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TAHIROU BARRY, PRESIDENT DU PAREN : Les raisons de notre non-participation au CCRP

Publié le mercredi 7 décembre 2011 à 02h24min

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C’est connu. Le Parti pour la renaissance nationale (PAREN) ne participera pas aux assises nationales sur les travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Ainsi en a décidé la direction nationale du parti qui a soufflé ses 12 bougies en septembre 2011. Affilié au chef de file de l’opposition, le président du parti, Tahirou Barry, explique les raisons de cette non- participation.

Le Pays : A moins d’un revirement de dernière minute, le PAREN ne participera pas aux assises nationales sur les réformes politiques qui débutent le 7 décembre prochain. Quelles sont les raisons de cette non- participation ?

Tahirou Barry : Nous avons décidé de ne pas prendre part aux travaux du CCRP pour trois raisons fondamentales. La première, c’est que nous estimons que le cadre n’est ni neutre, ni crédible, ni consensuel, parce ce cadre est dirigé par une personnalité qui est rattachée au gouvernement, alors que le cadre devrait se pencher sur des questions dont le régime actuel est comptable. Secondo, nous pensons que les travaux du CCRP ont été engagés dans un contexte marqué par les débats sur la modification ou non de l’article 37. Pourquoi c’est au moment où on parle de la modification de l’article 37 qu’on invoque la mise en place du CCRP ?

Nous avons donc pensé qu’avant de s’engager dans un tel processus, il faudrait que le chef de l’Etat clarifie sa position sur la question de l’article 37. Qu’il nous dise officiellement qu’il s’engage à ne pas faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Cela n’a pas été fait. La troisième raison est liée à la nature des recommandations. Nous pensons que pour des réformes assez importantes qui engagent l’avenir de la nation, qui engagent le sort de notre processus électoral, il faut faire en sorte que les recommandations aient une force d’avis conforme, c’est-à-dire qu’elles s’imposent au gouvernement. Parce que tout simplement, si de telles mesures ne sont pas arrêtées, il est clair que le gouvernement appliquera de façon sélective les recommandations qui seront adoptées. Ce qui n’est pas l’esprit que nous recherchons.

A vous écouter, vous êtes contre la modification de l’article 37. Au cas où le parti au pouvoir, comme vous le dites, venait à vous imposer cela, quelles pourraient être les actions que va mener le PAREN ?

Nous sommes membres du chef de file de l’opposition et toute mesure qui sera prise le sera en concertation avec tous les partis affiliés. Sachez cependant que d’ores et déjà, nous allons nous opposer de façon responsable à tout projet d’assassinat du verrou pro-limitatif du mandat présidentiel.

Même en cas de référendum ?

Nous nous battrons jusqu’au bout.

Propos recueillis par Serge COULIBALY

Le Pays

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