Le bois n’est pas le seul produit dont on peut tirer profit de l’exploitation forestière. Il est des arbres dont les vertus et les produits que l’on peut tirer de leur exploitation constituent une source de richesses. Parmi ces arbres, se trouve l’acacia sénégal communément appelé "gommier".

Mais comme l’a dit le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, "pendant longtemps, nous avons occulté ou négligé une partie importante (des) ressources dont l’exploitation aurait pu à plus d’un titre contribuer à améliorer les conditions de vie de nos populations". C’est en 1996 que le programme de promotion de la filière gomme arabique a été lancé ; la promotion des produits non ligneux occupant alors une place prépondérante "dans la gestion des ressources naturelles". Ce qui justifie le lancement officiel de la campagne 2004-2005 de production de la gomme arabique par le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie .

La cérémonie connu la présence de madame le représentant de la FAO, Marie Noëlle Koyara, des autorités de la province dont le haut-commissaire, des responsables politiques, militaires, paramilitaires, réligieuses et coutumiers.
Le ministre Laurent Sédogo a souligné les vertus de l’arbre du "gommier". Elles sont d’ordre écologique, médicinal, alimentaire, cosmétique, etc. Aussi, constitue-t-il "le centre d’intérêt des chercheurs, industriels, opérateurs économiques, agriculteurs et éleveurs". Il a aussi assuré les producteurs de l’appui du gouvernement. Celui-ci s’engage à leur fournir l’encadrement technique nécessaire et à les orienter. C’est dans cette optique qu’il a obtenu "l’assistance avertie de la FAO et de l’Italie" pour financer cette filière porteuse d’espoir pour l’économie du Burkina.

Bien d’acquis ont été constatés et des projets ont été élaborés. Il leur a fait remarqué qu’ils constituent les piliers du développement et de la réussite de cette filière de la gomme arabique et les a exhortés à redoubler d’effort dans la plantation de l’acacia sénégal.
Par ailleurs, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie n’a pas manqué d’exprimer la reconnaissance du gouvernement burkinabè à l’endroit de la FAO et du gouvernement italien "pour leur appui à cette filière qui accroît notre capacité de lutte contre la pauvreté".

Pour le haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Maxime Bandaogo, la production de la gomme arabique constitue sans doute une source de revenus pour la population du Sanmatenga ; ce qui participe à la lutte contre la pauvreté. Il a plaidé en faveur de sa promotion et sa commercialisation dans les normes. Il a demandé aux partenaires et aux chefs de projets d’aider les producteurs.

Quant à madame le représentant de la FAO, elle a d’abord salué l’effort fourni par le Burkina pour l’autosuffisance alimentaire et la réduction de la pauvreté. Puis, elle a réaffirmé la disponibilité de son institution à financer les différents projets pour dynamiser la filière de la gomme.
La cérémonie s’est terminée par la visite des stands montrant les utilisations possibles de la gomme arabique suivie d’une démonstration de labour avec la charrue Delphino et de la saignée d’arbres par le ministre.

Par Hervé YAMEOGO

Atelier de lancement de projets

Après la cérémonie de lancement de la campagne 2004-2005 de production de la gomme arabique, le secrétaire général de la province du Sanmatenga a procédé à l’ouverture d’un atelier de lancement de deux projets financés par la Coopération italienne et la FAO. Il s’agit du projet "opération acacia - appui à la sécurité alimentaire, à l’atténuation de la pauvreté et à la lutte contre la dégradation des sols dans les pays producteurs de gommes et résines" et du projet "Amélioration de la production et de la qualité des gommes et résines en Afrique". Le coût total de ces projets s’élève à environ 17 millions de francs CFA. Ils sont composés de trois volets essentiels :
 le développement d’activités pilotes dans les pays producteurs de gommes et résines ;
 l’établissement d’un plan décennal pour les pays bénéficiaires
 l’aide à la coopération régionale dans le cadre du Réseau africain des gommes et résines (NGARA)
Il fallait alors informer les techniciens, les financiers et les groupements de production de ces deux projets en cours... à travers cet atelier. Les objectifs visés sont :
 informer les différents partenaires des enjeux des projets ;
 mettre à la disposition des partenaires une base de données sur la filière des gommes et résines au Burkina Faso ;
 développer le partenariat avec les structures partenaires intervenant dans les domaines similaires ou en complémentarité.

H.Y
Le Pays