Zourata et son mari n’ont pas pu effectuer le déplacement au village pendant le séjour des enfants. Une fois retournés chez les parents, la mère se trouvait face à une situation qu’elle gérait difficilement pendant des semaines. Voici comment l’affaire a été dévoilée. L’enfant est allée un jour se soulager et c’est en la nettoyant, qu’elle a attiré l’attention de son serviteur de l’existence d’une plaie au niveau de son vagin. De fil à aiguille l’information est parvenue à la direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Yatenga.
Vite saisie par l’Action sociale, la gendarmerie a pu mettre la main sur la mère. C’est dans la soirée du lundi 10 janvier 2012, que l’Action sociale a été mise au courant de l’arrestation de la mère. Grande était sa tristesse, en déplorant ce qui lui est arrivé. Elle qui écoute des émissions de l’excision à la télé, à la radio, et même des théâtres de sensibilisation dans les quartiers ne peut cautionner cette pratique. Elle déclare n’avoir jamais approuvé l’excision. Trop tard, la fillette a perdu son clitoris à Poyidgo.
Lassané DOGA
L’Express du Faso