UACO 2011 : Les acteurs en ordre de bataille pour une communication plus compétitive
C’est parti depuis ce mercredi pour la huitième édition des Université africaines de la communication de Ouagadougou (UACO 2011), placée sous le thème « Les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne, éthique et déontologie ». C’est le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao, qui a présidé l’ouverture de cette grande rencontre d’échanges des acteurs francophones de la communication, en présence du parrain, Mathurin Bako, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
Dans son intervention le PM Tiao a salué l’évolution positive des UACO. « Outre la tenue régulière des éditions, elles sont pratiquement devenues le seul cadre d’échanges périodiques entre universitaires et professionnels des médias d’Afrique et de l’ensemble de la communauté francophone », a-t-il indiqué.
Abordant le thème des UACO, le chef du gouvernement a relevé ceci : « Si le développement constant des technologies de l’information et de la communication constitue incontestablement des opportunités, il y a lieu d’indexer les effets pervers qui peuvent découler de leur utilisation sans un minimum d’éthique et de déontologie. Par ailleurs, il est à craindre que l’effet de la mondialisation de l’information telle que nous l’observons conduise assurément vers la pensée unique et l’anéantissement des spécificités ou des diversités culturelles (…).
La brûlante question qui se pose à nous tous, aux politiques, aux professionnels comme aux experts et universitaire est : comment concilier la révolution technologique et la paix sociale, gage de stabilité et de développement de nos sociétés ? Comment faire de nos différences, un riche patrimoine commun et non autant de sources de divergences et de conflits fratricides ? »
Grand professionnel de la communication, le chef du gouvernement burkinabè ira jusqu’à proposer un nouveau thème d’échanges : Le rôle des canaux traditionnels de communication dans la gouvernance en Afrique.
Pour le parrain de la manifestation, Mathurin Bako, les enjeux de la rencontre sont complexes et les contraintes, nombreuses, mais les solutions sont à la portée des participants des présentes UACO. Et de souhaiter que les échanges aboutissent à des orientations sur les préoccupations de l’heure pour la mise en œuvre de politique efficiente dans nos pays.
Pour sa part, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a rendu un vibrant hommage aux différents des acteurs des UACO 2011, les exhortant à s’engager, « Sans retenue », à accomplir la réflexion qui sied, à œuvrer ensemble à dessiner les meilleurs perspectives d’avenir pour la communication en Afrique.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE
Lefaso.net