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Autant le dire… : Présidentielle 2012, la France s’emballe

Publié le vendredi 27 janvier 2012 à 01h38min

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La présidentielle française de mai prochain est en train de s’emballer sérieusement. Depuis que la France a perdu son triple A, que François Hollande a tenu son premier grand meeting au Bourget et rendu publiques ses 60 propositions pour changer la France, Nicolas Sarkozy, le président sortant, envisage enfin de parler aux Français ; et ce sera dimanche. Pendant que les dix autres candidats (ils sont douze au total) promènent la France et répandent leurs « bonnes nouvelles ».

En effet, conformément aux habitudes de la classe politique française, la polémique fait rage au bord de la Seine. Sur plusieurs sujets allant de la perte du triple A aux logements sociaux en passant par la sécurité, la lutte contre les caïds, les « adversaires de la finance », les « adversaires du chômage », les niches fiscales, « les classes moyennes », « les classes populaires », « la jeunesse », etc. Bref, en période électorale au pays de la Liberté et des droits de l’Homme, tous les sujets y passent et sont aussi importants les uns que les autres. C’est pourquoi, aucun candidat ne veut laisser un quelconque répit à l’autre.

Autant de sujets donc, de thèmes de campagne, autant de candidats. De la droite, on arrive à la gauche en passant par les centristes, les centre-gauche, les centre-droite, les Verts, les Frontistes, les modérés et les radicaux. Si bien que le citoyen français qui est le premier concerné par le choix du prochain président à partir de son programme, ne sait plus vers qui tendre l’oreille. Surtout quand les « attaques » virent carrément aux insultes, au dénigrement et à la propagande. L’observateur lointain de cette précampagne électorale française comprend également très peu de choses. Ailleurs, les électeurs ont le choix entre deux candidats, deux programmes tout au plus. Il semble que dans les vraies et grandes démocraties, il n’y en a pas plus.

En effet, la précampagne française s’est emballée justement après le premier grand meeting de François Hollande. Devant 15 000, 20 000 ou 25 000 militants, les média français, proches ou non du Parti socialiste, s’en donnent à cœur joie. Chacun y est allé de son évaluation du nombre de personnes présentes ce jour-là. Puis, reprenant le discours d’une heure et demie de Hollande, ils l’ont analysé ou traité en fonction des affinités. Si bien que l’électeur français est encore plus perplexe dans ses choix.

Pour « boucler la ceinture », les agences de sondages rivalisent de résultats en résultats. En fonction des accointances et des penchants pour tel ou tel candidat, principalement les deux premiers (Hollande et Sarkozy), elles diffusent depuis maintenant plusieurs mois, des chiffres qui montent et redescendent au jour le jour. Quand on sait que ces sondages ne sont que des intentions de votes, on comprend pourquoi du côté de l’Union de la majorité présidentielle (UMP), on leur accorde très peu de crédit. François Copé et ses camarades, qui attendent impatiemment la déclaration de candidature de leur champion, veulent en « découdre » avec un autre, François Hollande, qui croit que son heure, celle qu’il attendait, est enfin arrivée d’arpenter les marches du palais de l’Elysée en qualité de chef d’Etat.

Les syndicats non plus ne sont pas en reste. Cet autre François Chérèque de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et Bernard Thibaut de la Confédération générale du travail (CGT), les principaux leaders syndicaux « en vogue » ne veulent pas s’en faire conter. Ils mobilisent, remobilisent les militants, « chargent » les candidats et soupèsent leurs propositions.

Dans cet imbroglio, Nicolas Sarkozy, le probable président candidat, ne semble pas pour l’instant se préoccuper outre mesure de ces jubilations socialistes, centristes, centre-gauche ou centre-droite et autres frontistes et Verts. Donnant l’impression qu’en tant que chef, il veut s’occuper jusqu’au bout des préoccupations des Français, avant de se lancer dans un quelconque combat politicien. Néanmoins, en homme politique avisé, il envisage tous les scénarii. Et même sa non-réélection à l’Elysée.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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