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Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

Publié le mercredi 1er février 2012 à 01h16min

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Après une dizaine de jours passés à Yaoundé où j’ai fait un séjour agréable, je suis à Malabo en Guinée équatoriale depuis le 17 janvier 2012. Un pays que je découvre et dont on parle beaucoup en ce moment eu égard à la CAN qu’il coorganise avec le Gabon. Je suis sur l’île montagneuse et rocheuse de Bioko. Ancienne colonie espagnole, la ville ne manque pas de charme avec ses hautes bâtisses, sa cathédrale de style gothique et son marché où se côtoient plusieurs nationalités. Mais comme on nous l’avait dit, la cherté de la vie y est réelle ; et ne soyez pas surpris qu’on vous cire les chaussures à 500 FCFA.

Il arrive souvent que vous quittiez malgré vous une ville qui vous a plu. J’ai ressenti cela le jour de mon départ de Yaoundé, le 17 janvier 2012. Mais je n’avais pas le choix, puisqu’une autre mission m’attendait à Malabo dans le cadre de la phase finale de la CAN 2012 après le stage de préparation des Etalons au centre Excellence de Mbankomo.
Ceux qui nous lisent régulièrement se rappellent certainement que nous avons quitté tardivement la capitale camerounaise. Pour un vol prévu à 22 h (heure locale), c’est presqu’à une heure du matin que le Boeing 737-300 a atterri à l’aéroport de Malabo. Le vol a duré tout au plus trente minutes. Mais je dois dire qu’avant le décollage, j’étais mécontent parce que je n’aime pas voyager la nuit.

Pour parler comme les nourrissons du Pinde, pour moi, c’est un peu comme la nuit éternelle. Dans l’avion qui nous amenait à Malabo, j’étais comme toujours assis près du hublot. Dehors, il faisait nuit noire et on ne pouvait rien voir à part quelques étoiles qui brillaient au firmament. J’ai presque passé le plus clair de mon temps à regarder les ailes de l’appareil pendant que d’autres s’abandonnaient au sommeil.
En pleine lecture d’un chapitre des Quarante portraits romantiques de Théophile Gautier, on nous annonce que nous sommes proches de notre destination. Je regarde par le hublot et il me semble apercevoir l’eau miroiter sous la clarté de la lune. C’est sûrement l’océan ; et cela me conforte dans mes pensées d’autant plus que, par endroits, il y a des paquebots. A l’approche de l’aéroport, les lumières de la ville comme les feux de la rampe attirent mon regard. C’est impressionnant, ce que je vois, et je reste encore muet de surprise à notre descente d’avion. L’aérodrome est imposant et, à l’intérieur, tout est presque lambrisé.

Avant de sortir, les passagers sont soumis à une identification rigoureuse et les formalités de police se terminent par les empreintes digitales. Tous les passeports ont été regroupés et gardés, sans aucune explication. Le français que nous parlons n’a pas droit de cité ici. A quoi sert-il de chercher à comprendre quand vous ne comprenez pas l’espagnol ?

Le consul du Burkina à Malabo, Ahmed Sorgho, calme ceux qui sortent de leurs gonds et promet de régler la situation dans les heures qui suivent.
A la sortie, le secrétaire général de la Fédération burkinabè de football (FBF), Emmanuel Zombré, et le président de la Ligue nationale de football, Boureima Sory Sy, ainsi que deux représentants de la CAF, emmènent l’équipe à Sofitel en bordure de mer.
Auparavant, la presse a été informée qu’un logement lui avait été réservé quelque part. Le lendemain de notre arrivée, nous avons su qu’il se trouve à Malabo 2, vers une avenue appelée Rotondo de Razel.

C’est dans cet immeuble à trois niveaux, situé dans un endroit calme et superbement pourvu de toutes les commodités désirables, qu’une vingtaine de journalistes de différents organes du pays et des membres de la FBF ont pris leurs quartiers. Mais avec l’arrivée d’autres supporters, les choses vont se compliquer.

