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Zembendé Théodore Sawadogo : « Même la FBF est sur la sellette »

Publié le mercredi 25 janvier 2012 à 23h50min

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Engagés à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012), les Etalons du Burkina disputeront leur survie dans la compétition, ce 26 janvier 2012, contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Cette énième opposition entre les deux pays sera-t-elle en faveur du Burkina Faso ? Difficile d’y répondre, vu que les Etalons ont toujours perdu la face devant les Eléphants. Les seuls bons résultats étant le nul, 2-2, arraché au Stade Félix Houphouët-Boigny en 1996 et celui de 2010 (0-), à la CAN jouée en Angola. Mais Zembendé Théodore Sawadogo, le président de la de la Fédération burkinabè de football (FBF), croit dur comme fer que les Etalons pourront rééditer cet exploit ou même mieux, vaincre le signe indien en venant à bout des Eléphants de Côte d’Ivoire.

Il l’a dit dans cette interview accordée à des journaux burkinabè dont Fasozine.com. Il évoque également l’avenir du coach, Paulo Duarte, et de la FBF qui reste fortement lié au sort des Etalons à la CAN.

Fasozine.com : Comment avez-vous apprécié le match Burkina-Angola ?

Zembendé Théodore Sawadogo : On le voyait avec beaucoup d’optimisme. Nous avons, hélas, perdu le gain du match mais les enfants se sont bien comportés. Les dieux du football n’ont pas été de notre côté. Nous l’acceptons ainsi car en football, la meilleure équipe ne gagne pas forcément.

Nous avions espéré une victoire pour nous mettre à l’abri de toute surprise désagréable. Maintenant que nous avons perdu, il faut nous préparer davantage pour les matchs à venir. Nous n’avons pas été très contents, mais nous ne sommes pas non plus très déçus. Nous sommes en train de remonter le moral des enfants. Immédiatement après le match, nous nous sommes rendus à l’hôtel des joueurs. Ils étaient très attristés mais nous leur avons fait comprendre que ce n’était que le début de la compétition et qu’ils pouvaient remonter la pente comme les Etalons cadets au Rwanda en 2010.

Le Burkina jouera contre la Côte d’Ivoire, le 26 janvier prochain, croyez-vous encore aux chances des Etalons ?

Les meilleures équipes ne gagnent pas forcément dans les compétitions. Contre la Côte d’Ivoire, je m’attends au minimum à un match nul. Les joueurs travaillent pour cela. Nous avons arraché un nul en Angola face à la Côte d’Ivoire et nous pourrons le refaire cette année. En voyant la Côte d’Ivoire jouer contre le Soudan, je n’ai pas vu l’équipe que je croyais plus performante. Ils n’ont peut-être pas fait jouer les meilleurs parce qu’ils étaient face au Soudan. Ce qui est sûr, nous avons pu déceler leurs faiblesses et il appartient à l’entraineur d’en tenir compte dans la mise en place de son schéma technique. Car il nous faut au moins un nul contre la Côte d’Ivoire et une victoire face au Soudan pour rester en lice.

Quel pronostic faites-vous du match contre la Côte d’Ivoire ?

Je n’excelle pas dans le domaine du pronostic. Si nous sommes bien organisés, nous allons continuer la compétition.

Quelles explications vous a données le coach pour justifier la défaite des Etalons ?

Nous ne nous sommes pas encore entretenus de façon formelle. Mais déjà je crois que l’entraineur s’est rendu compte d’un certain nombre de défauts qu’il va falloir corriger. Je trouve honnêtement que nous avons une très belle équipe. Il suffira de savoir faire le bon coaching en mettant la bonne personne à la place qu’il faut. En revoyant le match, on se rend compte qu’on a encaissé un but bête. L’entraineur devra donc prendre en compte tous ces aspects dans la préparation des prochains matchs.

Le dernier match, contre le Soudan se jouera à Bata, une ville très loin de Malabo. Comment comptez-vous y prendre pour y amener toute la délégation ?

A partir du moment où nous sommes à Malabo, tout est pris en charge par la Confédération africaine de football. Ce qui veut dire que l’Etat burkinabè n’est plus trop au devant des choses ici. Mais nous allons négocier avec la CAF pour obtenir le maximum de places pour amener dans l’avion le maximum de personnes qui voudront s’y rendre.

Peut-on dire que l’entente règne actuellement au sein de l’équipe ?

Toute œuvre humaine n’est jamais parfaite. Surtout quand il s’agit du football, un domaine de passion par excellence. Nous sommes avec des jeunes. Et avec eux ce n’est pas toujours facile. Mais nous avons pris les devants depuis Ouagadougou. Avant même la compétition, nous avons eu des rencontres avec l’équipe et l’encadrement pour leur demander de taire toutes les divergences et de se focaliser sur leur mission à la CAN. Il est vrai qu’il existait quelques petites divergences de point de vue entre l’encadrement technique et les joueurs. Mais elles ne sont pas de nature à influencer le rendement des uns et des autres. Les joueurs ont pu ranger leurs divergences au placard. Et je peux vous dire que l’entente est parfaite aujourd’hui au sein de l’équipe. Ils se donnent tous à leur mission qui est de défendre les couleurs nationales du Burkina Faso. Les joueurs parlent entre eux. Cela fait que l’entente est parfaite entre eux actuellement.

Certaines rumeurs disent que les jours de Paulo Duarte à la tête des Etalons sont comptés. Qu’en est-il exactement ?

Il se doit de réussir la compétition. Tout le monde, même la FBF, est sur la sellette. Si tout se passe bien, peut-être, qu’on restera ensemble. Mais si c’est le contraire, on verra comment gérer la situation. L’essentiel actuellement, est de réussir la CAN. Et après, on verra la conduite à tenir.

JACQUES THÉODORE BALIMA, ENVOYÉ SPÉCIAL MALABO

Fasozine

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