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Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

Publié le vendredi 20 janvier 2012 à 14h08min

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A l’été 2013, l’ambassade des Pays-Bas au Burkina fermera définitivement ses portes. Quelles sont les conséquences de ce départ sur le plan financement, vu que ce pays est le second bailleur de fonds de notre pays, après les USA ? L’ambassadeur néerlandais, Ernest Noorman y répond. De la crise qui a frappé le Faso au premier semestre 2011, il apporte son appréciation. De même qu’il évoque les questions des réformes politiques, de la corruption, de la justice, du chômage des jeunes et de ... l’alternance, qui, selon lui, n’est pas encore advenue dans notre pays. Enfin il analyse “l’affaire Guiro”, à l’œil d’un grand donateur. Entretien avec un diplomate qui dit presque tout ... à mots couverts.

Excellence monsieur l’ambassadeur, à combien se chiffre de nos jours l’aide (bilatérale et multilatérale) néerlandaise au Burkina Faso ?

E.N. : L’aide bilatérale est de 39 millions d’euros, elle concerne l’année 2011. Ce qui fait environ 26 milliards de FCFA. Elle était même supérieure aux années précédentes. En 2008, par exemple, c’était 61 millions d’euros. Nous étions alors le premier bailleur de fonds au niveau bilatéral. Aujourd’hui, nous sommes le deuxième après les Etats-Unis d’Amérique. Au niveau multilatéral, il est très difficile de quantifier, car nous contribuons à travers des organes onusiens tels le PNUD, l’UE...

Nous avons aussi au niveau des ONG où les Pays-Bas sont très actifs : ICCO, Fondation Liliane... par ailleurs, je précise qu’il y a aussi de nombreuses initiatives privées que nous soutenons.
Au niveau commercial et économique enfin, la Hollande est aussi présente. Il y a 2 programmes qui sont bien connus à la Chambre de commerce : le PSI et ORIO. Le premier vise à encourager les joint-ventures entre les entreprises burkinabè et d’ailleurs, pas spécifiquement hollandaises. L’ORIO est là pour soutenir les investissements en infrastructures.
Par exemple, il y a le château d’eau de la route de Pô qui a été cofinancé à 50% par les Pays-Bas.

En été 2013, votre pays va fermer sa représentation diplomatique au Burkina Faso. Peut-on savoir les raisons de ce départ ?

E.N. : Effectivement, j’ai remarqué que la presse parle de cette fermeture. Certains ont dit que ce serait dans quelques mois. Il n’en est rien. Nous ne partons pas tout de suite, mais en 2013. C’est une décision politique interne de mon pays. Je tiens à le souligner ici. Et comme nous sommes un des plus gros bailleurs de fonds au Burkina Faso, nous avons mis en place une sortie responsable. Notre départ du Burkina Faso n’a rien à voir avec les événements de début 2011 ni avec la politique du Burkina Faso.

En fait, la coopération entre les 2 pays est toujours exemplaire. Mais ce départ est une conséquence d’un changement de la politique de coopération et de la crise internationale. Cette crise fait que nous devons diminuer le budget de notre coopération.
Notre coopération prenait 0,8% de notre PIB, et mon gouvernement a décidé de la ramener à 0,7%. Mais même avec ce pourcentage, les Pays-Bas restent un des gros bailleurs de fonds en Afrique, et même sur le plan international, car très peu de pays consacrent 0,7% de leur PIB à la coopération.

Ce départ du Burkina Faso est dû également à un changement de notre mode de coopération dans le monde. On a décidé de limiter les secteurs ou nous interviendrons. Par exemple l’eau, la reproduction sexuelle et la sécurité restent des domaines prioritaires dans lesquels nous serons présents.

Ainsi on a décidé de limiter le nombre de pays partenaires.
La dernière décennie, nous coopérions avec 33 pays dans le monde, le ministère de la Coopération hollandais a décidé de réduire ce nombre à 15. C’est donc une réduction de plus 50%.

Donc, ce n’est pas seulement le Burkina Faso que la Hollande quittera prochainement ?

E.N. : Non, il y a beaucoup d’autres pays qui sont exclus des pays partenaires avec les Pays-Bas. Cela été un processus très long pour faire ce choix. L’arbitrage a été très difficile pour le ministère, notamment pour exclure certains pays tels le Burkina Faso, mais il fallait choisir. Il faut remarquer que d’autres PTF opèrent aussi un changement dans leur mode de coopération (NDLR : Par exemple le Danemark va fermer au Bénin), en réduisant le nombre de pays partenaires.

La crise mondiale est donc un agent causal de ces réductions de la coopération ?

