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Le Collectif des victimes d’exactions et de guerres élabore son plan d’action

Publié le mardi 19 octobre 2004 à 10h59min

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Le Collectif burkinabè des victimes d’exactions et de guerre (CBVEG) a tenu le samedi 16 octobre 2004 à la Maison du peuple à Ouagadougou, les travaux de son assemblée générale sous la présidence de M. Sandaogo Moumouni Sama en vue d’élaborer un plan d’action.

« Il s’est agi de faire le point sur les enregistrements des personnes rapatriées de la Côte d’Ivoire et de rechercher ensemble les voies et moyens à leur réinsertion dans le tissu économique selon leur profil ou compétence », a déclaré le président du CBVEG, Sandaogo Moumouni Sama. Saluant l’effort et la compassion du peuple burkinabè suite au retour massif de Burkinabè résidant en Côte d’Ivoire, M. Sama s’est interrogé sur l’ avenir des rapatriés qui n’ont pas su ou n’ont pas pu s’intégrer ou trouver de quoi s’occuper utilement.

Outre ces questions, le CBVEG, au cours de cette assemblée générale, a procédé à un recensement de ses membres par secteur d’activité. "C’est ainsi que certains ont manifesté leur désir de travailler la terre, d’autres ont choisi l’élevage, l’artisanat, le commerce, la mécanique, la couture. .. », a-t-il expliqué.

A l’issue des travaux, un plan d’action a été adopté par les membres qui, à l’unanimité, ont mandaté le bureau à entreprendre toutes les démarches dans le but de satisfaire leurs doléances. Animé d’un sens de responsabilité, M. Sama a invité les membres du CBVEG à s’assumer face à la nouvelle situation qu’ils vivent. « Loin de nous lamenter sur notre sort et de regretter un paradis perdu, nous souhaitons un nouveau départ, une nouvelle vie. Il est vrai que le long temps passé en Côte d’Ivoire avait fini par nous lier un sentiment à ce pays où nous avons des fois eu à nouer des alliances", a relevé M. Sama. De nombreux messages de félicitations et d’encouragements sont adressés aux autorités locales et les organisations de la société civile.

"Aujourd’hui, nous devons nous convaincre qu’à situation nouvelle, solution nouvelle", a-t-il soutenu, appelant les rapatriés à contribuer au développement du Burkina, gage de leur épanouissement. Enfin, M. Sama a lancé un appel au gouvernement, aux institutions internationales, aux ONG et à toutes les bonnes volontés à les soutenir et aux médias à les accompagner.

Depuis le déclenchement du conflit ivoiro-ivoirien le 19 septembre 2002, plus de 500 000 rapatriés burkinabè ont rejoint le bercail dans la plupart des cas totalement démunis. Le gros contingent des rapatriés a pu rejoindre sa terre natale grâce à l’opération Bayiri initiée par le gouvernement burkinabè avec l’appui des partenaires techniques et financiers.

Adama Ben TRAORE
Sidwaya

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