L’appartement comprend salon, salle à manger, cuisine, salle de bains et, dans chaque chambre, un lit de deux places et un autre d’une place.
Compte tenu du nombre de personnes à loger, on propose donc, pour les dix-huit chambres au total, que trois personnes occupent une chambre, ce que certains refusent, estimant que deux est tout à fait raisonnable.
Passons sous silence les problèmes de cohabitation et les difficultés que cela a engendrés et allons à la découverte de Malabo.

Le cirage m’a coûté 500 FCFA

Deux jours après le premier match du Burkina contre l’Angola, l’occasion était belle pour moi de faire une promenade. De mes échanges avec des Burkinabè qui fréquentent un kiosque à proximité de l’appartement, j’ai noté l’essentiel dans un calepin.
De l’avenue Rotondo de Razel au centre-ville, j’ai des repères pour ne pas m’égarer. Pour bien connaître cette cité, il vous faut au moins trois heures en taxi pour tourner, et la course par heure vous revient à 5000 FCFA.
Comme un facteur qui fait sa tournée, je suis parti vers 9 heures (heure locale) de Malabo 2, un nouveau quartier construit en si peu de temps. Il est plus vaste que Ouaga 2000 au Burkina, avec de nombreux ministères, des entreprises, des banques en érection et des succursales dispersées dans différents points.

Le long de l’avenue Rotondo, se dressent des immeubles de grand standing et des logements sociaux inhabités, dont le style et le talent du concepteur me pénètrent d’admiration.
Les routes sont larges et l’asphalte bien fait, avec des panneaux de signalisation dans toutes les directions. Là où je suis passé, j’ai été impressionné par le gigantisme de la ville.
Dans ma tournée, je suis descendu du taxi pour visiter le Mercado Central situé en plein centre-ville. Le Mercado, en espagnol, signifie marché ; et celui où je me trouve est très animé avec des vendeurs qui vous proposent des articles de toutes sortes venus d’Espagne ou d’Italie. Les allées ne sont pas encombrées de telle sorte que rien ne vous échappe sur les étals. Quand vous demandez le prix d’une chaussure ou d’un portable, vous restez coi.
Des Maliens, des Camerounais, des Nigérians, des Mauritaniens et des Sénégalais tiennent boutique ici, et il faut suivre son intuition pour les reconnaître.

Quant à moi, ils savent, en leur for intérieur, que je ne suis pas un Equato-guinéen, par le badge que je porte. J’ai un peu regretté de le pendre à mon cou parce qu’ils vont se dire que ce monsieur doit avoir un portefeuille bien garni. Mais on ne m’a pas demandé d’où je viens ; et quand je me suis présenté à un Malien, il m’a retenu un moment et m’a vendu un portefeuille en cuir à 2000 FCFA alors qu’au départ il me parlait de 3000 FCFA. Ce qui m’a étonné, c’est quand je me suis assis sur un petit banc pour cirer mes chaussures. A peine le jeune homme a-t-il commencé le cirage que je lui demande le prix pour préparer la monnaie.

« C’est 500 F CFA, monsieur ! », me dit-il

Je n’en revenais pas, croyant qu’il voulait me prendre pour un « gaou (1) ». Je regarde autour de moi quand quelqu’un (un Equato-guinéen qui baragouine le français) me fait savoir qu’ici la vie est tout autre et c’est la réalité telle qu’elle est en Guinée équatoriale. Mon interlocuteur me dit qu’il a fait le Gabon et le Cameroun et que la vie là-bas, ce n’est pas comme dans son pays.
« A Malabo, si tu n’as pas d’argent, il est mieux d’aller vivre au village », a-t-il ajouté. Et il n’a pas tort puisque je l’ai constaté de visu dans les restaurants, les cafés, le transport et les hôtels. C’est d’ailleurs grâce à lui que nous avons découvert un restaurant malien en face d’une grande voie, dénommée chez Ibadan, du nom du quartier où se trouve le restaurant.
La restauratrice vend presque tous les mets qu’on trouve chez nous, et le prix oscille entre 1 000, 1 500 et 2 000 FCFA, sans compter une bouteille d’eau minérale à 500 FCFA.