E.N. : Oui, car la décision de réduire les pays partenaires a été prise en Hollande en mars 2011, avant la crise de l’euro, qui, elle, est venue s’y ajouter.
Après, il y a eu les débats au Parlement pour trancher. Et la crise mondiale est venue s’ajouter et on a dû réduire le budget de la coopération à 0,7% du PIB.

Que deviendront certains projets hollandais telle la SNV ?

E.N. : SNV n’est pas un projet. C’est une ONG autonome qui est soutenue entre autres par le gouvernement des Pays-Bas, mais c’est SNV qui détermine sa propre politique de coopération. C’est la même chose pour les autres ONG qui sont soutenus par le gouvernement hollandais. SNV n’a pas l’intention de quitter le Burkina Faso. C’est vrai que la crise financière a un impact sur les ONG, donc sur SNV, cela est logique, mais je puis vous affirmer que la SNV restera active au Burkina.

A quelle ambassade les Hollandais au Burkina Faso s’adresseront-ils après 2013 pour régler leurs problèmes administratifs ?

E.N. : Ce n’est pas encore décidé. Le ministère néerlandais des Affaires étrangères et de la Coopération décidera d’ici là quelle ambassade aura compétence au Burkina Faso. Vraisemblablement ce sera celle du Mali, mais ce n’est pas encore arrêté.
Nous allons aussi choisir un Consul honoraire des Pays-Bas qui sera à Ouagadougou. Car nos relations avec votre pays datent de longtemps, il est normal qu’on ait un Consul honoraire au Burkina Faso.

Diplomate, vous avez sans doute observé la crise socio-politique aiguë qui a secoué le Burkina au premier semestre 2011. Votre appréciation ?

E.N. : (Long silence). Je dois d’abord dire que je partage l’analyse et la façon dont le gouvernement a géré cette crise. J’ai trouvé le gouvernement assez ouvert dans son analyse de cette crise. Les problèmes qui ont généré cette crise sont multiples : la pauvreté, l’impunité qui engendre un sentiment d’injustice, le chômage qui touche les jeunes, la corruption. Il y a donc des actions à faire, surtout en ce qui concerne le chômage des jeunes, qui doit être rapidement résolu. Si l’on ne résout pas ces questions, elles pourraient devenir de la dynamite pour la société.

La situation était délicate, et le gouvernement a écouté les populations, mais il est arrivé à un moment où il n’avait pas le choix : par exemple, il fallait réagir à Bobo-Dioulasso face à la mutinerie des militaires de cette ville. Le gouvernement n’avait plus le choix. J’ai aussi constaté que depuis ces faits, il y a une nette amélioration de la communication gouvernementale.
Il y a régulièrement des conférences de presse, les ministres communiquent, et c’est important. Il y a des initiatives de dialogue avec les populations, c’est intéressant.
Cependant, on ne peut pas dire que la crise est derrière nous. On ne peut pas dire que c’est terminé. La situation de calme qu’on observe aujourd’hui n’est pas une garantie pour l’avenir. La société demande des réformes structurelles, surtout politiques, pour résoudre certains problèmes. Et il y a eu les Assises nationales sur les réformes politiques.

Justement, comment jugez-vous les travaux des Assises nationales sur les réformes politiques ?

E.N. : Les assises nationales ont conclu leurs travaux, lesquels ont été remis au président du Faso. Il est trop tôt pour porter un jugement définitif. On attend de voir.

Oui, mais comment appréciez-vous les différentes propositions consensuelles qui ont été retenues ?

E.N. : A ma connaissance, c’est maintenant à l’Assemblée nationale et au gouvernement de traduire ces propositions consensuelles en actes concrets. Mais c’est vrai que tout le monde reste curieux, moi y compris, de savoir comment le gouvernement va résoudre les propositions non consensuelles. Ça reste ouvert.

La France, par le biais du quai d’Orsay, a clairement signifié de ne pas modifier l’article 37 relatif au mandat présidentiel. Quelle est la position des Pays-Bas sur la question ?

E.N. : C’est un problème politique très important pour votre pays. Ce que je peux dire, c’est que toute démocratie a besoin d’alternance, et le Burkina Faso a besoin de cette alternance. Le Burkina Faso est encore une démocratie très jeune, et on peut affirmer que le Burkina Faso n’a pas encore connu d’alternance démocratique. Je ne me prononce pas sur la modification ou non de l’article 37, mais chaque pays a besoin d’alternance.

Comment avez-vous accueilli l’arrestation du DG des Douanes le 1er janvier, accusé de détenir par devers-lui des cantines d’argent d’un montant de près de 2 milliards ?

