LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

Publié le mercredi 7 décembre 2011 à 12h50min

PARTAGER :                          

Les assises nationales sur les réformes politiques se sont ouvertes ce mercredi matin au palais des sports de Ouaga 2000. Le Premier ministre Luc Adolphe TIAO qui a présidé la cérémonie a invité les participants à mener des réflexions "sans tabou ni a priori". L’intégralité de son discours.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;

Mesdames, Messieurs les Chefs de Mission diplomatique ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations internationales et inter-africaines ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des partis et formations politiques, et de la société civile ;
Distingués Représentants des autorités coutumières et religieuses ;
Distingués Délégués aux assises nationales sur les réformes politiques ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;

Le temps s’est égrené avec l’autorité qui est la sienne et nous voici aux assises nationales sur les réformes politiques et institutionnelles. Ces assises qui se tiennent après les rencontres régionales constituent l’étape ultime d’un calendrier de consultation que nous nous sommes assignés après le dépôt du rapport du conseil consultatif sur les réformes politiques le 21 juillet 2011.

C’est bien légitimement que nous devons nous réjouir d’avoir, dans un esprit constructif, rigoureusement respecté ledit calendrier.
En cet instant solennel d’ouverture des présentes assises nationales si nous devons être animés par des sentiments, c’est d’abord celui d’être habités par une même volonté à poursuivre le dialogue qui nous rassemble lorsqu’il s’agit de l’avenir politique, économique et social de notre pays ; c’est aussi d’être ensemble capables de transcender nos clivages et divergences pour nous accorder sur ce qui apparaît fondamentalement essentiel ; c’est enfin celui d’être toujours prêts à faire prévaloir les valeurs de tolérance et de respect de la différence pour sauvegarder cette volonté commune de vivre ensemble, en d’autres termes pour préserver l’unité de notre chère Nation.

J’apprécie votre mobilisation à ces présentes assises et salue votre grande disponibilité. Je sais l’engagement qui vous a toujours animé et vous anime encore. Je voudrais ici vous exprimer ma gratitude infinie ainsi que la reconnaissance de la Nation toute entière pour le rôle combien historique que vous êtes en train de jouer dans la préservation des acquis majeurs de notre jeun démocratie.

Distingués Délégués,
Honorables invités,

Les récents évènements dans le monde et sur le continent africain montrent combien les peuples sont attachés à la liberté, à la justice et à la démocratie. Au Burkina Faso, le meilleur enseignement que nous avons tiré de la crise sociale qui a ébranlé les fondements de notre société, est qu’il faut opérer des améliorations notables dans notre système de gouvernance politique et judiciaire, administrative et économique. Toute chose qui vient conforter la décision prise par le Président du Faso, d’initier cette importante réflexion sur les réformes politiques, indispensables à l’édification d’un Burkina émergent.
Des pas importants ont été franchis et ceux qui restent à franchir sont tout aussi décisifs pour parachever cette œuvre courageuse et historique.

A cet effet, je voudrais remercier tous les acteurs : représentants des partis politiques et de la société civile, notabilités coutumières et représentants des communautés religieuses ; en somme, tous ceux qui sont à l’origine des avancées significatives enregistrées par ce processus de réflexion.

Quant à vous, distingués délégués, je voudrais vous exhorter à des débats francs, débarrassés de toute passion. La franchise, la tolérance, le respect de la différence et le consensus ont constitué le credo qui a toujours caractérisé les échanges tout au long de ce processus.
N’ayons aucune crainte à le relever et à l’avoir présent à l’esprit ; à cette étape du processus, les opinions nationale et internationale ont les yeux rivés sur vos travaux. Il vous revient d’apporter votre solide contribution à l’écriture de l’histoire politique de notre pays.
Vos réflexions porteront sur l’ensemble des domaines de préoccupations de nos concitoyens et de nos concitoyennes. Elles devront se mener sans tabou ni à priori.

Soyez rassurés, les recommandations qui sortiront de cette démarche globale seront immédiatement mises en œuvre pour ce qui est consensuel et les voies indiquées pour approfondir les éléments non consensuels seront également empruntées sans tergiversations.
C’est à ce prix seulement que la paix est possible, que la paix sera à notre portée ; elle qui assure incontestablement les conditions favorables à l’approfondissement de la démocratie.

Distingués Délégués,
Mesdames et Messieurs,

Votre confiance au processus de dialogue inclusif en cours et votre capacité à dominer les considérations partisanes, corporatistes ou personnelles pour ouvrir les voies de l’avenir pour notre démocratie requièrent du Gouvernement un respect strict des décisions adoptées par les présentes assises nationales sur les réformes politiques, conformément à ses engagements maintes fois réitérés.

