Que doit-on attendre de l’équipe du Burkina Faso ce dimanche 22 janvier et dans les jours à venir ? Seulement qu’elle ne se décourage pas si d’entrée elle est menée au score, qu’elle aille jusqu’au bout de ses efforts pour tracer sa voie qui mène au second tour. Nous croyons savoir que c’est son premier objectif à moins que les choses changent en cours de route. Mais si d’aventure, elle n’arrive pas à faire partie des rescapés du premier tour, au moins il faut qu’on sente qu’elle a tout donné sur le terrain avec des armes sérieuses. Tout cela pour dire qu’il peut arriver que l’on soit battu par plus fort que soi et il n’y a pas de honte à cela. Ce dimanche, à Malabo, il s’agira d’un test de premier plan pour les Etalons face aux Palancas Negras.

Une rencontre de football est un tout indissociable, composé d’une bonne préparation psychologique, d’une bonne dose de travail foncier et d’une application technico-tactique. Pour un premier match, mieux vaut concocter le parfait équilibre entre ces éléments. Il y a deux ans, à Cabinda en Angola, les Etalons avaient débuté la CAN par un nul face aux Eléphants de Côte d’Ivoire (0-0). Dans 48 heures, il faut faire mieux pour s’assurer un premier matelas de sécurité au classement.

Après quatorze jours de préparation au centre d’Excellence de Mbankomo à Yaoundé (Cameroun) où rien n’a été négligé dans la préparation, l’heure de vérité est arrivée. Les joueurs ont accepté la rigueur au travail, sachant ce qui les attend. Ce match face à l’Angola est important et permettra à l’équipe de se faire une idée de son aventure même s’il y aura une solution de rattrapage contre la Côte d’Ivoire et le Soudan. Mais on préfère d’abord que le capitaine Mahamoudou Kéré et ses coéquipiers entament la compétition par une victoire. La clé de la réussite passe par un jeu efficace en se procurant des occasions.

Pour y parvenir, l’équipe doit former un bloc, être solidaire et ne doit surtout pas se dissiper dans une approche de jeu non réfléchie. Cette rencontre, disons-nous, il faut le négocier du mieux possible et c’est à l’attaque de faire le boulot.
Après 12 buts marqués pendant les éliminatoires, il serait surprenant qu’elle ne viole pas les buts adverses. Les hommes pour le faire ne manquent pas et vous les connaissez : Moumouni Dagano, Alain Traoré et Jonathan Pitroipa. Leur association peut faire mal même si l’Angola opte pour une arrière-garde sous haute surveillance.

En tout cas, l’attaque est très attendue dans cette explication pour sauter le bouchon. Mais cela suppose que le milieu a aussi un rôle prépondérant à jouer. C’est de là que partent les balles et il appartient à Mahamoudou Kéré, à Charles Kaboré et aux autres de jouer propre sans fioritures. Comme le carré dit magique, la défense ne doit pas oublier qu’elle est là non seulement pour veiller au grain, mais aussi participer à l’animation offensive à travers les couloirs et ne pas laisser des boulevards à ses adversaires.

La charnière centrale, il faut le dire, a été de tout temps le point faible de l’équipe. Bakary Koné et Mamadou Tall se doivent de se montrer cohérents dans l’organisation et leurs interventions.
Que dire du gardien de but (Daouda Diakité) qui doit rassurer ses partenaires par ses prises de balle. Il faut répondre présent parce que la sélection angolaise peut, elle aussi, à tout moment, déployer de l’activité.
Dans tous les cas, Etalons, le pays vous regarde et attend de vibrer au terme des quatre-vingt-dix minutes.

De l’un de nos envoyés spéciaux à Malabo, Justin Daboné : Alain et Pitroipa seront-ils disponibles ?

C’est le 17 janvier dernier à 23 h 20 (heure de Ouaga) que les Etalons ont quitté Yaoundé pour Malabo alors qu’ils étaient à l’aéroport depuis 20 heures. L’avion qui devait les amener dans la capitale équato-guinéenne était en piste avant leur arrivée mais il y avait des taxes aéroportuaires à s’acquitter avant le décollage et puis chaque passager devait en plus payer une somme de 10 000 FCFA. Un retard dû à toutes ces formalités et lorsque tout fut réglé, le Boeing 737-700 de la compagnie ASKY a atterri à Malabo vers minuit.
La fatigue ayant gagné les joueurs, c’est dans l’après-midi du 18 janvier qu’ils se sont entraînés à l’Estadio Lapaz sous haute surveillance policière pendant que le Soudan faisait de même non loin du stade où aura lieu la compétition. Comme au centre Excellence de Mbankomo, Duarte et ses hommes peaufinent leur préparation pour être d’attaque. Mais de tous les joueurs présents, Alain Traoré et Jonathan Pitroipa ne sont pas au mieux de leur forme. Le premier joueur cité, une cuisse bandée, assiste en spectateur sur un banc de touche à l’entraînement.

La mine renfrognée, nous l’avons vu un moment se plaindre et demander ce qu’on attend pour lui faire une radiographie. Apparemment, il souffre d’une déchirure musculaire.
Quant au second, il a participé à la séance avant de faire appel au kiné Matthieu Dubois. Pitroipa est aussi mal en point et se fait masser.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces deux joueurs sont arrivés à Yaoundé pour le stage un peu diminués. Souvent, des joueurs cachent au départ le mal dont il souffre et c’est après qu’on se rend compte qu’ils sont arrivés avec des blessures. Voici une situation qui va amener Duarte à revoir ses plans à moins qu’Alain et Pitroipa ne se remettent d’ici là, ce qui serait surprenant. Et si d’aventure on a recours à un remède de cheval, cela produirait-il un miracle ?

JD

Les matches du week-end

Groupe A
Samedi 21 janvier 2012
Guinée-Equatoriale # Libye (18 h 30 TU à Bata)
Sénégal # Zambie (21h TU à Bata)

Groupe B
Dimanche 22 janvier 2012
Côte d’Ivoire # Soudan (16 h TU à Malabo)
Burkina Faso # Angola (19 h TU à Malabo)

L’Observateur Paalga