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Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

Publié le vendredi 20 janvier 2012 à 00h26min

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Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a animé, le 18 janvier 2012 une conférence de presse ayant uniquement porté sur l’opération de déguerpissement des femmes de « Léguéma logo ». Le bourgmestre de Sya a expliqué aux hommes de media comment la commune en est arrivée à l’usage de la force pour faire partir les femmes de ce marché installé sur la voie publique.

Pour une des rares conférences de presse de son mandat, le maire Salia Sanou s’est fait entourer des trois maires d’arrondissement et des responsables de ses services techniques. Il a fait l’historique du marché qui a été construit en 1995 sur l’espace collé au mur du stade Wobi. Au fil du temps, a-t-il raconté, le marché s’est agrandi et a débordé sur la route, rendant ainsi difficile la circulation à ce niveau. De nombreuses solutions ont été envisagées pour que les femmes quittent ce lieu devenu exigu et encombrant pour la ville. Et celle qui a été finalement retenue est leur réinstallation au marché de fruits du secteur 9, construit à plus de 1,5 milliard de FCFA.

Si certaines occupantes de « Léguéma Logo » ont accepté de rejoindre le nouveau marché, d’autres par contre ont refusé catégoriquement d’y aller. Pour le maire Salia Sanou, la commune a consenti de nombreux efforts pour que les récalcitrantes rejoignent leur nouveau lieu de commerce. Des campagnes d’information et de sensibilisation ont été menées. Des autorités coutumières et religieuses ont même été associées. De plus, la commune à travers le fonds communal d’appui aux activités économiques des jeunes et des femmes, a octroyé des prêts d’environ 10 millions FCFA aux femmes n’ayant pas des moyens, afin qu’elles puissent faire face aux prix des hangars. En outre, la commune a payé la contribution des bénéficiaires dans le projet de construction du marché. Elle s’élève à 270 millions.

La construction du marché de fruits a été financée par l’Etat burkinabé, la Banque mondiale à travers le Projet d’appui aux filières agro sylvo pastorales (PAFASP) et la commune de Bobo-Dioulasso. Les bénéficiaires devaient apporter une contribution. C’est cette contribution que la commune a payé en lieu et place des femmes. Ce payement était même en contradiction avec les textes, a laissé entendre le maire Salia Sanou. Aussi, le délai qui leur avait été donné afin qu’elles quittent les lieux a été plusieurs fois reporté. Selon toujours Salia Sanou, les femmes de « Léguéma Logo » ont toujours été associées à tous les processus de délocalisation de leur marché. Pour lui, c’est après avoir épuisé toutes les voies de recours qu’il a été obligé d’user de la force pour faire partir les femmes de « Léguéma logo ». Cette opération, selon M. Sanou, « n’a pas fait de blessés parce qu’elle a été conduite de sorte que les femmes ne soient pas brutalisées ».

A entendre le président de la commission finance de la commune, Aboubacar Sidiki Traoré, les femmes qui refusent de partir, une minorité selon lui, sont celles qui se sont opposées à leur recensement. Il est cependant toujours possible pour elles d’avoir des places au marché de fruits. Selon toujours ses dires, sur les 718 hangars, 660 ont été réservés et il suffit de payer les 50% du montant des prix pour être attributaire de boutique. Les prix varient de 295 000 pour les 10m2 à 2,7 millions pour les 40 m2. Le maire Salia Sanou a ajouté que des actions seront entreprises pour les déloger de la place « Wara Wara » où elles sont installées actuellement. Certains marchés et boutiques se trouvant sur des espaces publics subiront également le même sort que « Léguéma logo ».

« Nous sommes en train de chercher des espaces pour caser les occupants de certains marchés que nous avons répertoriés », a dit le maire. Il a précisé que les femmes n’ont pas été déguerpies de « Léguéma logo » pour y construire d’autres boutiques, et que la commune reste toujours ouverte et disponible afin de trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans la ville de Sya.