Les jeunes gens

Depuis que j’ai découvert ce fameux coin, l’information est parvenue à l’appartement. Mais j’étais en retard puisque les jeunes gens avaient eux aussi déniché un restaurant sénégalais en ville. Je comprends maintenant pourquoi je les vois rarement dans la journée ; et quand le soleil se couche, c’est chacun pour soi. A dire vrai, comme à Pissy, Zogona, Larlé, ils ont « fini » avec Malabo, et aucun coin ne leur est désormais étranger. Le matin, quand vous passez devant leurs chambres en prenant l’escalier, vous entendez des ronflements comme ceux d’un orgue.
Laissons nos puînés (la jeunesse n’a qu’un temps) pour revenir à ce que je disais tantôt sur la vie à Malabo. Cela s’explique par le fait que la Guinée Equatoriale a pris une autre voie depuis qu’elle est devenue productrice de pétrole dans les années 90.

Ancienne colonie espagnole, ce pays est aujourd’hui sur la voie du développement grâce à la manne pétrolière. A ce qu’il paraît, son sol foisonne d’or noir. Les entreprises chinoises sont présentes ici et sont même en concurrence avec la société Bouygues.
Malabo (on l’appelait autrefois Port-Clarence) est une ville en chantier ; et depuis qu’on exploite les ressources du sous-sol, les bâtiments ne cessent de sortir de terre. Une autoroute flambant neuve relie sur plusieurs kilomètres l’aéroport Santa Isabel, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville, avec des échangeurs qui décongestionnent la circulation routière.

Les 4x4 dernier cri et autres voitures rutilantes sont légion. Des taxis de toutes marques circulent, et il est rare d’attendre plus de deux minutes sans les voir passer à la recherche de clients. Quand vous ne les voyez pas, c’est que le Nzalang, l’équipe nationale de football, se produit à Bata ; et là vous pouvez poireauter des heures.
Lors de la victoire de leur onze contre le Sénégal, c’était le calvaire pour avoir un taxi, pour la simple raison que les conducteurs étaient eux aussi de la fête avec les clignotants en marche sans même daigner vous regarder quand vous leur faites signe.
Le métier de chauffeur nourrit son homme ici, et l’un d’eux nous a confié que sa recette journalière peut atteindre 80 000 FCFA. De quoi faire pâlir d’envie ceux qui exercent dans la ville de Simon Compaoré, même si, rapporté au coût de la vie, ça peut ne pas représenter grand-chose.

La face cachée

A Malabo, il n’y a pas que du beau ; et comme dans toute capitale, il y a une face cachée, l’envers du décor. En effet, j’ai vu des bidonvilles miséreux en pleine agglomération, et le contraste est frappant avec la ville-champignon. Des familles pauvres qui habitent là, avec la peur qu’un jour on vienne leur dire de déguerpir. A voir comment les choses bougent dans le pays du président Todoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 30 ans, on ne serait pas étonné que les zones qu’elles occupent changent de visage dans un proche avenir.

A proximité de notre appartement, un petit village où les habitants vivent dans de méchantes cabanes, sans eau ni électricité. Ceux qui disposent d’un peu de ressources ont des groupes électrogènes. Des journalistes descendent parfois dans cette "cité perdue" pour prendre une bière au passage et commander dans un boui-boui le riz ou le plantain quand les Etalons jouent à 20h (heure locale).
Quand on se rend dans cet endroit, on se demande si on est vraiment à Malabo. L’argent du pétrole profite-t-il à tout le monde dans ce pays ?
Les détournements de fonds publics, l’affaire dite des "biens mal acquis", on en a entendu parler ; et le dernier fait en date concerne l’un des fils du président, qui aurait acheté une villa de 35 millions de dollars à Malibu dans l’Etat de Californie, un jet privé, quatre Ferrari, deux Royce et une Bentley. J’ai lu cela quelque part. Une chose est certaine, dans ce pays de cocagne où coulent à flots le lait et le miel (même si ce n’est pas pour tous), il y a forcément de nouveaux riches.

