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Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

Publié le jeudi 22 décembre 2011 à 01h02min

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« En tant que DG du trésor et de la comptabilité publique, je suis comblé par les résultats de cette opération », affirme Moumouni Gnankambary à l’occasion de la conférence de presse organisée par le trésor public, la société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF) et l’agence de communication Synergie le 21 décembre 2011 à Azalaï hôtel Indépendance de Ouagadougou. Il s’agissait de faire le bilan de l’opération d’emprunt obligataire « trésor Public 6,5% 2011-2016 » qui s’est déroulé du 10 novembre au 08 décembre. Il y a de quoi être comblé. Pour 35 milliards sollicités, c’est 60 milliards 600 millions de francs CFA qui ont été mobilisés, soit un surplus de 25 600 000 000fcfa. Signe que l’économie burkinabè et de la zone UEMOA se porte bien.

« Ces résultats dénotent de la confiance sans cesse renouvelée des investisseurs et du public aux émissions du trésor public burkinabè malgré les évènements malheureux qu’a connu notre pays au cour du premier semestre », se convainc Moumouni Gnankambary. Que fera-t-on du surplus ? « Nous avons convenu d’absorber la totalité des montants souscrits », répond le DG du trésor. Le supplément qui s’élève à 25 milliards 600 millions de francs CFA pourrait faire l’objet de rétrocession. Deux sociétés publiques (CEGECI et SONABHY) et une société parapublique auraient déjà introduit des requêtes dans ce sens auprès du ministre de l’économie et des finances afin de pouvoir financer leurs projets d’investissement. « Nous verrons en temps opportun le montant à allouer à chaque société », souligne le directeur général du trésor.

Cette opération sur le marché obligataire de l’UEMOA vient après celles de la Côte d’Ivoire et du Benin, toutes deux ont eu lieu au 2nd semestre de l’année. Donc, le pari était risqué pour le Burkina. Surtout dans un contexte international marqué par la crise de la dette souveraine en Europe et aux Etats-Unis. Mais, elle s’est soldée par un grand succès. Le taux de couverture est de 173,14%. En termes de sur-souscription, le Burkina vient en tête. De l’argent frais à injecter dans l’économie national. « Compte tenu de la spécificité de l’économie de la sous-région, la crise financière internationale n’a eu aucun effet négatif sur l’opération », soutient Alexis Lourgo, le directeur général de la société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF), chef de file des partenaires de l’opération. Ainsi donc, c’est la 2nde fois que le Trésor public du Burkina confie une opération d’emprunt obligataire à la SBIF, après celle de 2003 qui avait permis de récolter 50 milliards de francs CFA en une semaine pour un besoin de 15 milliards. Et pour la 2nde fois, le succès est encore au rendez-vous.

Initialement fixé à 35 milliards de francs CFA, cet emprunt obligataire est assorti d’un intérêt de 6,5% net l’an et d’une maturité de cinq ans. Le taux de souscription au Burkina est de 68,48%, soit 2/3 du montant mobilisé, suivi du Benin, 10,014%. Tous les pays membres de l’UEMOA ont souscrit à cet emprunt à l’exception du Niger et de la Guinée Bissau. Les autres souscripteurs viennent de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Guinée Equatoriale) et de l’Europe (France, Belgique).

Cette opération visait aussi à susciter l’adhésion et la contribution du public au programme d’investissement du Burkina. Objectif atteint donc car, sur le montant mobilisé, 1 811 720 000f sont l’œuvre de particuliers. Il n’y a pas à s’inquiéter pour les souscripteurs. Cet emprunt est sécurisé par un compte d’amortissement ouvert à la BCEAO qui sera régulièrement approvisionné avec des ressources affectées par le trésor de façon à répondre aux différentes échéances de paiement des intérêts et du principal de l’emprunt. « Le trésor public du Burkina a toujours honoré le service de la dette liée aux différentes émissions et il n’y a jamais eu d’incident de paiement. Pour cette émission, il ne va pas déroger à la règle », a assuré le directeur général du trésor et de la comptabilité publique.

Les obligations issues de cet emprunt seront cotées à la bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) au plus tard le 20 mars 2012, soit trois mois après la date de jouissance des titres.
Sur requête des autorités burkinabè, L’emprunt obligataire a été noté par l’agence de notation internationale Standard § Poors et a obtenu la note « B stable B ».

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 décembre 2011 à 02:25 En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    B stable B comme note,le risque est grand de donner ses maigres économies à cette bande d’inconscients qui nous gouvernent.Ce qui les intéresse,c’est de se payer des mercedes et ainsi parader dans la ville pour frimer (voir le conseil des ministres de ce mercredi) au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes qui minent la société burkinabè
    J’espère que ceux qui ont souscrit à cet emprunt pourront récupérer leur argent

  • Le 22 décembre 2011 à 07:42 En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    Attention ne nous fions pas, enfin j’allaie dire monsieur Moumini ne vous fiez pas aux apparences, c’est les mêmes qui infiltrent toutes les entréprises, c’est les mêmes qui ont acheté des actions pour leurs fils, leurs belle-filles et leurs petits fils avant même que ces derniers ne naissent. De là à crier que l’économie burkinabée se porte bien, c’est un pas qu’il faudrait bien analyser avant de franchir.
    Il n’y a qu’à jeter un coup d’oeil sur la liste des gros pourvoyeurs pas besoin d’être magicien pour s’en rendre compte monsieur Moumini, oubien ??????????????????????????

  • Le 22 décembre 2011 à 09:24, par Demo En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    Salut à tous,"plus de 60 milliards" c’est très bien mais dommage que cet argent ne servira qu’à renforcer les betons de ouaga 2000...pauvres de nous.Dieu seul pourra nous debarrasser de ce regime.A bon entendeur,Salut.

  • Le 22 décembre 2011 à 12:51 En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    Quand on compare cette cagnotte avec le mois de solidarité on peut convulser tant l’écart est grand, en même temps que cela traduit la nouvelle mentalité des burkinabè, égoïsme, attrait prononcé pour l’argent rien que l’argent, décadence morale, violence et méchanceté.
    Par ailleurs le trésor a t-il chercher à connaître la traçabilité des sommes encaissées, sinon ce sera le lieu de sorte de blanchiment d’argent sale.

  • Le 22 décembre 2011 à 13:28, par somebody En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    Le châpeau de l´article est bien ! Courage !

  • Le 22 décembre 2011 à 18:01, par Abeille En réponse à : Emprunt obligataire 2011 de l’Etat burkinabè : Plus de 60 milliards récoltés en un mois

    C’est bien beau de communiquer sur la réussite de l’Emprunt obligataire et je vous en félicite.

    Mais je crois qu’il faudrait aussi communiquer clairement sur tous les projets ou ces sous seront injectés.

    Sans communication, il n y a pas lieu de parler de transparence même si c’est le cas...

    Merci et bonne suite

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