Convaincu que la démocratie est une construction permanente et sujette à des réajustements continus, les présentes assises nationales doivent demeurer en toutes circonstances, l’instance d’approbation des propositions faites par le CCRP et enrichies par toutes les régions du Burkina.

Votre responsabilité est donc grande dans l’atteinte des résultats qui traduiront les aspirations profondes de nos concitoyens.
Il vous appartient, par vos décisions pertinentes et clairvoyantes d’engager l’avenir de notre pays et de notre peuple dans la paix et la réconciliation des cœurs.

Distingués Délégués,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

Vous avez la lourde et exaltante tâche de décider du destin de notre peuple épris de paix, de justice, de bonne gouvernance et de développement durable.

Que Dieu tout puissant bénisse les travaux des assises nationales ; qu’il vous bénisse toutes et tous, et vous baigne de son esprit de sagesse, de discernement afin que de vos travaux s’ouvrent les voies les meilleures pour lutter contre la mal gouvernance, les instincts de destruction et la misère.

En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare solennellement ouvertes les assises nationales sur les réformes politiques au Burkina Faso.

Paix, démocratie et progrès pour un Burkina Faso émergent.

Je vous remercie

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2011 à 12:47, par lephilosophe En réponse à : Assises nationales sur les réformes : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Asseyez-vous seulement au Palais des Sports de Ouaga 2000 mais pas sur notre article 37.

  • Le 7 décembre 2011 à 12:59, par question de questionnement En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    ".....et les voies indiquées pour approfondir les éléments non consensuels seront également empruntées sans tergiversations". Qu’est ce que cette partie veut dire en "français facile" ?

  • Le 7 décembre 2011 à 13:30, par yasida En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Soyez rassurés, les recommandations qui sortiront de cette démarche globale seront immédiatement mises en œuvre pour ce qui est consensuel et les voies indiquées pour approfondir les éléments non consensuels seront également empruntées sans tergiversations.

    Tout est dit certaines propositions non consensuelles comme l’article 37 passeront au referendum.

  • Le 7 décembre 2011 à 13:33 En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Bonjour
    c’est bien d’ouvrir les débats sur les assises. le plus important pour nous, Burkinabè lamba, c’est notre article 37.
    Q’on ne touche pas à çà c’est tout. ils n’ont qu’à dire tout ce qu’ils veulent làba, modifier ce qu’ils veulent aussi, ajouter tout les ingrédients qu’ils veulent. Mais notre article 37 est intouchable et sacré. si jamais ils s’amusent sur ce terrain là, ah !!!, un cadavre va mourir. le Faso ou rien. à bon entendeur, courage à eux làba.
    par le dur qui dure.

  • Le 7 décembre 2011 à 13:49 En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Selon notre très cher premier ministre,ce qui les unis c’est la volonté du dialogue !!!!!Les mots ne sont pas fidèle à l’esprit.C’est plutôt la ferme volonté de porter atteinte à la clause limitative de mandats de l’article 37 de la constitution qui les a réuni ce matin dans la salle de conférence du palais des sport de Ouaga 2000

  • Le 7 décembre 2011 à 13:51 En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Ce qui semble paradoxal dans son discours avec leur dessein,c’est qu’il parle de préservation d’acquis démocratiques.La clause limitative de mandat n’est-elle pas un fort clignotant de démocratie ?Si tel est le cas,alors elle ne devrait subir aucune entorse.

  • Le 7 décembre 2011 à 15:24, par Nombamba En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    "Que Dieu tout puissant bénisse les travaux des assises nationales ; qu’il vous bénisse toutes et tous, et vous baigne de son esprit de sagesse, de discernement afin que de vos travaux ouvrent les voies les meilleures pour lutter contre la mal gouvernance, les instincts de destruction et la misère".
    Ah, Luc tu as tout dis. Ils ont bien compris. Le Seigneur perçoit nos pensées et les comblent de succès. Yi ba sin mon, nabi.

  • Le 7 décembre 2011 à 15:48, par article 37 En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    J’adore ‘’Le Pays’’, seul organe de presse qui ose s’engager réellement avec des analyses aussi pertinentes que celle-ci. Bravo ’’Le Pays’’.

    Quant au CCRP, nous n’avons point suffisamment de mots pour dénoncer cette parodie orchestrée simplement pour modifier l’article 37.

