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PNGT2 : "Le grenier du Burkina" appelé à produire pour le marché

Publié le lundi 24 novembre 2003 à 09h58min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a remis le 21 novembre 2003, des conventions de cofinancement aux commissions villageoises de gestion des terroirs (CVGT) de la Sissili, du Ziro et du Nahouri. A l’occasion, il a lancé les travaux de construction du barrage de Lou, province du Ziro.

Les villages de Lou dans le Ziro et de Songo 2 dans le Nahouri ont accueilli le 21 novembre 2003, le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques (MAHRH). Dans ces localités, M. Salif Diallo a remis aux producteurs, animateurs des commissions villageoises de gestion des terroirs (CVGT) et aux hauts-commissaires, des conventions de cofinancement.

La cérémonie de Lou a regroupé les CVGT du Ziro et de la Sissili au nombre de 31 qui bénéficient de 102 579 240 FCFA. 74 autres millions remis aux deux hauts-commissaires reviennent aux cadres de concertation technique (CCTP) du Ziro et de la Sissili.

A une centaine de kilomètres plus à l’Est, au Nahouri dans le village de Songo 2, 15 CVGT engrangent 131 952 640 FCFA et 33 654 000 FCFA profitent au CCTP.

La responsabilisation des communautés de base

"Nous sommes engagés dans la prise en main de notre développement et pour cela, nous comptons sur l’appui technique et méthodologique de l’Etat". C’est en ces termes que le représentant des CVGT du Ziro et de la Sissili s’est exprimé devant le ministre d’Etat, Salif Diallo. En effet, pour les accompagner, le gouvernement du Burkina Faso a donc mis en œuvre depuis deux ans, le deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT2) dont la démarche majeure est le désengagement de l’Etat de la production et la responsabilisation des communautés de base.

C’est en cela que les CVGT constituent la structure organisationnelle pour l’émancipation des différents villages. Ainsi, dans chaque village, il sera élaboré un plan de développement intégrant les aspects de productions végétales, d’organisation et d’acquisition de biens sociaux. On le sait, ces trois provinces sont parmi celles que l’on qualifie de greniers du Burkina.

Les produits comme le sorgho, le maïs, le mil, la patate, le riz, le coton..., eu égard à la richesse des sols donnent bien.

Mais, pour servir vraiment de modèle aux autres provinces, les producteurs du Ziro, de la Sissili et du Nahouri ont été interpellés par le ministre en charge de l’Agriculture qui leur demande de mettre davantage l’accent sur l’application des paquets technologiques. Il s’agit de la construction de cordons pierreux, de fosses fumières, du reboisement, de banques de céréales. Il y a aussi l’utilisation des semences améliorées.

La finalité des efforts demandés aux producteurs est de les amener à produire désormais pour vendre. Pour ce faire, la politique du gouvernement est d’encourager la culture de contre-saison "car, la preuve est faite qu’il est possible, si nous le voulons, de produire en saison sèche du maïs, du niébé, des légumes...", a relevé le ministre Diallo.

Le lancement des travaux du barrage de Lou

Si la petite irrigation villageoise peut aider à atteindre l’autosuffisance alimentaire, le PNGT2 a, entre autres, entrepris la réalisation de retenues d’eau et de boulis. A l’horizon 2005, plusieurs villages bénéficieront de barrages. Dans cette occurrence, le village de Lou, à une dizaine de kilomètres de Sapouy disposera dans les années à venir de son barrage qui passe pour l’un des plus importants de la province.

Le lancement des travaux de construction de ce barrage a été effectué par le ministre d’Etat, le 21 novembre dans ledit village après qu’il a remis les conventions aux CVGT. D’un coût de 200 millions CFA et d’une capacité d’un million de m3, le barrage permettra d’assurer l’approvisionnement en eau des populations et des animaux mais aussi la mise en valeur de diverses spéculations sur une superficie de 70 ha. C’est un projet qui remonte à 1960 que l’Etat avait perdu de vue qui verra enfin, dès mars-avril, le démarrage effectif de sa construction.

Déjà dans 26 provinces, le PNGT2, instrument actif de la mise en œuvre d’un développement rural décentralisé, prévoit accentuer la construction de pistes rurales afin de fluidifier l’écoulement de la production.

Un fait que les CVGT ont applaudi à tout rompre, c’est l’annonce faite par le ministre d’Etat de "relever le volume de financement". Toute chose qui, une fois le "retard des virements de fonds" et le défi de formation des producteurs relevés, notamment dans la gestion des fonds, pourrait effectivement valoir à cette région son sobriquet de grenier du Burkina.

Souleymane SAWADOGO
Sidwaya

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