ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
Il a été procédé à la fermeture des boutiques non à jour de leurs frais de location au grand marché de Ouagadougou, Rood-Woko, le 12 janvier 2012. L’opération qui a concerné environ 150 boutiques a connu la présence du directeur général de la Régie autonome de gestion des équipements marchands, Oumar Ouibié Niangao et du huissier de justice, maître Jean Emmanuel Minoungou. A terme, l’opération devrait permettre de recouvrer autour de 20 millions de F CFA.
« Nous comprenons que la situation est difficile pour les commerçants, mais cette opération est nécessaire, pour aider la régie à mieux fonctionner. Elle aide également les commerçants, car cumuler plusieurs mois d’arriérés de frais de location ne les arrange pas non plus ». C’est ainsi que le directeur général de la Régie autonome de gestion des équipements marchands, Oumar Niangao, justifie l’opération de fermeture des boutiques de commerçants qui accusent un retard de paiement des frais de location. Un retard allant parfois jusqu’à 18 mois.
Toute chose qui, d’après Oumar Niangao, ne permet pas à la régie de fonctionner de manière efficiente ; celle-ci devant couvrir des charges et faire pérenniser les infrastructures. A titre d’exemple, le premier responsable de la régie a confié que sa structure doit 123 millions de F CFA à l’Agence française de développement (AFD) et doit débourser 59 millions de F CFA pour l’assurance du marché au titre de l’année 2012 en cours. Plus concrètement, l’opération s’est déroulée de la façon suivante : devant chaque boutique non à jour des frais de location, il est procédé à une vérification des reçus du dernier mois de location payé pour s’assurer que le propriétaire ne s’est pas mis à jour entre temps.
Si cela n’est pas le cas, le huissier de justice, Jean Emmanuel Minoungou, procède purement et simplement à la fermeture de la boutique. Le directeur général de la Régie autonome de gestion des équipements marchands, Oumar Niangao, a affirmé que les commerçants dont les boutiques ont été fermées pourront rentrer à nouveau en possession de leurs clés dans deux conditions : « Pour pouvoir ouvrir à nouveau, les intéressés devront soit prendre des engagements auprès de nous, soit payer cash ». Et parlant des intéressés, ceux-ci comprennent le bien-fondé de l’opération puisqu’ils ne marquent pas d’opposition. Mais presque tous ont un mot à la bouche : compréhension. Car, clament-ils, « il n’y a pas de marché et les temps sont durs ».
Oumar KONATE (Stagiaire)
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 13 janvier 2012 à 01:20 En réponse à : ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
ils n’ont qu’à aller voir monsieur Guiro avec ses cantines bien bourrées parceque 20 millions pour lui,cela représente 1/100 de leur contenance
2. Le 13 janvier 2012 à 09:40, par Pierros En réponse à : ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
Je salue le civisme élevé de ces commerçants pour avoir connu le fait qu’ils ne sont pas en règle et accepter la fermeture de leur boutique sans heurt. Prévus qu’ils restent ainsi sages et comprennent le bien fondé d’acte somme toute légal. Il ne faut pas qu’ils soient comme ces commerçants sauvages de Koudougou qui occupent des hangars publics et ne veulent rien verser à la commune. Certains prennent la carte du parti pour ne rien payer à l’ETAT. D’autres estiment que l’ETAT c’est personne et que le blancs a construit le marché pour qu’ils l’occupent gratuitement. Des mentalités bornées qu’il faut absolument sensibiliser. Eux pourtant n’acceptent pas le moindre retard de payement dans leurs célibatériums.
3. Le 13 janvier 2012 à 10:00 En réponse à : ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
On est dans un cercle vicieux:si on ferme leurs boutiques, ils n’ont plus de travail ; comment et où trouver de quoi payer ? Voler, braquer des gens ? Aux USA et en Europe, les banques qui ont spéculé avec l’argent et ont perdu ont quand même été aidées par les Etats ; on a renfloué leurs caisses afin qu’elles puissent fonctionner et rembourser après ! Ne pouvait-on pas étaler sur une période assez longue le remboursement des dettes ? je pose la question
4. Le 13 janvier 2012 à 13:48 En réponse à : ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
C’est vrai que finalement il y a deux Burkina : Le Burkina de ceux qui amassent les feuilles et de ceux qui en cherchent vainement. Quand je regarde le niveau de fréquentation du marché, je me demande si c’est la peine d’opprimer ces pauvres citoyens qui dépensent pour survivre dans leur boutique. Tu te déplaces pour venir vendre et en fin de journée, tu n’encaisses aucun copek. Pauvre de burkinabès. Soyez responsable et obliger les gens à vendre d’abord dans les marchés.
5. Le 13 janvier 2012 à 18:07, par kia En réponse à : ROOD-WOKO : Des commerces fermés pour non-paiement de frais de location
En realite Rood-Woko ne marche plus. Sauf pour quelques grossistes qui ont un reseau de distribution. Beaucoup y sont juste pour conserver leur place pour le jours ou ca marchera. Les marches qui ont pousse dana la ville apres l’incendie de Rood-woko sont les poles d’attraction des clients. Cela est lie a leur proximite des quartiers, donc acces facile pour les clients. Mais aussi on y trouve presque tout ce qui se vend au marche central. Et parfois beaucoup moins cher : les charges du commercant de rood woko et celles de celui de 10 yaar ou sankaryaar ne sont pas les meme, le systeme d’intermediaire qui existait a rood woko en son temps n’a pas pu se developpe serieusement dans les petits marche. Enfin, il y a les ambulants... Pourquoi les commercants n’ont pas proteste ? Parce que la plupart d’entre eux ont une autre boutique ailleurs qui marche mieux. Mais comme dit plus haut ils tiennent a leur place de Rood-woko. Ils iront payer au moment "opportun".