E.N. : Cette nouvelle était un choc pour tout le monde. L’Etat a bien réagi avec cette arrestation immédiate. Maintenant, la situation est dans les mains de la Justice. J’ai compris aussi que le ministre de l’Economie et des Finances s’est engagé à prendre des mesures pour que la douane soit restructurée de manière à éviter le changement de leadership et un audit pour en améliorer les procédures. Les Pays-Bas, en tant que bailleurs de fonds important, restent attentifs aux développements futurs de cette affaire. J’espère vraiment qu’il y aura un moment dans un avenir proche et que la douane ne soit plus mentionnée par le REN-LAC comme un exemple.

Justement, le ministre de l’Economie et des Finances a décidé que les douaniers qui ont occupé certains hauts postes (directeurs centraux, et régionaux) et qui ont un certain nombre d’années de fonction devront se redéployer dans d’autres ministère ou quitter la Douane. Votre commentaire ?

E.N. : Effectivement, s’il y a des risques d’intégrité, il faut faire des changements, car plus on dure à un poste, plus on peut commettre des gaffes. Au niveau de la douane, il faut la mobilité. Pas forcément 15 ans, mais la routine engendre beaucoup de problèmes, et surtout dans la douane, car on crée souvent des réseaux.

Interview réalisée par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2012 à 15:09, par Julius En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    "Pays-Bas...second bailleur de fonds de notre pays, après les USA". Donc, la France ne fait que nous pomper dans un sens unique...!!!!!!! On lui retourne dans les djembés, ce que les USA et les Pays-Bas nous donnent !

    Arrêtons ces coopérations "Franco-voltaïques". Nous sommes au Burkina-Faso maintenant !

    C’est la seule voie possible à notre développement.

  • Le 20 janvier 2012 à 15:12, par corbbo En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Merci pour votre franc-parler son Excelence.Tachez surtout de revenir apres la crise ou peut-etre apres l’alternance.La note n’etait bonne pour le Burkina mais gardons et preservons cette cooperation exemplaire malgere tout.

    • Le 20 janvier 2012 à 17:01, par L’aube, demain ! En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

      C’est toujours ainsi ! Et lorsqu’on s’apprête à plier les bagages qu’on peut faire les critiques de peur de se voir lorgner ! Ernest Noorman, le Burkina n’a pas besoin d’alternance parce que d’autres comme vous besoin de cette "inalternance" pour vivre dans des palais et se pavaner sur des lits douillets dans lesquels on ne sent pas la vie passé dehors : parce que l’alternance selon eux les mettra dehors ils prendront conscience de la pesanteur du temps, le temps des démunis, des deboires, des fuites, des rase murs !

      Vous ne leur avez pas fait prendre conscience qu’un seul l’homme ne peut détenir une direction à vie parce que vous-mêmes avez favorisé cela pour protéger vos intérêts.......

      Le temps en dira long et les nouvelles échéances sont une opportunité.........

      Merci excellence

      • Le 20 janvier 2012 à 18:23 En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

        Q’est ce te prouve que son excellence Ernest Noorman n’a pas tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps ?Si les Pays Bas plient bagages,c’est parcequ’ils en ont marre qu’une oligarchie de la classe burkinabè se foute de leur gueule et surtout de la gueule de la population burkinabè.
        Pour moi,c’est bien et je souhaite que d’autres ambassades suivent l’exemple des Hollandais.Ca permettra à certaines personnes de prendre conscience si bien sûr ils en ont

  • Le 20 janvier 2012 à 16:05, par Zamalèk En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Merci Excellence ! Nous comprenons bien votre décision de partir. Vous avez déjà beaucoup fait pour notre pays. Si vraiment toutes ces sommes d’argent étaient allées aux bons en endroits, le Burkina ne serait pas toujours à ce niveau. Mais on espère que les autorités vont se ressaisir. En principe si on récolte les autres milliards cachés dans les cantines des autres voleurs ( je les vois me regarder méchamment et courir pour changer de cachettes et mieux cacher leurs cantines. bandes de voleurs ! on vous voit) on pourra tenir avant votre retour certain au Burkina.A nous revoir après l’alternance !