Ici, tout n’est pas rose pour beaucoup d’étrangers, eux qui n’ont pas de visa et sont contraints de se cacher pour éviter d’être épinglés par la police qui, dit-on, s’adonne au racket comme dans de nombreuses autres villes du continent. On estime le nombre des Burkinabè à plus de 4 000. Nous avons vu certains en train de creuser des trous pour des canalisations, et il semble qu’un mètre fait 1 500 FCFA.
La chasse aux étrangers est permanente ; et selon un de nos compatriotes, la Guinée équatoriale, qui estime être envahie à cause de sa richesse, ne veut pas voir d’autres ressortissants sur son sol.

La carte de séjour, qui est de 500 000 FCFA par an, est une façon pour le pays de fermer ses frontières et de décourager les migrants. « Ce n’est pas facile de vivre ici. Trois mois après mon arrivée, la police m’a arrêté et menotté. J’ai fait plus d’une semaine en prison, et ce sont des compatriotes de mon village qui se sont cotisés pour me libérer », explique un de nos compatriotes en nous montrant sur son bras les stigmates encore fraîches laissées par les menottes.

Cela dit, depuis l’ouverture de cette CAN, les étrangers respirent un peu, surtout que les policiers ont autre chose à faire. Mais à la fin de la compétition, ceux qui ne seront pas satisfaits de leurs « gombos » iront voir du côté des Ouest-Africains. Ah ! Il est vraiment difficile de vivre dans un pays où chaque jour on sort sans savoir si on passera la nuit chez soi.
Maintenant, la question qu’on se pose est de savoir si parmi les supporters venus de Ouaga, certains, qui ont dû préparer leur coup à l’avance, ne seront pas tentés par l’attrait de l’aventure.
C’est sûr, il y a des gens qui voudront donner un autre sens à leur vie, mais le mirage de l’argent peut ne pas se révéler... payant.

Banapa

Pour découvrir Malabo, une journée ne suffit pas ; et pourtant, la ville n’est pas grande comme on pourrait le penser. La capitale se trouve sur une île appelée Bioko, située dans le golfe de Guinée, au large des côtes du Cameroun et du Gabon. Elle est montagneuse et formée de roches, et le littoral bordé par des falaises.
Il semble qu’à l’origine (la ville a été édifiée en 1827 par les Britanniques) Malabo était utilisée comme base navale pour lutter contre le trafic d’esclaves. Quand on y est, on ne sent même pas qu’on est dans un espace de terre entouré d’eau de tous côtés. J’aurais voulu être dans un aéronef pour voir comment elle se présente. Il paraît que vue d’en haut elle est superbe.
Du Sofitel, j’ai pu voir un port maritime. L’océan Atlantique s’étend à l’infini et, de loin, je vois des navires jeter l’ancre pendant que d’autres semblent partir vers leur destination. Comme un promeneur solitaire, je paraissais perdu dans la contemplation de la mer. C’est souvent bien de prendre l’air quand on est en voyage.

En ce mois de janvier finissant, le temps est lourd et la chaleur étouffante. On ressent cela quand on est fatigué par une longue marche.
Quand on remonte vers la rue Rey Boncoro, on est frappé par l’architecture majestueuse des maisons coloniales. La cathédrale Sainte Isabella, inaugurée en 1897, est un superbe édifice de même que le palais présidentiel, l’hôtel de ville, le bâtiment de la Cour de justice, la maison de l’Espagne et la place de l’Indépendance.
Si un jour vous êtes de passage à Malabo, faites un tour dans le grand quartier historique qui ne manque pas de charme. Dans cette ville, les lieux de détente ne désemplissent pas ; et quand le jour décline, à Banapa tout comme à Sampaca, on se donne du bon temps jusqu’à une heure tardive de la nuit. Le temps a passé où j’étais capable d’un réel enthousiasme.

