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Fait de chez nous : « Il faut faire comme Seydou ! »

Publié le vendredi 30 décembre 2011 à 00h38min

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Sortir par la porte était moins sécurisant de l’avis de Seydou. Aussi, est-t-il passé par le mur de clôture pour sauver sa peau. Toujours dans sa tenue de cuisinier et sentant aussi les arômes de cuisson d’un plat, il est « descendu » dans la cour du voisin de son patron et est parti sans le moindre bruit. Sa casserole qui était au feu, a fini par brûler. C’est l’odeur de la brûlure qui a alors attiré et son patron et sa patronne. Le couple sort donc de la chambre pour constater. Sur place, il appelle son cuisinier en vain. Seydou était parti depuis qu’il a entendu sa patronne dire à son mari, « il faut faire comme Seydou ». Cette phrase voulait tout dire pour lui. Et comme Seydou sait qu’en la matière il n’y a point de pardon, il a pris ses jambes à son cou.

Cuisinier d’un couple européen, Seydou est un garçon bien bâti et avec son teint africain d’un noir bien ciré, il « frappait l’œil » de sa patronne. Mais comme Seydou est timide de nature, toutes les femmes attirées par son charme, restaient prudentes. La patronne qui a longtemps lorgné son boy cuisinier, va atteindre son objectif quand son époux part en mission dans un autre pays de la sous-région. Par des « manèges » propres à toute femme amoureuse, elle a su convaincre Seydou qui est passé à l’action malgré sa timidité.

Depuis ce jour, les deux se sont toujours bien amusés autant que possible en l’absence de monsieur. Rentré de sa mission, le patron de Seydou invite sa femme dans la chambre conjugale pendant que Seydou était en pleine cuisine. Ce jour-là, l’action de monsieur au lit n’a pas été à la hauteur des attentes de madame. Imprudemment, elle demande à son mari de faire comme leur boy cuisinier « il faut faire comme Seydou ! », a demandé madame au patron de son « amant ».

Quand madame a demandé à son mari de faire comme Seydou, le mari n’avait pas compris tout de suite ce qui s’était passé en son absence.
Mais comme Seydou est parti sans finir sa cuisine, encore moins attendre la fin du mois pour percevoir son salaire, c’est à ce moment que monsieur a tenté de faire un rapprochement. Il veut bien comprendre auprès de sa femme, mais les questions posées n’ont pas pu l’aider à comprendre.

Pendant ce temps, madame continuait de « voir » son Seydou qui lui donnait plus de plaisir que son mari. Comme Seydou est désormais au chômage, son ex-patronne en plus de l’amour, lui donne chaque fois un peu d’argent en attendant de lui trouver du job chez un autre couple européen. Car sur le plan obligation conjugale, ou bien au niveau de la libido, madame n’avait plus son plaisir, voire « son compte » auprès de son mari.

Pourtant, selon Louis Anspacher, « le mariage est la relation entre homme et femme, dans laquelle l’indépendance est égale, la dépendance mutuelle et l’obligation réciproque ».

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso

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