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MORT DE MALAM BACAI SANHA : Une page d’incertitudes s’ouvre pour la Guinée-Bissau

Publié le mardi 10 janvier 2012 à 00h32min

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Malade depuis de longs mois, le président bissau-guinéen, Malam Bacaï Sanha, a rendu l’âme le 9 janvier 2012 à Paris. Elu démocratiquement en 2009, il n’a jamais réellement exercé pleinement le pouvoir, passant son temps sur les lits d’hôpitaux, entre Dakar et Paris. Triste destin donc que celui de ce démocrate convaincu, qui croyait enfin pouvoir instaurer un Etat de droit dans son pays. C’est une grande perte aussi pour la Guinée-Bissau qui ressemble plus que jamais à un radeau en déperdition en haute mer. Déjà que de son vivant, il n’arrivait pas à réfréner les ardeurs des militaires, que va-t-il se passer maintenant que le président est mort ? C’est donc un avenir plein d’incertitudes qui se profile à l’horizon, étant donné que l’armée n’a jamais joué le jeu de la démocratie, en s’en tenant à ses rôles régaliens.

Tout peut désormais arriver à ce petit pays pauvre pris en otage par une soldatesque gloutonne, narcotrafiquante et indisciplinée. En principe, comme dans tout Etat organisé, la mort du président ne devait pas laisser place à un vide institutionnel encore moins à une querelle de succession. La Constitution a prévu ce cas de figure. C’est en effet le président de l’Assemblée nationale, qui assure l’intérim du président pendant 90 jours, délai imparti pour la tenue de nouvelles élections. Et donc, dans un pays normal, la dévolution du pouvoir se passerait en douceur, dans la paix et la stabilité.

Mais en Guinée Bissau, organiser des élections apaisées et régulières en trois mois relève d’une gageure. Ici, tout peut arriver. Comme cela s’est déjà vu en Afrique, la Constitution est une chose, les réalités politiques en sont une autre. Si l’armée, dans un sursaut d’orgueil, se surpasse et joue le jeu de la démocratie, alors tout se passera bien. Dans le cas contraire, il faudra craindre des troubles à n’en pas finir, chaque groupuscule voulant s’accaparer un pouvoir quasiment à terre.

Mahorou KANAZOE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2012 à 04:07 En réponse à : MORT DE MALAM BACAI SANHA : Une page d’incertitudes s’ouvre pour la Guinée-Bissau

    Il était loin d’être un démocratique comme vous le dites et pour moi,c’est une daube en moins pour l’Afrique parceque tous dictateurs se croient immortels et moindre rhume,ils courent tous pour aller se soigner en France.Bande de dictateurs que vous êtes et je n’ai aucune compassion à leur égard

  • Le 10 janvier 2012 à 04:41 En réponse à : MORT DE MALAM BACAI SANHA : Une page d’incertitudes s’ouvre pour la Guinée-Bissau

    Quand c’est un pauvre qui dure a l’ hopital avant de mourir, on dit qu’ il est mort de longue maladie. Quand c’est les mogo puissants, on trouve les termes pour ne pas faire savoir que c’est longue maladie meme si on ne sait pas ce que cette longue maladie veut dire. a paa. Meme devant la mort, on est inegal.

  • Le 10 janvier 2012 à 13:30 En réponse à : MORT DE MALAM BACAI SANHA : Une page d’incertitudes s’ouvre pour la Guinée-Bissau

    Salut,

    je constate que les plus puissants d’Afrique notamment les chefs d’États africains se rendent en Europe pour leurs soins et souvent y rendent l’âme. Puisse Dieu permettre un jour aux pays africains de pouvoir soigner en interne tous ses fils ?

    On se souvient du très honoré État de Cuba qui soigne tous ses fils y compris même son Président

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