Adaman DRABO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 20 janvier 2012 à 06:50, par Hamane En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    Au Burkina Faso, au moment où des jeunes sont à la recherche de leur 1er emploi, surtout à Bobo-Dioulasso (capital du chomage et des chomeurs), des vieux retraités sont en pleine exercices et entendant d’être ré-retraités. "le président de la commission finance de la commune, Aboubacar Sidiki Traoré...". Le Mr a été le coordonnateur du grand projet de la relance des activités economique de Bobo-Dioulasso. il a été admis à la retraite. suite à la retraite du Directeur Général de la Société de Gestion du Marché (SGM) central de Bobo-Dioulasso (Mr Sidibé), à ma grande surprise, appel a été fait à ce Mr (Aboubacar Sidiki Traoré dit TBS) pour le remplacer. ok. Si un retraité (TBS) peut remplacé un un DG admis à la retrait, alors pourquoi Mr Sidibé n’est pas resté à son poste ? oubien Sidibé a aussi été envoyé ailleurs pour remplacer un autre retraité ? A ce rythme, y aura t-il encore du travail pour les jeunes ? Simplement parce que des retraités ont la carte du parti, le CDP, c’est finit ils ne seront jamais à la retraite. Les différents ministres concernés, voyez vous cela ? Pour pouvoir prendre le poste de DG de la SGM, il faut être CDP, c’est clair. alors qu’attendent les jeunes du CDP pour réclamer ce poste ? Je pense que d’une façon générale, le peuple (surtout les jeunes chercheurs d’emploi)doit se mobiliser pour réclamer le départ effectif de toutes les personnes admises à la retrait (selon nos propres textes)à un poste quelque de l’administration publique ou communale. en clair, TBS doit aller à la retrait pour une bonne fois. J’interpelle le premier ministre (même si ce lieu n’est pas approprié. que ceux qui me lisent et qui ont la chance de rencontrer le 1er ministre, le ministre de l’emploi, celui de la jeunesse, celui de l’administration territoriale, etc. Ensemble mettons fins à ce ré-emploi des retraités au détriment des chercheurs d’emplois.

  • Le 20 janvier 2012 à 11:20, par DJEREDJIN En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    mais Mr le Maire vous vous trompez de combat. il ya mieux à faire à Bobo-Dioulasso. a savoir la construction des routes, l’electrification de la sortie de Bobo vers Ouaga... pourquoi vouloir aujourd’hui déguerpir les vendeuses de légumes que vous avez vous même encouragé à s’y installées sous le mandat de KOUSSOUBE ? Simple querelles pour des intérets égoistes de médiocres politiciens. comme on le dit ça n’arrive pas qu’aux autres. le jour du dernier jugement arrivera. je triche vous informer que ça commencera à partir de 2015.

    • Le 20 janvier 2012 à 13:30, par BONSENS En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

      Oui, il y’a d’autres priorités à Bobo mais le maire n’a fait que réaliser les siennes. Il a falloir donc que tu attende quand tu sera maire, tu va aussi executer les tiennes.
      Quand on agit pas vous critiquez et quand on agit vous trouvez que ce n’est pas par là qu’il faut agir. Apprenez à être objectif et nous gagnerons tous. Avez vous donnez des moyens au maire pour bitumer et eclairer les voies que vous citez ?

  • Le 20 janvier 2012 à 13:50, par Le western En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    Je suis d’avis avec toi mon frère car Bobo mérite mieux que ça.il n’y a qu’à faire une petite comparaison avec Ouagadougou ou encore certaines communes de moindre importance que Bobo.Les choses bougent énormément dans ces communes grâce au dynamisme des maires qui ne tardent pas à aller sur le terrain.On ne sens pas du tout le maire Salia même pas pour faire dégager certaines voies occupées anarchiquement par des garagistes , des parkings.
    On ne voit le maire de Bobo sur le terrain que lors des déplacements du président du Faso ou lors des rencontres du CDP à bobo.
    Si nous allons regretter le maire Simon à ouaga, Ce ne serait pas le cas pour Salia même s’il doit quitter la mairie aujourd’hui même.

  • Le 20 janvier 2012 à 14:18, par cheick En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    Mr le maire disait en son temps que les femmes de leguema logo ne quiterons pas le marché tant que il aura pas une place ou un marché pouvant les accuellirent. mais a entendre les gens ils font comprendre que le maire les avaient dit kil ne bougerons jamais des lieu ca c est faus. ojrdhui ya un marché ki a été construit a cout de milliard dc elles sont obligés de rejoindre .

  • Le 20 janvier 2012 à 14:47 En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    Voilà qui est bien dit mon frère ou sœur. Ce n’est rien d’autre que pour des intérêts égoïstes. Il y a mieux à faire que de s’en prendre aux pauvres femmes qui ne cherchent qu’à leur survie. On te comprend M. le maire tu veux coute que coute avoir de renommer parce que tu n’a rien poser comme acte congrès comme ton prédécesseur a savoir Koussoubé. Tu veux envoyer ces femmes pour qu’on dit que tu as fait quelque chose. On te prendra par tes mots tu as dis que ce n’est pas pour placer des boutiques. Gars à toi si par la suite on voit ce coin vendu à d’autre commerçant je te jure que tu vas partir midi pile. D’ailleurs c’est ton dernier mandat. On n’en veut plus des gens comme toi à la tête de la mairie de cette ville.

  • Le 20 janvier 2012 à 14:58, par BOB En réponse à : Déguerpissement des femmes de « Léguéma logo » : Le maire de Bobo-Dioulasso s’explique

    Les pauvres femmes de léguemalogo serviront d’exemple aux autres femmes qui prennent pour argent comptant les propos de campagne des politiciens.Vivement qu’elles rejoingnent le nouveau marché......

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