Avec l’ambiance de la CAN, on vit à cent à l’heure, avec la petite bouteille de bière dénommée San Miguel, et d’autres boissons alcoolisées.
A Feria où on a installé un village de la CAN, les fêtards boivent, mangent, rient aux éclats et lorgnent les jolies femmes qui servent pendant que, dehors, des péripatéticiennes, qui ont le pouvoir de fasciner d’un regard, font le trottoir.
Ici aussi, c’est comme à Ouaga dans certains coins de la capitale. Il y a beaucoup de choses à dire, mais on me reprocherait peut-être d’être encore long.

C’est ma deuxième lettre après celle de Yaoundé et, dans deux jours, je quitterai Malabo par la faute des Etalons qui n’ont pas joué au ballon.
Je compte faire un tour à Libreville pour assister au moins à un quart de finale. Mais je ne sais pas d’abord s’il y aura de la place dans l’avion de la CAF parce qu’il faut d’abord s’inscrire et attendre la réponse. Si ça ne marche pas, je serai à Ouaga pour être un téléspectateur comme vous, tout en n’oubliant pas que le passé s’idéalise dans le souvenir.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2012 à 06:16, par kabjojo En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Monsieur le journaliste, cela ne nous interese pas du tout de savoir comment tu as vecu agréablement ta mission. Arrête de nous narguer. on s’en fous de connâitre ton sejour privé. Donne nous les informations qu’il nous faut. Tu as eu à dépenser combien de GUIRO là bas ? reviens sur terre et fais ton travail de journalisme.

  • Le 1er février 2012 à 08:27, par evylo En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Joli carte postale confrère DABONE ;vous m avez donnez une envie folle d aller à la decouverte de la destination MALABO malgré "les points noirs".Excellent séjour

  • Le 1er février 2012 à 09:41, par Tengbiiga En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Bel article. Je me suis senti dans les hauteurs de Malabo. Je serais plus ravi si vous aviez consacre votre temps a nous parler de nos etalons : coulisses, raisons du debacle...

  • Le 1er février 2012 à 12:24 En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Article bien rédigé.

  • Le 1er février 2012 à 12:53 En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Merci Justin

  • Le 1er février 2012 à 13:08 En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    salut cher ami
    je suis tres content de ton article mais je souhaiterais que tu fasses un document sur Brasilia (BRESIL). Ici également tout est cher. pour acheter une chaussure synthétique il faut 20000 FCFA.
    plus grave les loyers augmentent de 10% chaque année. les Ambassades des pays africains y souffrent.
    Pas de détaxes pour les diplomates non plus.
    Merci.

  • Le 1er février 2012 à 15:47, par dj En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    très bel écrit ! récit imagé et faisant vivre un réel ! certes quelques "clichés" qu’on aurait pu attendre par-ci, par-là mais très belle plume !

  • Le 1er février 2012 à 16:00 En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    C’est un classique : ce constat amer des inégalités explosives, de la misère massive et des désillusions profondes qui vont avec, caractérisent toutes les néo-colonies d’Afrique.
    Ici la néo-colonie est tenue par le clan dictatorial du satrape local, N’guéma.
    C’est à se demander de quoi ressort la Guinée équatoriale, hormis sa définition coloniale géographique et l’odieux régime qui le dirige.
    Loin d’être un pays indépendant, ce qui reste proprement une exception en Afrique, la Guinée équatoriale n’est qu’une base militaro-pétrolière des USA, confiée à gestion viagère ou héréditaire par les Occidentaux aux N’guéma pour qui, les milliards de pétro-dollars extorqués au peuple équato-guinéen ne servent qu’à entretenir la débilité au sommet de l’État.
    Au Cameroun ou ailleurs dans cette Afrique de la Françafrique, la situation n’est pas mieux non plus. Et c’est aux Africains de se bouger en tant qu’Êtres de dignité et de respect non assignés et réduits à, seulement, une couleur : NEGRE !

  • Le 1er février 2012 à 18:08, par Arso En réponse à : Lettre de Malabo : Une île où tout coûte cher

    Bel article mais si la vie est chère là bas c’est sûrement que leurs fonctionnaires ne touchent pas des miettes comme chez nous, ils doivent être très bien payés et c’est les touristes comme vous qui peuvent se plaindre là bas.

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