L’eau c’est la vie, évitons le gaspillage d’eau, pensons à ceux qui n’en ont pas. Chaque artiste a tenu à lancer un message. En Français ou en Bambana, l’essentiel est que ça passe. C’est Samba Touré qui a ouvert le bal. Après deux de ses propres morceaux, il reprend quelques morceaux du mythique Ali Farka Touré. Ensuite, c’est le Hip-Hop qui a droit au chapitre. Mais, c’est incontestablement Doussa Bakayoko et sa mère Nahawa Doumbia qui le plus soulevé la foule. Sans oublier Abdoulaye Diabaté. Un public de plus en plus surchauffé. Le froid n’y pouvait rien. La danse constituant un remontant excitant. Public et artistes ont communié jusqu’aux environs de 1h du matin. Toutes les sonorités manding ont été passées en revue.

Il ne pouvait y avoir meilleur cadre pour tenir la fête de l’eau à Bamako, selon les organisateurs. Le vent frais du fleuve berçant les fêtards jusqu’aux environs de 1h du matin. Du matériel de sonorisation impressionnant, des guitaristes de renommée, des bassistes de grande classe, des instrumentalistes rompus. Vous l’aurez compris, il s’agissait d’un concert exclusivement en live. Et le professionnalisme était la chose la mieux partagée sur ce podium. C’est le plus souvent le public qui faisait le choix des morceaux à jouer. Ce qui a tout naturellement réjoui le musicien Abdoulaye Diabaté. « Les morceaux de 1978, on les joue comme vous voulez, même mieux que 1978 », a-t-il soutenu, au grand bonheur des mélomanes. En témoigne le tonnerre d’applaudissements qui a accompagné cette phrase.

Ce fut aussi une fête inter-générationnelle, comme le témoignait la présence d’enfants de moins de sept ans tout comme des gens du troisième âge qui ne pouvaient se faire conter l’évènement qui sont restés. Plus de sept heures qu’aura duré le concert. Mais, lorsque vient le temps de se séparer, le public en redemandait. On n’a pas vu passer le temps. Preuve que la fête fut belle. Pourvu qu’elle serve la cause de l’eau et de l’assainissement.

Moussa Diallo, envoyé spécial à Bamako

Lefaso.net