  • Le 20 janvier 2012 à 16:47 En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Chers compatriotes, notre pays est vendu (exploitations minières et agrobusnessmen, spéculations sur les parcelles, ...)
    Il ne reste plus d’espaces, ni pour nous ni pour nos enfants et petits enfants !
    Tous les domaines de notre société nationale sont pouris, pouris et puennt...
    Je lance l’idée et souhaite qu’elle soit soutenue : Il nous faut un changement radical !!!! Pour les intérêts des générations futures, il nous faut remettre la boule à zéro ! La course folle et égoiste vers les biens matériels et financiers superflus ne nous conduit nulle part !
    Sauvons ce pays !!!Nous n’en n’avons pas d’autre !!
    Jeunes comme moi, chers parents et doyens sages exemplaires, mettons nous main dans la main pour sauver ce pays ! Les étages, les parcelles, les grosses cylindrées, les actions dans les sociétés les plus quotées en bourses, les cantines,et autres les comptes privés en banque ne devéloppent pas n pays !
    Tout s’écroule au FASO !!!! Il n’est pas tard

  • Le 20 janvier 2012 à 18:33, par Kansie En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Voila un monsieur qui connait le Burkina Faso mieux que les burkinabé eux-mêmes !! D’abord ce qu’il dit est vrai, et en plus il est objectif, il est direct et ne chouchoute pas les autorités. C’est vrai que la crise chez lui est une des raisons majeures de cette décision, mais la seconde, plus importante encore, et qui a sans doute permis par exemple le choix du Mali au détriment du Faso, est que le Burkina n’est PAS un exemple de démocratie, ou l’alternance se fait. Mais on continue de nous dire que tout va bien ; en tout cas ce diplomate a été clair : il y a trop de problèmes au niveau politique et socio-économique. Continuez a nous mentir, un beau matin ce seront les kalachnikovs qui vont vous rappeler qu’en fait ça ne va pas. CHERS "AUTORITES", si c’est difficile a comprendre, VOILA CE QU’IL DIT EN UTILISANT CE LANGAGE DIPLOMATIQUE : "que notre président accepte de céder la place a un autre burkinabé comme au Mali" c’est plus simple ??
    Mais une question : si ces pays nous "soutiennent" tant financièrement, est-ce que nous sommes vraiment "indépendants" et SOUVERAINS ??? je veux dire est-ce que notre destin nous appartient ou se trouve entre leurs mains,eux qui nous NOURRISSENT ?

  • Le 23 janvier 2012 à 10:00, par Conscience du Faso En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Grand merci à vous Mr, l’Ambassadeur pour votre entretien plein d’enseignements. Je crains fort que certaines missions diplomatiques en face de même. Et s’il arrivait, c’est avec juste raison. Les occidentaux (européens et americains) et mêmes les asiatiques (taïwanais, japonais,etc.) ne peuvent plus continuer à se sacrifier pour nous envoyer de l’argent dans le but de nous aider à nous développer. Et nous, on joue avec l’argent comme s’ils sont des imbéciles. L’alternance dans ces pays est une valeur cardinale, elle est même expressement imposée dans leur constitution avec des mandats présidentiels limités (USA 2 x 4 ans, France 2 x 5 ans, etc.). Et nous au Faso, on a le même président depuis 1987, le même maire depuis 1995, etc. Cela ne plus continuer comme ça. Ceux qui nous donnent l’argent, qui nous aident, vivent modestement, humblement et prônent l’alternance. Et nous, on les prend pour des imbéciles avec nos 4x4 en ville, nos chateaux à Ouaga 2000, des Guiros dans des malles, des enfants jouent avec l’argent de leurs parents supra riches. Trop, c’est trop ! Ils tout à fait raison, les occidentaux et asiatiques, s’ils nous quittent. C’est insultant de voir des gens se sacrifier pour vous aider, et vous, vous les prennez pour des "nez percés".

  • Le 23 janvier 2012 à 15:24, par NABIIGA En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Excellence, allez y donner vos leçons au Pays Bas. Nous n’en avons pas besoin. Nous savons que ni vous, ni aucun occidental, ne veux notre véritable développement. Quant notre malheur vous arrange, vous ne dite rien. Quant notre sympathie vous arrange, vous allez dans ce sens. C’est pareil et pour la france, et pour tout le reste de néo colons. Retournez chez vous, mangez vos chocolats et buvez votre lait frais. laissez nous laver nos linges salles en famille !

    • Le 23 janvier 2012 à 19:06 En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

      Tu es aigri et en plus t’es pas reconnaissant parceque tu crois quoi toi.Que ces gens continuent à t’arroser et toi fainéant que tu es,tu détournes l’argent pour faire la fête avec.Honte à toi et mes vives félications aux autorités hollandaises.Que d’autres ambassades leur emboitent le pas et comme ça,on commencera à devenir plus sérieux dans ce pays rempli de vautours

  • Le 23 janvier 2012 à 19:50 En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Les pays bas ont toujours été un partenaire honnête pour notre Pays. Il faut les remercier. Nous n’avons pas été à la hauteur de leur aide. "Quand quelqu’un t’aide, il faut aider la personne à t’aider". Ce n’est pas le cas dans notre pays. Les européens ont des données précises sur les transactions financières dans nos pays. Ils savent combien notre Président a dans les banques suisses. Pour les lecteurs, les Pays Bas ont toujours été directs dans leurs propos. Ce qui me fait mal c’est l’inertie de notre pays. Tous les actifs sont au vert mais on ne décolle pas.