    Le CDP a sa pléthore de cadre n’a jamais travaillé pour le bien être de ce pays ni pour son émergence mais mais pour se partager dans un petit groupuscule le fruit du travail des Burkinabès.

    Observons un peu le pasage économique pour comprendre un :

    - Le cuir : monopole et chasse gardée de TAN ALIZ. Elle est proche du CDP et de a FEDABC.

    - Les travaux publics : SACBA BTP, ATP, COGEB, OK KF, EBOMAF, que des entreprises qui bénéficient des marchés en milliards, toutes proches du CDP et de la FEDABC.
    - Le riz KANIS Internantional

    - Le Ciment : quelque gros distributeurs se partage le marché.

    - Le sucre même chose.

    - le carburant : PETROFA Shel, TOTAL et des miettes pour le reste.

    - Les grandes villa de Ouaga 2000 je ne connais pas quelqu’un de mon village qui en une. Il n’en aurait jamais eu les moyen.

    En un mot, tous les secteurs porteurs leur appartient. Voici un marché qui ne connait pas la concurrente pure et parfaite, mais la force pure et musclée.

    Je me suis aventuré à emprunté une voie à côté de l’aéroport croyant que j’allais débouché sur Ouaga 2000, je suis tombé sur une barrière de militaires, ils gardent François COMPAORE. Même le controversé conseil de l’entente a levé ses barrières depuis longtemps. On a donc goudronné une route pour François COMPAORE, juste pour aller à sa résidence. mais avec l’argent de qui, à ma connaissance il n’a pas créé une banque, donc c’est avec l’argent du contribuable.

    Mon village qui est à quelque kilomètre de Ouagadougou ne bénéficie même pas de projet de développement. Pourtant les grosses 4x4 le traversent tous les jours pour aller visiter des projets.

    J’attends la fin du CCRP pour vous dire que le Burkina a changé de CAP. Si l’article 37 est modifié, ce sera un réveil difficile, mais ce sera surtout pour la première fois une contestation jamais vue dans notre pays.

    Je suis né juste quand Blaise prenait le pouvoir, mon enfant a 2.5 ans et c’est encore le même. Blaise a donc décidé pour mon père, pour moi, il veut le faire pour mon enfant aussi. Mais je ne crois pas. C’est notre époque. Quand on a l’âge de la retraite, on liasse sa place aux autres.

  • Le 7 décembre 2011 à 16:18, par adamo En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    je ne suis pas pour le changement. que l’article 37 soit modifié afin de permettre à blaise de se representer une fois encore. que le peuple decide si les politiciens n’arrivent pas à s’entendre. recours au peuple !!!!

  • Le 7 décembre 2011 à 16:46, par Belem Ousmane En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Quelle vacarne. Finissé votre CIRQUE. Qu’on ne rouche pas seulement à l’article 37.
    Blaise est au pouvoir depuis 24 ans. Et si après 2015, il doit rester au pouvoir pour au moins 15 ans. Croyez vous que c’est possible. Les Burkinabé n’accepteront jamais cela. C’est pas la royauté.
    Vraiment ou sont passés les soient disant intéllectuels, c’est une décadence morale.
    COMME DIT LAURENT BADO VOUS ETES TOMBE BAS MAIS HEUREUSEMENT QUE YA TOUJOURS UNE JEUNESSE CONSCIENTE.

  • Le 7 décembre 2011 à 16:57, par Belem Ousmane En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Vous parlez d’assisses nationales et c’est les même têtes ; les partissants , les CDPISS qui ouvriront et qui dirigeront les travaux. Vous n’etes que des clounes.
    ON ATTEND DE VOIR LES RESULTATS DE VOTRE CIRQUE
    VOUS FAITES PAS HONNEUR A VOTRE PAYS, COMME DES SOIT DISENT INTELLECTUELS : DES RATES OUI

  • Le 7 décembre 2011 à 17:38 En réponse à : Assises nationales sur les réformes politiques : Les débats sont ouverts depuis ce matin

    Je crois que l’unique modification qui pourrait etre fait par rapport à cet article, c’est de le rendre dès à présent non modifiable.C’est parce que la constitution permet cela que d’autres s’entêtent. En tout cas on vous tient à l’oeil.faites tout ce que vous pouvez sauf le déverrouillage.Kadafi et Gbagbo de part leur entêtement sont où ? le premier au sejour des morts et le second bien parti pour une prison à perpétuité.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Article 37 : Une camisole de force !
Assises nationales : Tout est bien qui finit bien