700 F CFA à Séguénéga et 800 F CFA à Ouahigouya pour ce qui est du haricot. Par-dessus tout, le pauvre consommateur au sens figuré comme au sens propre est au bout du souffle. Grégoire Sanogho est très remonté : « Nous sommes sûrs qu’il y a des commerçants qui gardent par devers eux des céréales et veulent que les prix montent encore.

Ils sont impitoyables et inhumains ces commerçants qui veulent s’enrichir à tout bout de champ. Je demande au gouvernement de traquer ces commerçants véreux. Nous sommes prêts à les dénoncer. » Sentiments de frustrations partagés par Adjiratou Ouédraogo du secteur12, Gondolgo : « Les sacs de riz, de mais, de mil et de sorgho qu’on nous vend ne sont pas pleins. Les gens profitent de la mauvaise saison pour faire de la spéculation et la surenchère. Même l’huile connaît une hausse’’.Faux, rétorque El Hadj Zakaria Ouédraogo : « Nous empruntons de l’argent dans les structures bancaires pour aller vers Bobo et Solenzo pour chercher les céréales. Chaque mois, nous devons verser quelque chose à la banque. Nous devons déduire le transport et les autres dépenses supplémentaires. En fin de compte, nous nous retrouvons avec très peu de bénéfice. La cherté ne dépend pas de nous mais à la source ». Pour le commun des consommateurs, l’heure est grave et il faut tirer la sonnette d’alarme. Certains citadins sont même arrivés à la conclusion qu’en matière de flambée des prix, Ouahigouya est « au feu orange ». A en croire ces derniers, il faut faire quelque chose sinon le feu risque de passer au rouge.

Hamed NABALMA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2012 à 15:35 En réponse à : FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

    LE BURKINA N’EST PAS EN ÉTANT DE CRISE ALIMENTAIRE DISAIT L’AUTRE. NOUS NE SOMMES QUE EN FÉVRIER.

    • Le 3 février 2012 à 00:02, par Môgôpuissant En réponse à : FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

      Les céréales (maïs, mil, sorgho ...) sont la base de l’aimentation des peuples vivant au burkina faso. les agriculteurs burkinabé sont plus encouragé por la culture du coton qui est n’est pas une plante comestible. Pour dire cette culture ne profite mëme pas aux agriculteurs car le coton burkinabé sera toujours mal payé. de plus les conditions climatiques de cepays ne sont tres fameuse. il ne peut qu’avoir des problème de deficit a chaque fois que le ciel ne sourrira pas et de plus des endettement car le coton aussi a besoin d’eau. ehi mes chers cherchons d’abord a manger aux lieu de cultiver ce que nous n’utilisont « « mem » »

  • Le 2 février 2012 à 18:30 En réponse à : FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

    Comment l’ heure peut etre grave dans une ville qui sait produire des Guiro-Cantines ? Le gouvernement ne va pas vous oublier lors du partage du contenu des cantines. Vous etes prioritaires. Il ya des cfa, des dollars du metal, des feuilles et memes des gnons en Won.

    Le Chef(Boussanga) des mangeurs (Yadse)de crapauds.

  • Le 3 février 2012 à 00:14 En réponse à : FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

    Quitte labas petit boussanga. Vous etes surs que vous n’aurez meme pas une malette a plus forte raison une cantine si vous ne produisez pas autre chose que des arachides que vous mangez sans retenue. Bientot avec nos sites d’or nous passerons aux conteners et aux bateaux de feuilles

    • Le 7 février 2012 à 12:31 En réponse à : FLAMBEE DES PRIX DES CEREALES : L’heure est grave à Ouahigouya

      Il vaut mieux s’occuper plutôt de ces questions de sécurité alimentaire pour notre peuple que de jeter des milliards de CFA par la fenêtre à des charognards occidentaux et quelques politiques pourris et corrompus qui font tout pour nous vendre des cartes biométriques et du fichage policier généralisé au motif d’arguments bidon de rationalisation administrative ou de contrôle électoral.

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