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SAGAMUSIC 4 : Encore l’épineuse question de la diffusion des artistes burkinabè à l’international.

Publié le lundi 30 janvier 2012 à 00h45min

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Organisée par Umané Culture et ses partenaires, la quatrième édition de Sagamusic s’est tenue du 27 au 28 janvier 2010 à l’Institut français de Ouagadougou. Cette édition n’a pas failli à la règle des précédentes qui consistait à mener des réflexions sur la diffusion des œuvres musicales burkinabè aussi bien au niveau national qu’international.

Unique salon dédié à la musique au Burkina Faso, Sagamusic se veut une plateforme d’échanges et de rencontres entre professionnels burkinabè et internationaux de la musique. Les professionnels internationaux invités cette année étaient :
-  Faisal Kiwewa, Directeur du Bayimba Festival / Ouganda
-  Brahim El Mazned, Directeur du Festival Timitar/ Maroc
-  Patrick De Groote, Directeur du Festival Sfinks / Belgique
-  Jean Marc Genier, Producteur/Agent société Spécial Diffusion Spectacles SDS /Suisse
-  Cécile Rata, directrice du BEMA (Bureau Export de la Musique Africaine/ Sénégal
-  Corentin Blanco, Zone Franche/ France
-  Luc Yatchokeu, Directeur du marché Le Kolatier / Cameroun
A travers des conférences-débats et des rencontres one-to-one, ils ont partagé leurs expériences avec ceux du Burkina sur les problèmes et solutions liés à la diffusion des artistes burkinabè de façon générale et à leur diffusion internationale en particulier.

Ainsi, lors du panel organisé à cet effet, le 28 janvier, à la salle TV5 , Papus Zongo et Fat Lion, en leur qualité respective, de Président de l’association des managers professionnels de musique au Faso et Président du syndicat des musiciens et associés du Burkina, ont interpellé Alain Millot, Directeur de l’Institut français sur les difficultés de plus en plus grandes d’obtention des visas pour les artistes burkinabè. Au dire de ces derniers, même des artistes confirmés qui ont déjà fait plusieurs fois l’aller-retour entre le Burkina et l’hexagone, se sont vus refuser le visa sans explications convaincantes.

Le Directeur de l’Institut français à reconnu que l’ajout de documents complémentaires pour les dossiers de visa a rendu les conditions d’obtention un peu plus complexes qu’auparavant. Mais, tient-il à rassurer les professionnels burkinabè, il ne s’agit aucunement d’une politique délibérée pour empêcher les artistes burkinabè de se rendre en France. La preuve, plus d’une centaine d’artistes, toutes disciplines confondues s’y rendent chaque année. Comparé à d’autres pays africains, ce quota est loin d’être le pire. Toutefois, il déplore le fait que certains artistes, non seulement, fournissent de faux documents, mais aussi, profitent de ce créneau pour faire de l’immigration clandestine. Ce qui ne manque pas de rejaillir négativement sur l’ensemble de la corporation, emmenant ainsi les autorités consulaires à être plus tatillonnes sur l’analyse des demandes de visa.

En dehors des rencontres et des échanges, les 48 heures de Sagamusic, étaient ponctuées chaque soir de spectacles. Occasion pour les artistes programmés, de taper dans l’œil des professionnels présents. Au regard de l’exubérance du public, sorti nombreux, malgré les matchs de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), le moins que l’on puisse dire, est qu’ils ont véritablement mouillé le maillot. Il s’agissait de :

PATRICK KABRE, BIOGENESE, IBRAHIM KEITA, BILL AKA KORA , FASO KOMBAT , KUNDE BLUES , SMARTY (Burkina Faso)
NTONGU YI FUENI BRASS BAND (CONGO BRAZZA), KOUDEDE (NIGER)
Le seul bémol est la faible participation des professionnels burkinabè. Ali Diallo de Umané culture et Walib Bara du Bureau export de la musique burkinabè, principaux organisateurs de cette quatrième édition, devront redoubler d’effort pour une plus grande implication de ceux ci à la cinquième édition.

Issoufou SARE (issousare@hotmail.com), Collaborateur

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