Ce séminaire a permis de faire le point sur les défis de la mise en œuvre de la convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en Afrique mais aussi et surtout, d’encourager la participation de la société civile à la mise en œuvre effective de la convention, ratifiée par près de 30 pays africains dont le Burkina Faso en 2006. Pour qu’elle ne soit pas une convention de plus, dormant dans les tiroirs des ministères en charge de la culture, ce séminaire a pour objectif d’aider les coalitions africaines à être plus actives et dynamiques sur le terrain de sa mise en œuvre.

Les participants se sont exprimés sur la situation des politiques culturelles, les droits des artistes ainsi que les pratiques qui favorisent ou nuisent à la protection et à la promotion de la diversité culturelle dans leur pays respectifs.

Ils se sont imprégnés des défis, des opportunités, des ressources et des modes de financement qui s’offrent à eux. Les formations étaient dispensées par Leonard Sanou du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur( BBDA), Mandé, représentant national de l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA) et Charles Vallerand, secrétaire général de la fédération internationale des coalitions et Directeur général de la coalition canadienne pour la diversité culturelle.

Organisé par la fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle(FICDC), avec l’appui de l’organisation internationale de la Francophonie et la coalition canadienne pour la diversité culturelle, le séminaire a réuni 20 participants venus de 15 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville, Djibouti, Gabon, Guinée Conakry, Mali, Maurice, Niger, Sénégal, Tchad, Togo.

Initialement prévu pour se tenir à Kinshasa en RDC, c’est finalement Ouagadougou qui a abrité le séminaire. L’actualité de ce pays n’étant pas favorable à la tenue d’une telle activité, le Président de la coalition internationale, le comédien burkinabè Rasmané Ouedraogo a proposé son pays comme solution de rechange.

La convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles est une plateforme innovante pour la coopération culturelle internationale. Elle reconnait la spécificité des biens et services culturels dont la double nature, économique et culturelle, leur accorde un statut particulier, différent des marchandises classiques. Elle constitue de ce fait un instrument international juridiquement contraignant et fait le contrepoids aux accords de commerce de sorte à contribuer à l’humanisation de la mondialisation.

Yssouf Saré,
Collaborateur