  • Le 23 janvier 2012 à 20:02 En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Les pays bas ont toujours été un partenaire honnête pour notre Pays. Il faut les remercier. Nous n’avons pas été à la hauteur de leur aide. "Quand quelqu’un t’aide, il faut aider la personne à t’aider". Ce n’est pas le cas dans notre pays. Les européens ont des données précises sur les transactions financières dans nos pays. Ils savent combien notre Président a dans les banques suisses. Pour les lecteurs, les Pays Bas ont toujours été directs dans leurs propos. Ce qui me fait mal c’est l’inertie de notre pays. Tous les actifs sont au vert mais on ne décolle pas. Alors AFFAIRE DU FASO à suivre...

  • Le 24 janvier 2012 à 12:18, par Pierros En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Bien vrai que leur action est salutaire car il faut le reconnaître c’est après qu’ils aient annoncé leur départ que guiro a été arrêté. Il faut que les autres ambassadeurs emboîtent leurs pas pour que la gendarmerie continue à traquer les autres guiro. A lieu de "donner toujours du poisson à quelqu’un il faut lui apprendre à pêcher lui-même". Mais, ne nous bernons pas non plus car ces soit disant donateurs donnent avec la main droite et vous le reprennent au centuple avec la main gauche. Ce sont les noirs qui ont libérer la france de la tyrannie nazi pendant la 2ème guerre mondiale, et elle les a rendus en monnaie de singe. L’amarrage de franc CFA au franc français puis à l’euro, le fait que le CFA est produit en france, la dévaluation très prochaine du franc CFA pour sauver l’euro pardon la france en fois encore de l’actuelle crise européenne sont des exemples. Il y a aussi que la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao, n’a pas d’usine de chocola, le Burkina pas d’usine textile ou de transformation du coton, ni de noix de karité, ni de l’or et le Niger produit l’uranium et l’Afrique n’a pas un centrale nucléaire. Chacun joue pour pour ses propres intérêts, et la france l’a si bien dit, elle n’a pas d’ami elle n’a que des intérêts à préservés. Pourquoi vont-ils appauvrir leurs citoyens pour nous enrichir ? Ils ne sont pas là pour nos beaux yeux. Certes, mais jusqu’à quand allons-nous nous désillusionner puisque les guiro ne jouent que pour leur ventre, le pays on s’en moque ?

  • Le 24 janvier 2012 à 12:26, par Pierros En réponse à : Ernest Noorman, ambassadeur des Pays-Bas : “Le Burkina Faso a besoin d’alternance”

    Bien vrai que leur action est salutaire car il faut le reconnaître c’est après qu’ils aient annoncé leur départ que guiro a été arrêté. Il faut que les autres ambassadeurs emboîtent leurs pas pour que la gendarmerie continue à traquer les autres guiro. A lieu de "donner toujours du poisson à quelqu’un il faut lui apprendre à pêcher lui-même". Mais, ne nous bernons pas non plus car ces soit disant donateurs donnent avec la main droite et vous le reprennent au centuple avec la main gauche. Ce sont les noirs qui ont libérer la france de la tyrannie nazi pendant la 2ème guerre mondiale, et elle les a rendus en monnaie de singe. L’amarrage de franc CFA au franc français puis à l’euro, le fait que le CFA est produit en france, la dévaluation très prochaine du franc CFA pour sauver l’euro pardon la france en fois encore de l’actuelle crise européenne sont des exemples. Il y a aussi que la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao, n’a pas d’usine de chocola, le Burkina pas d’usine textile ou de transformation du coton, ni de noix de karité, ni de l’or et le Niger produit l’uranium et l’Afrique n’a pas un centrale nucléaire. Chacun joue pour pour ses propres intérêts, et la france l’a si bien dit, elle n’a pas d’ami elle n’a que des intérêts à préservés. Pourquoi vont-ils appauvrir leurs citoyens pour nous enrichir ? Ils ne sont pas là pour nos beaux yeux. Certes, mais jusqu’à quand allons-nous nous désillusionner puisque les guiro ne jouent que pour leur ventre, le pays on s’en moque ?

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