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Manifestations des élèves dans la ville de Dédougou : Les enseignants demandent respect et considération

Publié le vendredi 27 janvier 2012 à 01h40min

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Les enseignants des établissements secondaires de Dédougou ont observé une grève de 48 heures, les 23 et 24 janvier 2012. Pour expliquer les raisons de cet arrêt de travail, ils ont convié la presse ce mardi 24 janvier 2012 au lycée provincial de la cité de Bankuy.

Tout est parti des lapidations et des huées de deux enseignants au lycée municipal de Dédougou, lors des manifestations des élèves dans le mois de décembre 2011. Cette agression a conduit les enseignants de la cité de Bankuy à mettre en place une structure dénommée « le collectif des enseignants » qui a pour vocation de veiller au respect et à la considération de ceux-là qui sont chargés de dispenser le savoir aux enfants, de même que leur sécurité. En plus de la décision de ne pas faire des cours de rattrapage cette année, pour cause de grève des élèves, « le collectif des enseignants » a observé un arrêt de cours les 23 et 24 janvier 2012. Les enseignants estiment que les autorités locales et les structures impliquées dans l’éducation, à l’image des associations des parents d’élèves (APE) ne font rien concrètement, pour garantir leur sécurité dans leurs lieux de travail.

« C’est reconnu que le mois décembre, et ce, depuis 1998, est une période de turbulences dans nos établissements. Mais cette année particulièrement, les élèves ont dépassé les limites, en humiliant deux de nos collègues. Cet acte met en exergue l’insécurité que nous côtoyons chaque année. Nous ne voulons pas que ça continue », a expliqué Issa Zéba, l’un des conférenciers. L’Etat, selon lui, a le devoir d’assurer la sécurité de tous les travailleurs, dans leur lieu de travail. Par ailleurs, les enseignants ont révélé que les élèves ont dressé « une liste noire », qui cible un certain nombre d’enseignants dans la ville de Dédougou. Le collectif qui entend renforcer ses capacités les jours à venir, a promis de mettre tout en œuvre pour instaurer le respect et la considération des enseignants. Ainsi, si un autre enseignant venait à faire l’objet d’agression dans le cadre de l’exercice de ses fonctions, après cette grève de 48 heures, les enseignants observeront un arrêt pur et simple des cours jusqu’à nouvel ordre, a prévenu Charles Vimboué, un des membres du collectif.

Kamélé FAYAMA (faygracias@yahoo.fr)

Sidwaya

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